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Liga (J16) : Le Barça met les choses au point

Publié par Emilien Gomez sur 13 Décembre 2011, 21:56pm

Catégories : #Petit tour d'Europe

Le Barça qui reprend provisoirement les commandes de la Liga en battant une nouvelle fois le Real Madrid à Santiago Bernabeu, la victoire surprise du Betis Séville contre Valence, Levante qui profite de la défaite Ché pour se rapprocher de la troisième place et l'irrégularité chronique de l'Atletico Madrid sont les faits marquants de cette seizième journée de Liga BBVA.

 
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L'évènement du week-end : le FC Barcelone s'impose (encore) à Bernabeu

C'était le match que tout le monde attendait. C'était le premier clasico. Un duel fratricide entre le Real Madrid qui restait sur quinze victoires consécutives et le FC Barcelone qui jouait déjà sa survie pour le titre. Suivi par quatorze millions d'espagnols (66,9 de parts de marché) – la deuxième meilleure audience sportive de l'histoire de la télévision ibérique après la finale de l'Euro 2008 opposant la Roja à l'Allemagne regardée par 14,4 millions de téléspectateurs – le match n'a pas tenu toutes ses promesses malgré une volonté farouche des Merengue d'en découdre avec le triple champion d'Espagne en titre. Sur-motivés, les madrilènes ont tenté d'étouffer les catalans dès l'entame du match. L'ouverture du score de Karim Benzema dès la vingt-deuxième seconde après une relance totalement manquée du gardien catalan, Victor Valdès, n'était que les prémices du rythme d'enfer que les joueurs de Mourinho allaient imposer aux barcelonais. Au cours des trente premières minutes, le Real muselait parfaitement les techniciens catalans ; les empêchant de ressortir les ballons proprement depuis leurs bases arrières comme ils parviennent à faire de coutume. Déboussolés, les barcelonais étaient tout près d'encaisser un seconde but à la vingt-quatrième minute. Sur une magnifique action initiée par Karim Benzema qui mettait Piqué dans le vent d'une magnifique talonnade, Cristiano Ronaldo ratait l'immanquable et envoyait le ballon dans les tribunes. Une bien mauvaise nouvelle pour des madrilènes qui ne pensaient certainement pas s'en mordre les doigts par la suite. La maîtrise tactique de la Maison blanche  n'était pas récompensée. Profitant en effet d'une de ses rares possibilités au cours de la première période, le Barça égalisait sur une superbe action lancée par Lionel Messi. Parti du rond central, la Pulga dribblait un, deux puis trois adversaires et servait ensuite un Alexis Sanchez qui ne se faisait pas prier pour remettre les deux équipes à égalité (trentième). Epuisés par un pressing incessant et marqués par ce but inscrit contre le cours du jeu, les hommes de José Mourinho desserraient l'étreinte permettant enfin au Barça de développer son jeu fait de passes courtes et de mouvements. Nonobstant dix nouvelles minutes de pressing, le Barça inscrivait un second but par Xavi qui profitait d'un contre malheureux de Marcelo pour marquer son cinquième but de la saison (cinquante-troisième). Ce nouveau coup du sort était celui de trop pour les madrilènes qui pensaient bien égaliser sur une tête de Cristiano, mais ce dernier galvaudait une offrande de Xabi Alonso en manquant une énième fois le cadre. Au lieu de cela, ce sont les Blaugrana qui, sur la contre-attaque, enfonçaient le clou après un mouvement d'école conclu par Cesc Fabregas après un centre millimétré de Dani Alves (soixante-sixième). La tête dans le sac, les madrilènes étaient aux abois. Les catalans développaient leur jeu; Iniesta multipliait les incursions et ses coéquipiers passaient même plusieurs fois à côté d'une quatrième réalisation. Cela aurait été tout de même très injuste pour les madrilènes qui ne méritaient pas un tel sort.

Cette victoire des Blaugrana, impressionnants de maîtrise en seconde période, est un nouvel affront pour Mourinho et ses hommes qui n'ont plus battu les catalans à domicile depuis mai 2008. Grâce à ses trois points précieux, le Barça redevient provisoirement le leader le Liga. En déplacement à Séville le week-end prochain pour le compte de la dix-septième journée, les madrilènes tenteront de laver l'affront et de reprendre la première place par la même occasion.

 

