Chelsea, Benfica, Arsenal ou encore Manchester City et le Bayern Munich. Non ! Cette liste ne reprend pas les plus grands clubs européens mais seulement une petite partie des clubs où évoluent ceux que l'on appelle les « Expats ». Ces joueurs belges sont de plus en plus nombreux à aller voir hors des frontières noir-jaune-rouges si l'herbe est plus verte ailleurs. En cette saison 2011-2012, Culture Sport Belgique a décidé de vous les présenter à raison d'une fois toutes les deux semaines. Ce lundi, partez à la découverte du talentueux milieu de terrain Axel Witsel.
Axel Witsel est un pur produit de l'académie « Robert Louis-Dreyfus », le centre de formation du Standard de Liège où il y est entré à l’âge de neuf ans. D’origine martiniquaise, le joueur a rejoint l’équipe nationale belge en mars 2008, il a par ailleurs inscrit son premier but lors de cette rencontre amicale face au Maroc. Le Liégeois avait déjà participé au championnat d’Europe espoirs en 2007. Il est actuellement devenu un des piliers des Diables Rouges. Il ne se passe pas une rencontre sans que George Leekens ne loue ses qualités de passe, son engagement ou certaines autres innombrables qualités que détient l’homme. Il est sûrement le Diable qui comprend le mieux Eden Hazard sur le terrain et ses automatismes avec Marouane Fellaini fonctionnent encore aujourd’hui. Son impact offensif est exceptionnel, il distribue les assists comme des petits pains. Pour l’instant, Witsel est tout simplement le chef d’orchestre de l’équipe nationale belge.
En 2007-2008, il a fait sa grande entrée dans l'équipe première du Standard. Au milieu de terrain, il côtoyait des joueurs expérimentés comme comme Sergio Conceição, Siramana Dembélé ainsi que Karel Geraerts, mais aussi de grands talents qui joueront par la suite dans les clubs les plus prestigieux d’Europe. Parmi eux, on retrouvait Steven Defour et Marouane Fellaini. Axel Witsel nouera des liens indéfectibles qui iront bien au-delà du sport avec les deux derniers cités. L’année suivante, il a profité des départs de Geraerts et de Conceição pour s’imposer définitivement dans l’équipe type. Hasard ou non, le Standard a été champion cette année-là. Pour rappel, le club Liégeois courrait après ce titre depuis vingt-cinq ans. L’année suivante lors des tours préliminaires de la Ligue des Champions, il a joué contre Liverpool. Le Standard et lui ont bien failli faire chavirer le premier club de la ville des Beatles. Ils ont seulement été battus à Anfield à la 117ème minute, injustement d’ailleurs car les petits belges ont dominés de la tête et des épaules ce match capital.
Après cette déception, le Standard a disputé la coupe UEFA, appelée maintenant Europa League. Le club du bord de Meuse a notamment battu Everton et Séville et réussi à se hisser à la tête de sa poule. Si le premier tour de Witsel a été exceptionnel, le début de l’année 2009 était beaucoup plus laborieux. La saison s’est soldée sur deux tests matches, où le Standard a affronté le Sporting d’Anderlecht. Lors du match retour Witsel prendra s’est responsabilité en convertissant un penalty, ce but sera le seul de la rencontre. On peut donc dire que Witsel a apporté le dixième titre du Standard sur un plateau.
La saison 2009-2010 sera une année noire pour l’homme. Lors de la première rencontre de l’année contre Anderlecht, il a fracturé le tibia de Wasilewski. Un acte odieux qui a longtemps précédé la réputation du jeune homme. Pour preuve, lors du match retour, le Diable Rouge effectuait un tacle sur le ballon sans toucher son adversaire, il fut exclu alors que l’autre lui ne touchait pas le ballon et pire marchait sur le belge. L’arbitre a beau juré sur tous les saints du paradis qu’il n’a pas immédiatement vu qui était le Standarmen, on peut quand même en droit de se poser la question de savoir si sa réputation ne lui a pas joué un tour. En 2011, il retrouve enfin son niveau de jeu et réalise des play-offs absolument sublimes. Et si le Standard a échoué d’un cheveu en championnat il n’a pas loupé le coche en Coupe, tout ça grâce à Witsel.
Cette saison il a été transféré au Benfica Lisbonne avec une réussite exceptionnelle et un temps d’adaptation extrêmement court. Witsel est devenu un des moteurs de l’équipe et aligne les performances de haut vol. Il a une protection de balle largement au-dessus de la moyenne, une vista et un sens du placement hors du commun. Ses capacités physiques sont impressionnantes ainsi que sa vitesse d’exécution. Mais ce qui fait la différence entre un bon joueur et un joueur du top c’est le travail. Sur ce point il n’y a pas trop d’inquiétude à se faire le bonhomme est besogneux. Il est encore jeune (vingt-trois ans), on peut donc espérer qu’il rejoindra un jour une équipe du top mondial.
Article réalisé par Adrien Renkin
Crédit photo : EPA