Pour son premier match post-Mondial, l’équipe de France féminine de football s’est imposé face à la Pologne, hier à Lens. Une bonne rentrée qui confirme l’engouement suscité par le Mondial et qui prépare de la meilleure des manières les éliminatoires de l’Euro 2013.
Pendant trois semaines, au mois de juillet dernier, la France du foot n’avait d’yeux que pour elles, les féminines de l’équipe de France. Il faut dire que leur Mondial avait été assez exceptionnel, avec une demi-finale perdue face aux Etats-Unis et une quatrième place au final. Un phénomène qui a pourtant vite était oublié, le foot masculin revenant sur le devant de la scène avec le Mondial U20 puis le retour de la Ligue 1. Hier soir, à Lens, les Bleues se sont rappelées au bon souvenir de tout le monde, avec un match plaisant disputé devant un public qui avait répondu présent.
Car même si le buzz créé par le foot féminin était un peu retombé depuis la fin du Mondial, les filles sont définitivement sorties de l’anonymat lors de cette compétition. Et les joueuses de Bruno Bini ont pu le vérifier à Bollaert puisque 18000 personnes étaient présentes dans les tribunes, un record pour un match non-officiel des Bleues. Et pour ne rien changer, les Bleues ont offert un récital face à une faible équipe polonaise. Et pourtant, pour cette opposition, Bini s’était passé de Louisa Necib, mais aussi de Bérangère Sapowicz et Sandrine Brétigny. Mais les autres stars des Bleues, Thiney, Thomis, Bussaglia et Georges entre autre, étaient présentes.
Et la France a très vite montré sa supériorité, Elodie Thomis ouvrant le score dès la première minute de jeu sur une belle ouverture de Thiney. Il a ensuite fallu attendre vingt cinq minutes pour voir Elise Bussaglia doubler la mise, suite à une frappe sur la barre de la capitaine Sandrine Soubeyrand. Le score n’a plus bougé ensuite, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Car les Bleues ont totalement dominé cette rencontre et auraient pu (dû ?) inscrire quelques buts de plus. Mais la gardienne polonaise a repoussé de nombreuses tentatives françaises, évitant à son équipe une déroute totale.
Un manque de réalisme offensif inquiétant, mais qui n’est pourtant pas le chantier principal de Bruno Bini. Car bien qu’elle n’est pas pris de but hier, la défense française, et notamment la défense centrale semble se chercher. Hier, Bruno Bini a essayé deux charnières différentes lors de chaque mi-temps, sans qu’aucune joueuse ne se détache réellement, tant l’opposition était faible. Un secteur qu’il faudra absolument solidifier lors des éliminatoires de l’Euro 2013, qui débute le 14 septembre prochain.
Article réalisé par Martin Bourdin | Photo : Presse-Sports