A moins d’une semaine des confrontations face à la Roumanie et à la France, la déception semble toujours présente dans les rangs belges. Il faut dire qu’énormément d’espoirs avaient été posés sur cette jeune et talentueuse équipe, et l’échec est donc d’autant plus difficile à digérer. Cette campagne nous aura permis une nouvelle fois de constater l’immense potentielle de cette équipe, mais également son manque flagrant de réalisme. Il y avait la place pour faire mieux, beaucoup mieux même. Mais nous avons gâché beaucoup trop d’opportunités pendant l’ensemble de ces qualifications et au haut niveau, ça ne pardonne pas. Rétrospective de cette campagne des occasions ratées, match par match.
Belgique-Azerbaïdjan (4-1)
Une équipe et des supporters survoltés après le succès récolté en Autriche, l’euphorie est plus que jamais présente dans ce stade Roi Baudouin complètement rempli pour l’occasion. Trente cinq mille personnes pour un match contre l’Azerbaïdjan, on n’avait plus vu ça depuis très longtemps ! Signe d’une confiance retrouvée et d’un engouement extraordinaire pour ces jeunes Diables. Une victoire facile face à une équipe beaucoup trop faible mettra le feu au stade et ne fera que remonter davantage le capital confiance de cette équipe, quelques mois avant le match crucial contre la Turquie.
Belgique-Turquie (1-1)
Peut-être le match qui nous élimine définitivement de la course à l’Euro. Contre notre adversaire direct pour la deuxième place du groupe, nous nous devions de gagner mais c’est une terrible désillusion qui nous a frappé. Pourtant, tout avait bien débuté puisqu’il n’aura fallu que quatre minutes à Ogunjimi pour ouvrir la marque. Malheureusement, l’égalisation des Turcs quelques minutes plus tard et surtout ce pénalty raté par Witsel nous ramènent vite à la réalité. Ce match marquera aussi l’incident entre Eden Hazard et le sélectionneur national Georges Leekens. Sorti seulement après une heure de jeu, notre prodige quitte le terrain sans un regard pour son coach et sortira même du stade avant la fin du match pour aller manger un hamburger. Comportement qui lui vaudra trois matchs de suspension, sanction qui sera par la suite réduite à un seul.
Azerbaïdjan-Belgique (1-1)
Dans la continuité de leur match contre la Turquie, c’est une nouvelle fois une soirée à oublier pour les Diables. C’était un piège et nous sommes tombés dedans comme des débutants. Les Turcs avaient déjà chuté à Bakou tandis que les Allemands avaient du attendre le temps additionnel pour s’en sortir, et nous n’avons guère fait mieux malheureusement. Après un pénalty remarquablement converti pour Timmy Simons, c’est la catastrophe lorsqu’Aliyev égalise quatre minutes avant la fin du temps réglementaire. Dès cet instant, le monde des Diables s’écroule. Avec ce nouveau faux-pas, ils n’ont plus le choix : ils doivent remporter leurs deux derniers matchs et espérer que la Turquie se loupe.
Belgique-Kazakhstan (4-1)
Un match parfait qui nous donne accès à la finale que toute la Belgique attendait. Nous allons bel et bien jouer notre qualification face aux leaders du groupe : les intouchables Allemands ! En effet, contre le Kazakhstan nous avons logiquement pris le dessus et laissé parler notre talent. Ce regain de confiance est évidemment parfait avant d’entamer le match le plus crucial de ces dernières années. De leur coté, les Turcs ont chuté contre ces même Allemands et devront battre l’Azerbaïdjan si ils veulent nous ravir la seconde place du groupe que nous avons enfin prise!
Allemagne-Belgique (3-1)
Pendant trente minutes, nous y avons cru. Les Belges ont proposé un jeu attractif et ont réussi à rivaliser avec les finalistes de l'Euro 2008 et demi-finalistes de la dernière Coupe du Monde. Malheureusement, c’est une véritable leçon de réalisme que la Mannschaft nous a infligé. Il ne leur a en effet fallu que trois minutes pour nous mettre K.O. et nous montrer ainsi le chemin qu’il nous reste encore à parcourir avant de devenir une équipe du top niveau. Deux buts en si peu de temps fait très mal et nous ne nous en relèverons pas. Gomez nous infligera le trois à zéro à la 48° minute tandis que Fellaini sauvera l’honneur en fin de match. Désormais c’est à deux milles kilomètres de là que notre regard se porte. En effet, notre dernier espoir repose sur les frêles épaules azéries car une défaite de la Turquie nous permettrait de rester seconds, mais le miracle n’arrivera malheureusement pas. Nous terminons troisième du groupe, à deux points des Turcs qui sont donc barragistes.
Il faut désormais se tourner vers 2014, où la qualification sera obligatoire. Nous nous devons de casser ce cycle d’absence dans les grandes compétitions et d’enfin convertir notre talent en résultats concrets. Notre équipe aura atteint sa maturité, et l’excuse du manque d’expérience ne sera donc plus permise.
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Article réalisé par Laura Gilboux l Images : Photo news