Euro Basket 2011 - Des français plus conquérants !

Publié par Paul Barcelonne sur 1 Septembre 2011, 20:46pm

Catégories : #BASKET

Après sa victoire, peu séduisante, devant la Lettonie hier, l'équipe de France défiait aujourd'hui Israel. Les bleus revetissaient une fois de plus leur costume de favori. Tony Parker, son costume de chef d'orchestre.

Quand Tony Parker n'est plus là, l'équipe de France ne va pas ou plus. Le meneur des San Antonio Spurs, avant le lock-out NBA, est devenu indispensable aux bleus de France. Ce n'est pas Vincent Collet, le sélectionneur national, qui vous dira le contraire. L'actuel coach de Strasbourg ne vous dira pas non plus que son équipe nous a refait le coup d'hier. Souvenez-vous. Les français archi favoris avaient dus attendre les dernières encablures d'un match qui sentait le guet-apens à plein nez, pour se détacher de lettons à la « papate » chaude. Les jours se suivent et ne se ressemblent donc pas, sous le ciel lituanien. Les tricolores sont rentrés plus concernés, plus concentrés aussi, dans un match qu'ils ont su aborder avec d'autres ambitions que celle affichées la veille au soir. Un début de match séduisant, sans plus. Un Tony Parker flamboyant, un Kévin Séraphin étonnant, un Joachim Noah brillant. Rien de plus. 4-0 puis 14-6 après que les bleus eurent usé de leur supériorité athlétique. Le premier quart-temps sentait bon l'envie de reconquête. « On est bien rentré dans ce match que l'on a pas pris à la légère... » lachait Boris Diaw, à la sortie des vestiaires. L'opération reconquête, à la sauce française. 24-14 à la sirène. On va quand même pas se plaindre.

Les bleus continuaient sur leur lancée. Seul problème : le manque de rotation. Tony Parker était trop utilisé, Andrew Albicy, encore trop impressionné. Nando De Colo ne pouvait venir en aide à ses coéquipiers, trop rapidement mouillé par les fautes. La faute, à pas de chance, dira-t-on. Tant pis, le 5 majeur débroussaillera. Creusera l'écart, bien aidé par des Séraphin ou Traoré, motivés, pour suppléer Joachim Noah. 42-35 à la mi-temps. On a connu mieux. Pire, aussi.

Les bleus posaient des barbelés en défense, des pions en attaque, verrouillaient le rebond. Une réussite maximale des deux côtés du terrain et les voilà sur une série. Oui, un 16-0, à cheval sur les 2 mi-temps, infligé à des israéliens, en perdition. Résultat des courses : les joueurs de Collet, Nelhomme et Commères prennent le large, se font plaisir. A l'image d'un Joachim Noah en feu. Supériorité aux rebonds, adresse aux tirs et vivacité sont au programme. « En deuxième mi-temps, on a repris le dessus, on a mieux défendu et on a a gardé notre avance » disait, satisfait, Tony Parker. Nous, on a retrouvé nos bleus. Autour de 10-15pts, l'écart se stabilise. 68-48 à 10 minutes de la fin. Rassurés, nous sommes, malgré quelques balles perdues... bêtement.

Parker fait le travail : 21pts, 7/11 et 8pds. Nicolas Batum aussi avec ses 15 pts. Mickael Gelabale confirme son statut de taulier, que lui attribue depuis le début de la préparation l'entraineur national. Seuls David Bluthental, aperçu il y a quelques temps du coté du Mans, et Elior Elyahu tentent de ramener Israel. Trop tard, le mal est fait. Vincent Collet en profite pour souffler. Faire souffler, aussi. Un mixte des deux cinq, à sa disposition, est effectué. Histoire d'assurer l'essentiel. 85-66. Des valeurs retrouvées, un autre visage montré. Ce n'est encore pas coach Collet, qui vous dira le contraire : « On était favori sur ce match là, donc on ne va pas monter au plafond. Mais c'est bien de l'avoir fait ! On l'a fait avec sérieux et je pense en montrant des choses... »

Les joueurs de l'équipe de France enchaineront leur 3eme match en 3 jours demain soir. A 20h (heure française) ils seront opposés à l'Allemagne, vainqueur d'Israel 91-64 lors de la première journée. Les allemands pourront compter sur Dirk Nowitzki, champion NBA cette année avec son club de Dallas. Les choses sérieuses commencent donc demain pour les français. Un vrai test, qu'il ne faudra pas louper. « On va vraiment franchir un cap demain dans l'adversité, les allemands sont très forts et il faudra faire un gros match pour s'imposer » prévenait Vincent Collet, sur la route de l'hotel.

Les principaux résultats du jour :