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Le sport au XXème siècle (5/11)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 5 Février 2012, 10:00am

Catégories : #Leçons sportives

Du 1er au 11 février, Gwendal ressort ses cours. Il vous offre sur Culture Sport une leçon sur l’histoire du sport. Aujourd’hui, découvrez la première partie du second chapitre.    

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 II. Sport et Société 

 

Le sport a une structuration dans la société du XXe siècle : il crée des liens, modélise la perfection, individuelle et collective. Il en transparait autant de valeurs positives que d’effets pervers.

 

A. Le sport créateur de liens sociaux

 

1. La naissance du sport entraîne celle de nouveaux groupes

La notion d’ « équipe » prend de plus en plus d’importance au XIXe siècle, dans les écoles et universités (Cambridge et Oxford ont ainsi leurs propres équipes d’aviron). Des associations se créent (Racing club, patronages, quartiers…). Ce mouvement va prendre de l’ampleur plus ou moins rapidement suivant l’importance des libertés données aux associations pour se monter (en France, à partir de 1901 est mise en place la loi sur les associations). Ces associations doivent se soumettre à une règlementation nationale, mais aussi interne (sur les règles du sport). Le but est d’éliminer et de canaliser la violence (dans Sport et civilisation, la violence maîtrisée de 1986, Norbert, Elias et Dunning indiquent que le processus de civilisation a eu pour but de contrôler la violence. En cela, le sport a une fonction éducative et préventive. Il a été instrumentalisé pour canaliser les débordements des membres d’une société).

 

2. Ces groupes sont marqués par leur origine géographique ou sociale

Certains sports sont pratiqués par des élites sociales (du fait des coûts, des installations, dans des sports comme le tennis, l’équitation, le polo… ou du fait des traditions, comme pour l’escrime ou l’aviron). D’autres sports connaissent une popularité, à l’image du cyclisme, du football ou du rugby, qui se développe au sud de la Loire et dans la région lyonnaise. A l’échelle nationale, le Royaume-Uni refuse d’entrer dans des compétitions internationales avant 1945, ceci étant du au comportement aristocratique des sportifs anglais. Certains pays sont également identifiés par des sports : les Etats-Unis (baseball, football américain), le Royaume-Uni (cricket)… L’un des sport peu pratiqués au début est l’athlétisme mais il va connaître une diffusion plus rapide grâce aux Jeux Olympiques.

 

3. Le sport comme moyen d’intégration sociale

Le sport comme moyen d’intégration sociale est valable tout au long du XXe siècle, pour différents groupes. Le sport permet la rencontre avec ceux qui sont implantés depuis longtemps sur un territoire (dans les écoles par exemple, les nouveaux élèves seront acceptés dans le groupe s’ils sont bons en sport, contrairement aux élèves plus intellectuels). On voit au travers des réussites sportives que certains individus vont accéder à des responsabilités importantes. La carrière sportive devient ainsi un tremplin. Les exemples font légion :

-        Guy Drut . Coureur à pied sourd-muet, il rentre ensuite en politique. Il fut ainsi conseiller général de Paris, adjoint au maire, député de 1986 à 1993, Ministre de la jeunesse et des sports en 1995, Ministre délégué auprès du premier ministre entre 1995 et 1997, maire.

-        Roger Bambuck. Tout d’abord coureur lors de sa « première carrière », il devint ensuite secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports. Il a actuellement des responsabilités à l’UNESCO et est directeur de recherche sur le sport au CNRS.

-        David Douillet. Judoka reconnu, il fut aussi chef d’entreprise, homme d’affaires, fit brièvement ses cartes en tant que journaliste, dirigea le comité directeur de la fédération de judo. Il entame désormais une carrière politique, étant actuellement Ministre des Sports.

Mais il y a des limites à cette intégration. Ces personnes se sont intégrées car elles étaient conformes à ce que la société attendait d’eux. Des contre-exemples existent. En 1968, aux Jeux Olympiques de Mexico, les Jeux se sont ouverts sous la protection de l’armée suite à un mouvement de contestation de deux coureurs (Smith, John Carlos), qui protestaient contre la politique de ségrégation raciste en place dans leur pays. Ce geste a été mal accepté par la suite. De plus en plus, le sport est une école d’aliénation plutôt qu’une école d’intégration, selon les spécialistes tels que Jean-Marie Brohm, qui met en avant le fait que le sport a été développé par la bourgeoisie pour aliéner les classes populaires.



Article réalisé par Gwendal Le Priellec

Crédit Photo : MSN

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