Comme tous les dimanches, place au roller hockey avec notre partenaire Roller Hockey And Fun.
Vous qui nous lisez régulièrement, qui suivez notre actualité, combien êtes-vous à avoir utilisé son travail pour illustrer votre profil Facebook ou pour montrer à vos copains comme vous êtes photogénique ? De la Ligue Elite, jusqu’à la Prénationale en passant par la Ligue féminine, aucun joueur ou joueuse qui connait son nom n’a pas un jour espéré croiser son objectif… Je connais un peu l’homme et la formule va l’emmerder, j’assume le terme, mais il est le photographe le plus réputé du roller hockey hexagonal. Denis, alias Black Ghost ou l’inverse, a accepté de se prêter au jeu de l’interview. A 50 ans, celui qui chaque jour de la semaine est instituteur (et non professeur des écoles il insiste sur le terme) se mue tous les week-ends en chasseur d’images. Au compteur, Denis confie avoir pris depuis son arrivée au bord des pistes près de 250.000 clichés pour au final en avoir gardé environ 50.000... Il est aux côtés d’RHAF depuis le début et nous avons voulu en savoir plus sur ce personnage incontournable de notre discipline et ce dingue de rock version seventies…
Denis, depuis quand vous baladez-vous avec un appareil photo à portée de mains ?
« Dire exactement depuis quand, je ne sais pas, mais ça fait longtemps en tout cas. J’ai démarré à l’époque de l’argentique mais évidemment, l’arrivée du numérique a précipité les choses et disons que depuis 2004, je suis vraiment dedans. »
L’avènement du numérique a été aussi important qu’on peut le penser dans le milieu photographique ?
« Et sûrement plus encore… Il s’est agit d’une véritable révolution ni plus ni moins. Tout est devenu plus facile, plus abordable et surtout, illimité. Aujourd’hui on prend un cliché et on peut l’effacer instantanément. Les frais ne sont plus du tout les mêmes. Les boitiers coutent très cher c’est vrai mais avant il fallait le boitier, les pellicules, un labo… »
Après un match j'ai dix heures de boulot
Cela signifie que la photo s’est vulgarisée ?
« Non, elle est seulement beaucoup plus accessible. Aujourd’hui, la prise de vue c’est 50% du travail, tout le reste, c’est devant un ordinateur avec le logiciel que tout le monde connait. Quand je rentre d’un match, j’ai fait environ cinq cent photos et j’ai à peu près dix heures de boulot avant de publier mon travail. Les gens n’en ont pas conscience je pense. Certains anciens rechignent à passer au numérique et continue de préférer l’argentique parce qu’à l’impression, on n’a pas le même rendu, pas le même grain… Je ne comprends pas trop à vrai dire. Avec le numérique et un PC, presque tout est possible. »
Vous avez suivi une formation spécifique ?
« Non, je suis totalement autodidacte. J’ai intégré un collectif à mes débuts, une bande de copains et chacun aidait les autres au gré de ses expériences. Le bouche à oreille de ceux qui maitrisaient plus, c’est comme ça que j’ai appris, sur le tas. Isabelle Bruyère m’a aussi pas mal aidé, elle est vraiment douée. »
Pourquoi ce goût pour la photo ?
« (il réfléchit) On me l’a souvent demandé mais je ne sais toujours pas répondre. Un besoin de fixer les souvenirs peut-être. Profiter des instants et les poser. Sérieusement, je ne sais pas réellement pourquoi ça m’a attiré, c’est venu comme ça. »
Vous nous parliez d’Isabelle, elle compose la Taverne photographique avec vous. Concrètement, c’est quoi la Taverne ?
« Rien de plus qu’un nom. Quand on s’est mis à faire de la photo ensemble, on a eu besoin d’une identité car beaucoup de gens pensaient que Black Ghost, c’étaient deux personnes. Du coup, on a trouvé ce nom de Taverne photographique pour indiquer que nous étions bien deux et marquer la distinction. »
Et ce pseudo alors ? Pourquoi le fantôme noir ?
« (rires) J’étais curieux de savoir si vous alliez poser la question… Alors, à une époque je faisais beaucoup de téléchargement musical et j’utilisais les forums de discussion qui étaient mis à notre disposition. J’étais avec un groupe d’habitués et un jour on a tous décidé de prendre un pseudo en Black quelque chose. J’ai pensé à Black Dog, en référence à Led Zeppelin, mais c’était pris. Sur ce forum de discussion, j’entrais et je sortais sans cesse, comme un fantôme… Et voilà, ça a donné Black Ghost. »
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Article réalisé par Yann Maillet
Crédit photo : Anthone Astgen