L’Equipe de France féminine de slalom connaît une bonne période depuis quelques années, mais en même temps elle a bien du mal à s’imposer. Ce paradoxe est la conséquence des différentes blessures des skieuses tricolores, et d’un manque d’expérience pour certaines. Si les « bobos » laissent enfin les filles tranquilles, alors oui elles ont les armes pour accrocher les plus belles places.
Malgré l'annulation du slalom de Levi ce week-end, nous avons décidé de maintenir la publication de nos présentations de slalom rédigées avant l'annonce de la Fédération. Prochain rendez-vous de ski alpin, dans deux semaines. Merci de votre compréhension, et bonne lecture.
Sandrine Aubert ne peut plus perdre de temps
A 29 ans, Sandrine Aubert a un palmarès assez restreint. Seulement quatre succès en Coupe du Monde pour une skieuse pourtant très prometteuse. Elle a véritablement lancé sa carrière en 2003. Mais c’est à partir de 2009 qu’elle se fait remarquer. Elle remporte sa première victoire en coupe du monde au slalom d'Ofterschwang en Allemagne. Viendront ensuite s’ajouter des succès à Are en 2009 et en 2010 et une autre victoire à Zagreb. Deux bonnes saisons qui voient Aubert finir respectivement cinquième et quatrième de la Coupe du Monde. En progression constante, elle termine aussi cinquième des Jeux Olympiques de Vancouver. Un parcours rêvé pour elle : « J’ai enfin trouvé la clef du plaisir en course grâce aux manches de slalom de cette discipline. » Malheureusement l’hiver dernier sera un vrai calvaire pour la skieuse originaire d’Échirolles en Isère. Seulement 21e au classement final de la Coupe du Monde, elle sera passée à côté ne rentrant qu’à quelques reprises dans le top 10. Une grosse déception à oublier cette année. Le meilleur moyen ? Retrouver le chemin de la victoire.
Nastasia Noens, la jeune prodige française
A seulement 23 ans, Nastasia Noens (photo ci-dessous) s’est révélée la saison dernière. C'est à Flachau, lors du slalom nocturne autrichien, que la Française s'est offert son premier podium de sa jeune carrière. Deuxième à l'issue de la première manche, la Niçoise n'a pas craqué lors de la seconde pour finalement se classer troisième. Un très bon résultat confirmé tout au long de la saison, avec au total une petite dizaine de tops 10 et une huitième place finale au classement général de slalom en coupe du monde. Médaillée de bronze aux mondiaux juniors en 2008, Noens a donc franchi un cap important, celui de faire partie des meilleures slalomeuses mondiales. Malheureusement, cet exercice 2010-2011 n’a pas été parfait jusqu’au bout. Blessée à l'entraînement le 4 mars en République tchèque, et souffrant de lésions au ligament croisé antérieur, la Niçoise avait décidé de tout de même participer aux Finales de la Coupe du monde à Lenzerheide, en Suisse. Malgré la douleur, elle prenait une excellente neuvième place lors du slalom. Mais, après avoir revu les médecins, elle a dû se résoudre à l'opération. Un repos forcé de six mois, qui aura un peu gêné sa préparation pour cette nouvelle saison. Espérons quand même qu’elle puisse être à son plus haut niveau dès les premières courses.
La petite danse d’Anne-Sophie Barthet
Voilà une manière peu courante de célébrer ses bonnes performances. A Flachau lors du slalom de Coupe du Monde, Anne-Sophie Barthet est un temps en tête du classement. En voyant s’afficher son nom au sommet du tableau, Barthet se met à danser dans l’ère d’arrivée. Elle finira finalement neuvième. Qu’importe, nous, on espère bien voir de nouvelles danses cet hiver. Ce qui serait un très bon signe pour la jeune skieuse. C’est tout le bien qu’on lui souhaite, surtout qu’elle a déjà connu la souffrance sur la piste. A Aspen, en 2007, elle est victime d’une violente chute. Blessée au genou, elle mettra du temps à s’en remettre totalement. Les saisons suivantes sont en dent de scie. Alors à l’aube de la reprise du slalom, elle est revigorée, avec l’envie de bien faire. Alors on danse ?
L’Equipe de France de slalom est aussi composée de Tessa Worley, Taina Barioz et Anémone Marmottan. Des filles beaucoup plus à l’aise en géant, mais, qui avec l’expérience, se rapprochent de plus en plus du top 30 mondial en slalom. De bon augure pour la suite.
Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : Reuters
Aubert, Noens et Barthet, un trio de choc ?
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