GP de Singapour : Vettel, un point c'est tout

Publié par Etienne Escuer sur 26 Septembre 2011, 13:00pm

Catégories : #FORMULE 1

L'Allemand Sebastian Vettel avait l'occasion de devenir hier à Singapour le plus jeune double champion du monde. C'était sans compter sur un excellent Jenson Button dont la deuxième place retarde le sacre de Baby-Schumi. A un point près. Scheiße, comme on dit Outre-Rhin.

Le Big Three (Red Bull – McLaren – Ferrari)

Mathématiquement, Vettel n'est pas encore double champion du monde. Mathématiquement. Car il faudrait un concours de circonstances pour voir un autre pilote sacré cette année. D'ailleurs, en s'imposant à Singapour, Vettel vient d'éliminer Alonso, Webber et Hamilton de la course au sacre. Rien que ça. En même temps, l'Allemand est, encore, parti en pôle. La 11ème en 14 courses. La suite ? Je n'ai rien à vous dire. Vettel a fait du Vettel. Il a pris le large dès les premiers tours et a géré tranquillement sa course. La voiture de sécurité ne l'a nullement inquiété. Même le retour de Button dans les derniers tours ne l'a pas perturbé. Vivement l'an prochain.

Pour certains, son titre en 2009 n'était dû qu'à sa machine exceptionnelle. Pour ces mêmes personnes, son tranfert chez McLaren était un suicide. Deux ans plus tard, Jenson Button est le seul pilote pouvant encore priver Vettel du titre. Certes, être tué par un débris du satellite de la NASA était plus probable que de voir Button champion. Mais les faits sont bien là. Pour un point, Button prive Vettel du sacre dès Singapour. Il faut dire que le Britannique a encore livré une course propre, gérant parfaitement ses pneus, pour terminer deuxième et faire oublier Hamilton. En fait, le numéro 1 de McLaren, c'est lui. Même Alonso n'avait pas réussit à s'imposer à côté du jeune Anglais. C'est dire la performance du patient Anglais. 31 ans et toujours devant.

Si Hollywood cherche quelqu'un pour jouer dans un éventuel “Docteur Jekyll et Mister Hyde“, Mark Webber sera parfait. Pourquoi ? Parce que le pilote Australien est incapable de signer un succès cette saison et que ses départs sont tout bonnement catastrophiques. En première ligne sur la ligne, il boucle le premier tour en quatrième position. Mais enrhume deux fois Alonso dans le même GP après l'avoir humilié à Spa. Le tout pour une troisième place. A côté de Vettel, ça fait pâle figure.

La F150 n'est décidément pas au niveau. Si même Alonso ne peut plus faire de miracle, c'est qu'il faut tirer la sonnette d'alarme chez Ferrari. L'Espagnol a une fois de plus fait ce qu'il a pu, avec des moyens assez limités. D'habitude à l'aise sur ce tracé, Nando n'a rien pu faire face aux Red Bull et aux McLaren, et doit de contenter de la quatrième place. Il n'a plus qu'à espérer avoir une voiture compétitive pour 2012.

Lewis Hamilton a un talent immense. C'est certainement l'un des meilleurs pilotes de sa génération. Problème. Plus le temps passe, plus il gâche son talent. Et celui des autres. Car Felipe Massa, auteur d'une bonne course, s'est vu harponné par la McLaren de l'Anglais, qui tentait un dépassement désespéré. A côté de ça, Button livre une course intelligente en fin stratège. Le contraste saute aux yeux. La remontée d'Hamilton, pénalisé une nouvelle fois, ne fera pas oublier ses déboirs. Une nouvelle chance de marquer des gros points gachée et une cinquième place indigne du niveau de la McLaren. Voire une plus de numéro 2 l'an prochain, derrière Button. Dure, la vie.

100 points. Voilà ce qui sépare Alonso de son coéquipier Massa. En même temps, le Brésilien attire la poisse. Auteur d'une course qui, à défaut d'être exceptionnelle, était plutôt bonne, il a vu ses espoirs de bien figurer réduits à néant lors d'un freinage trop optimiste d'Hamilton. Pneu arrière crevé, le Pauliste repart dans le trafic et commence une remontée qu'il conclura à la neuvième place. Saison de merde, quoi.

Les Outsiders (Mercedes – Lotus Renault)

Week end mitigé pour Mercedes, qui se contente de la septième place de Rosberg, auteur comme toujours d'une belle course avec une voiture assez moyenne. Parti devant Schumacher, il termine aussi devant lui, puisque le vétéran klaxonnait derrière Perez, lequel a pris peur et a ralenti. Schumi a alors heurté la voiture du Mexicain et a décollé avant de finir droit le mur. Pilote indemne, course neutralisée.

Mais que s'est-il passé chez LRGP ? Week-end C-A-T-A-S-T-R-O-P-H-I-Q-U-E pour l'écurie d'Eric Boullier. Petrov sorti en Q1, Senna en Q2, la course s'annonçait difficile. Mais voir les LRGP se faire doubler par les Toro Rosso, ce fut tout simplement incroyable. Et pour couronner le tout, la Team Lotus de Trulli termine devant la Lotus de Petrov ! Senna leader de l'équipe bien malgré lui P15 et Petrov honteux P17. Les explications ? Une voiture sans grip, des améliorations qui abiment la voiture et un cruel manque de leader dans la team. N'est pas Kubica qui veut.