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Nadal à l'épreuve de la terre battue

Publié par Jérôme Collin sur 16 Avril 2012, 12:00pm

Catégories : #TENNIS

Le dur cède sa place à l'ocre en ce mois d'avril. Comme chaque saison depuis plusieurs années déjà, le grandissime favori est espagnol : Rafael Nadal tentera de redevenir le maestro de cette surface, lui qui s'était fait volé la vedette l'an passé, la faute au rouleau-compresseur Novak Djokovic.

 
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Pour l'heure, Rafael Nadal nous gratifie d'un début de saison assez bon, plutôt dans ses standards, tant il est rare de voir le protégé de Toni Nadal être tonitruant sur les trois premiers mois de l'année. L'Espagnol est passé à un passing d'une victoire à l'Open d'Australie, devant finalement s'incliner contre Novak Djokovic en finale. Puis, Roger Federer a stoppé sa course à Indian Wells en demi-finale pour le tournoi de reprise de Nadal, avant que ce dernier ne déclare forfait au même stade, à Miami cette fois, contre Andy Murray. Depuis 2004, Nadal n'a remporté que deux fois Indian Wells, une fois l'Australian Open, tandis que Miami ne lui a jamais souri.

 

L'Espagnol, que l'on pensait au fond du trou en Novembre 2011, épuisé psychologiquement par son incapacité à endiguer sa série de défaites en finale face à Djokovic (six de suite en 2011, et une septième à Melbourne...) et par la sensation, l'impression que l'écart entre Nadal et le Serbe était trop important, impossible à combler, a rebondi de bien belle manière. Aucun titre certes, mais une attitude combattante sur le court, et un niveau de jeu intéressant qui place Nadal en favori pour la saison de terre battue qui commence dimanche, avec le tournoi de Monte-Carlo.

 

Si l'Espagnol fait figure d'éternel favori sur l'ocre, c'est parce que Rafa Nadal se sent comme un poisson dans l'eau sur cette surface. Aucune autre ne permet au dauphin de Djokovic au classement ATP d'exprimer aussi bien son potentiel et sa physionomie de jeu. Le lift qu'il imprime à la balle trouve un rebond idéal sur terre battue, gênant considérablement ses adversaires (hormis ce diable de Djokovic). De plus, comme il l'explique lui-même de manière régulière, la «lenteur» de la balle de l'adversaire (à relativiser cependant, tant les coups droits d'Isner aujourd'hui, ou de Gonzalez en son temps fusent à une vitesse exceptionnelle) par rapport aux autres surfaces permet à Nadal de réaliser des coups moyens, sans être immédiatement puni par son adversaire.

 

D'autant plus que la concurrence n'est pas aussi impressionnante que l'an dernier. Novak Djokovic n'est plus aussi dominateur que l'an dernier, en témoigne ses défaites face à Andy Murray, et plus surprenant contre John Isner. Si sur dur, sa surface favorite (vingt-deux de ses trente titres personnels!), le Serbe est désormais contesté, et vacille de temps à autre, il est à supposer que Djokovic ne sera pas autant dominateur sur terre battue que l'an dernier. Même si sa motivation est énorme, comme il l'a dit cette semaine, Nadal pourrait empocher plus de titres sur terre battue que l'an dernier.

Son principal rival, Djokovic, moins impressionnant, peu de joueurs peuvent prétendre mettre à terre Nadal sur...la terre. Roger Federer nourrit un complexe face à l'Espagnol sur l'ensemble des surfaces, et encore plus sur l'ocre, où Nadal s'épanouit depuis son enfance. Et si le Suisse s'est plutôt montré à son avantage ces dernières semaines, avec une victoire à Dubaï et une autre à Indian Wells, sa défaite face à Roddick à Miami doit tempérer les ardeurs. Enfin, ni Murray, ni Del Potro ou encore Jo-Wilfried Tsonga ne paraissent en mesure de faire trébucher Nadal sur terre battue.

 
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La voie semble toute tracée pour l'Espagnol, dans sa quête de nouveaux records sur cette surface si spéciale qu'est la terre battue, une histoire qu'il a déjà marqué de son empreinte. En route vers un huitième titre consécutif à Monte-Carlo, ultra-motivé à l'idée de graver une septième fois son nom sur la Coupe des Mousquetaires (récompensant le vainqueur de RG), Nadal pourrait être finalement stoppé par lui-même, par son corps. En effet, l'Ibère souffre au genou, une blessure récurrente chez l'ex-numéro un mondial. Son jeu essentiellement basé sur le défi physique l'oblige à piocher dans ses réserves plus que les autres. Si Nadal est «cuit» généralement après l'US Open, la raison est simplement à chercher au niveau des cadences qu'il s'impose et à l'exigence physique que son jeu nécessite. Et malgré des plages de repos importantes cette saison (coupure de six semaines entre l'Open d'Australie et le tournoi d'Indian Wells, coupure d'un mois entre Miami et Monte-Carlo), ses soucis de genou ne semblent pas oubliés pour de bon. L'inconnue majeure se situe donc là.

 

Aujourd'hui s'ouvre le tournoi de Monte-Carlo, où Nadal fait figure de favori, au même titre que Novak Djokovic. Pour cette édition, Roger Federer ne sera pas là, le Suisse préférant se réserver pour les futurs tournois.



Article réalisé par Jérôme Collin
Crédit photos : AFP

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