Demain, les cadors du cyclo-cross se sont donnés rendez-vous dans les dunes de Coxyde pour le Championnat du Monde cuvée 2012. A un jour de ce grand événement des labourés, l'ancien coureur, triple champion du Monde, Erwin Vervecken nous dévoile ses impressions. Le Belge connaît bien le cross des dunes qu'il a remporté à de nombreuses reprises. Les favoris, le parcours, les Belges, l'atmosphère du Mondial, Erwin Vervecken dissèque la course de l'année.
Culture Sport : Avant ce Mondial, qui voyez-vous comme favoris ?
Erwin Vervecken : A mon avis, il y en a quatre : trois Belges et un Tchèque. Zdenek Stybar, le tenant du titre, va essayer de le défendre. Les trois autres sont Sven Nys qui gagne presque tout ces dix dernières années, Kevin Pauwels qui a gagné la Coupe du Monde et qui est la grande révélation de la saison et Niels Albert qui est champion du Monde 2009 et qui est normalement le spécialiste du sable, mais il n'a pas fait une bonne saison. C'est difficile de dire qui des quatre va gagner.
Culture Sport : Que pensez-vous du parcours de Coxyde ?
Erwin Vervecken : Le parcours de Coxyde est très spécial vu qu'il y a du sable. Il favorise les spécialistes. Il y a des circuits où tout le monde a les mêmes chances mais ce circuit est tellement spécifique qu'il convient mieux aux Belges. A part Zdenek Stybar, qui habite en Belgique, je ne pense pas que les étrangers, les Français ou les autres, vont jouer un grand rôle.
Culture Sport : Pensez-vous que les Belges auront une pression particulière sur leur propre terrain ?
Erwin Vervecken : Oui, mais elle est présente lors de chaque championnat. Grâce à la pression, certains coureurs seront à leur meilleur niveau. Malheureusement, d'autres seront en dessous de leurs capacités. De toutes façons, les Belges sont tellement nombreux qu'au moins un des favoris répondra à l'appel.
Culture Sport : Comment appréhendiez-vous un championnat du Monde ?
Erwin Vervecken : Avant, quand je roulais, j'aimais beaucoup les championnats du Monde. J'ai toujours très bien roulé quand on m'attendait. Un championnat du Monde, c'était vraiment quelque chose pour moi. L'atmosphère, la pression, j'aimais ça.
Culture Sport : Quel est l'atmosphère lors d'un Mondial ?
Erwin Vervecken : Les supporters et les spectateurs sont beaucoup plus nombreux que lors des autres courses. Le stress est aussi plus important pour les coureurs. La presse est là trois ou quatre jours avant le début de la compétition. Tout ces facteurs rendent la course assez spéciale.
Culture Sport : Quel est votre plus beau souvenir lors d'un championnat ?
Erwin Vervecken : Mes victoires. J'ai gagné les Mondiaux à trois reprises: en 2001, 2006 et 2007. La dernière fois, c'était en Belgique. Je pense que cette course est le plus beau souvenir de ma carrière.
Article réalisé et propos recueillis par Pol Loncin
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Crédit photo : Daily Peloton