Les enseignements du week-end : les catalans frappent un grand coup

Cette réaction d'orgueil du Barça à Bernabeu est le fait marquant de cette journée. Considérés moins souverains que par le passé par bon nombre d'observateurs, les catalans viennent de prouver qu'ils se battraient jusqu'au bout pour remporter une quatrième Liga consécutive. Marquée par une bonne dose de réussite, cette huitième victoire en treize clasicos depuis la prise de fonction de Pep Guardiola permet aux catalans de marquer les esprits madrilènes comme ils l'avaient fait la saison dernière. Dans l'ombre du clasico, Levante et Valence se livrent un véritable mano à mano pour la troisième place directement qualificative pour la Ligue des Champions. La défaite surprise des coéquipiers d'Adil Rami au Betis Séville (2-1) a permis aux voisins de Levante de se rapprocher dangereusement. Bien remis de leur défaite au Barça de la semaine dernière (5-0), les Granotes se sont imposés à domicile face au cinquième, le FC Séville (1-0). Avec ses trois points supplémentaires, Levante creuse l'écart sur le rival sévillan ; des andalous qui se retrouvent maintenant « largués » à cinq points de la quatrième place. Outre le clasio, il y avait un autre duel opposant une équipe de Barcelone et une formation de la capitale, en l'occurrence l'Espanyol à l'Atletico Madrid. Inconstants à souhait, les Colchoneros se sont lourdement inclinés dans l'antre du Nou Estadi Cornellà-El Prat malgré le neuvième but de Falcao en Liga (4-2). Dans les abysses du classement, Saragosse semble en mauvaise posture. Battue à domicile par Majorque (1-0), l'équipe de Ruben Micael - qui s'est blessé ce lundi à l'entrainement et ne rejouera plus avant la trêve – est bonne dernière et pointe à présent à cinq points du premier non-relégable, Villareal. Ce dernier ne s'en sort pas et se dirige lentement mais surement vers la zone de relégation après le nul concédé au Madrigal face à la Real Sociedad (1-1).  Dans les autres résultats importants pour cette lutte pour le maintien, Getafe a battu Grenade (1-0), le Sporting Gijon est allé s'imposer au Rayo Vallecano (3-1) et enfin, le Racing Santander a obtenu un bon point à San Mamès face à l'Athleti (1-1).

 

milagro_Ruben_Castro.jpgLe top du week-end : le Betis Séville casse enfin sa mauvaise spirale

Une fois n'est pas coutume, la prestation du Betis Séville est à classer au rayon des performances positives du week-end. Vainqueur inattendu du Valence CF (2-1) grâce à des réalisations tardives de Ruben Castro (quatre-vingt-dixième et quatre-vingt-treizième), le Real Betis stoppe une série incroyable de dix matches sans victoire. Leaders surprises en début de saison avoir gagné ses quatre premiers matchs, les Verdiblancos s'étaient totalement écroulés par la suite et n'avaient plus remporté la moindre rencontre depuis le 22 septembre dernier (contre Saragosse, 4-3). Battus dans les arrêts de jeu par la Real Sociedad et Osasuna lors des précédentes journées, les andalous n'ont rien lâché contre les valencians et l'ont finalement enporté dans les derniers instants du match par l'intermédiaire de leur buteur espagnol Ruben Castro (cinq buts en Liga). Ce dernier est d'ailleurs l'attaquant le prolifique dans les arrêts de jeu avec quatre buts inscrits après le temps règlementaire depuis le début de saison. Ils devront prouver que ce regain de forme n'est pas qu'éphémère dans l'antre de l'Atletico Madrid, le stade Vicente Calderon.

 

Le flop du week-end : incorrigibles Colchoneros !

Si une équipe est bien décevante au fil des mois voire des années, c'est bien celle de l'Atletico Madrid. Incapables d'enchaîner plusieurs bonnes performances de suite, les vainqueurs de l'Europa League 2010 alternent régulièrement victoire à domicile et défaite à l'extérieur. Après avoir battu le Rayo Vallecano à Vicente Calderon (3-1), les joueurs de Gregorio Manzano ont ensuite perdu à Albacete (2-1), en Copa del Rey, puis à l'Espanyol Barcelone ce week-end (4-2). Cette dernière défaite en date est symptomatique du double visage affiché par les Rojiblancos cette saison: de l'apathie, deux buts encaissés coup sur coup dès l'entame du match (cinquième et septième minute) mais du talent comme en atteste le but inscrit par Arda Turan sur une magnifique demi-volée. Cette sixième défaite de l'ancienne équipe d'Aguero et Forlan – toutes à l'extérieur – fait des madrilènes une équipe banale. Calés dans le ventre mou (dixième), ils se retrouvent dans une situation inacceptable pour un club neuf fois champion d'Espagne et qui compte dans ses rangs des joueurs tels que Reyes, Falcao, Turan ou encore Diego...

 

Le joueur du week-end : Iniesta, le talent à l'état pur

Dans l'ombre de Lionel Messi mais aussi de Xavi, Iniesta est le troisième élément indispensable du collectif catalan. On se demande souvent ce que serait le Barça sans Messi ou sans Xavi. Mais que serait un Barça sans son numéro huit ? Son absence face à l'Inter en 2010 l'a prouvé : sans lui le onze Blaugrana n'est plus le même. Il n'y aurait plus cette verticalité, plus cette petite magie, cette frappe, cette talonnade, ce dribble. Buteur décisif en finale de Coupe du Monde 2010 et en demi-finale de la Champion's League 2009 face à Chelsea, le lutin catalan est un joueur de grands rendez-vous. Ce week-end, il a encore été le meilleur joueur sur le terrain. Alternant passes courtes millimétrées et incursions supersoniques dont il a le secret, il en a fait voir de toutes les couleurs à Fabio Coentrao. A l'origine du troisième but barcelonais, il aurait pu, avec plus de réussite, donner un ou deux autres ballons de but. Discret sur et en-dehors des terrains, Andres Iniesta est régulièrement oublié lorsque l'on évoque les meilleurs joueurs du monde. Son extraordinaire performance vue par près de 400 millions de téléspectateurs changera peut-être la donne...

 

Article réalisé par Emilien Gomez l Images : AFP

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