Seules monoplaces capables de tenir tête aux Brawn GP l'an dernier, il était évident que les Red Bull – Renault allaient avoir un rôle majeur en cette saison 2010. L'équipe autrichienne a assumé sa place de favorite : elle est sacrée championne du monde des constructeurs et Sebastian Vettel lui offre le titre pilote lors du dernier GP. Une consécration pour l'équipe qui a racheté Jaguar Racing fin 2004. Après quatre saisons médiocres puis une place de vice championne du monde, la firme autrichienne aura réussit à s'imposer dans la catégorie reine en seulement 6 ans. Une grande précocité, qui correspond bien à son pilote n°1, Sebastian Vettel, plus jeune champion du monde à 23 ans, 4 mois et 11 jours.
Mais reprenons le conte de fée au début de la saison 2010. Bahreïn, Circuit de Sakhir, 14 mars, ouverture du championnat. Vettel est en pôle-position, il surclasse la course jusqu'à ce qu'une bougie d'allumage défectueuse ruine sa course. Alonso n'en demandait pas temps et remporte la course, devant Massa. Les Ferrari impressionnent.
Deux semaines plus tard, en Australie, Vettel réédite la même course : pôle-position, tours en tête, problème mécanique. L'opportuniste Jenson Button s'impose devant le surprenant polonais Robert Kubica et les deux Ferrari.
En Malaisie, c'est l'Australien Webber qui part en pôle mais c'est finalement Sebastian Vettel qui remporte son premier succès de la saison, enfin. Doublé Red Bull.
Mi-avril, en Chine Vettel part de nouveau en pôle. Mais sous la pluie, c'est Button qui s'impose, pour la deuxième fois de la saison, devant son compatriote et coéquipier Lewis Hamilton.
En Catalogne puis en terre monégasque, Webber signe deux succès de suite et prend la tête du championnat à égalité avec Vettel. Red Bull refuse de désigner un numéro 1. Bien mal lui en prend puisque ses pilotes décident de régler ça sur la piste. Résultat : les deux leaders s'accrochent en Turquie et laissent McLaren – Mercedes signer un doublé.
Une performance rééditée lors du Grand Prix suivant au Canada. Hamilton est en tête du championnat, devant Button. Les Britanniques conserveront ces places au championnat au GP d'Europe, où Vettel et Webber se sont envolés, l'un pour remporter la course, l'autre par dessus la Lotus d'Heikki Kovaleinen dans ce qui restera l'image forte de la saison.
Le championnat se poursuit en Grande Bretagne où Webber s'impose, vexé que le nouvel aileron Red Bull d'Adrian Newey ait été donné au prodige allemand.
Puis vient le Grand Prix d'Allemagne, le plus polémique de la saison. Massa est en tête de la course mais loin au championnat. Alonso le suit mais possède moins de retard au championnat que son coéquipier. La Scuderia donne l'ordre au Brésilien de laisser passer le natif d'Oviedo, qui s'adjuge son deuxième succès de l'année. Le paddock crie au scandale.
La semaine suivante, Webber s'impose en Hongrie et prend les commandes du championnat, devant Hamilton. Les rôles sont inversés à la fin du mois d'août quand l'Anglais s'impose à Spa-Francorchamps devant l'Australien. On imagine mal le championnat échapper à l'un des deux.
C'est mal connaître deux garçons : Alonso et Vettel, qui seront intouchables en fin de saison. L'Espagnol signe deux victoires de suite, l'une à domicile pour Ferrari, l'autre au début de la tournée asiatique, à Singapour. Vettel le freine dans son élan en s'imposant sur le circuit de Suzuka et aurait souhaité prendre la tête du championnat en Corée mais son moteur le lâche une nouvelle fois alors qu'il était en tête sous la pluie et que Webber venait de compromettre ses chances de titre lors d'une faute de pilotage. Évidemment, Alonso ne se fait pas prier pour gagner la course et prendre les commandes du championnat, avant les deux dernières manches de la saison.
L'Espagnol se contente d'un podium derrière Vettel et Webber au Brésil et arrive à Abu Dhabi dans la peau de favori pour être sacré cette année. C'était sur-estimer les tacticiens de Ferrari que de croire cela. Une bourde exceptionnelle empêche le troisième sacre d'Alonso qui souhaitait rejoindre notamment Senna, Piquet et Lauda. La Scuderia offre le titre à Sebastian Vettel, qui devient ainsi le plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1.
Un titre qui vient s'ajouter au trophée constructeur qu'avait obtenu Red – Bull au Brésil une semaine plus tôt. Red Bull Racing Renault, ou comment une marque de boisson a donné des ailes à un prodige.
Article réalisé par Etienne Escuer l Images : Sports/Auto Car Shop/F1 Pulse
Bilan de la saison 2010 (1/4) : Red Bull donne des ailes !
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