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Tremblement de terre en Argentine !

Publié par Culture Sport sur 27 Juin 2011, 19:50pm

Catégories : #FOOTBALL

 

Alors qu’il n’avait jamais connu la Deuxième Division en 110 ans d’histoire, River Plate découvrira cette compétition la saison prochaine, suite à sa défaite face à Belgrano en barrages. C’est la chute d’un monument du foot argentin.

 http://www.francefootball.fr/Medias/Photos/201106/644x416/river-en-d2.jpg

Pavone, l'attaquant de River Plate s'en mord les doigts :

son club est relégué en deuxième division.


Que tout le monde se rassure, l’Argentine n’a pas subi le même sort que le Japon au début de l’année. Non, la secousse qui a touché l’Argentine ce week-end est plus d’ordre sportif qu’autre chose. Mais elle change beaucoup de choses pour les amateurs de football du monde et d’Argentine, surtout. Car en Argentine, et plus largement en Amérique latine, River Plate est l’équivalent de ce que le Barça, le Real, le Milan AC ou Liverpool représente en Europe : un géant du football.

 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e3/River_Monumental_Panoramic.jpg

Plus qu’un club, River Plate est une véritable institution dans le football argentin. Créé en 1901, les Millionaros n’avaient jamais connu pareil mésaventure en 110 ans d’existence. Pis encore : avec cette descente, c’est le club le plus titré de l’histoire du football argentin qui diparaît de l'élite. Avec pas moins de 33 titres de champions, mais aussi 2 coupes intercontinentales et deux Copas Libertadores, River Plate fait mieux que son voisin de Boca Juniors, Estudiantes ou Independiante. Un palmarès monumental. Le Monumental, d’ailleurs, est le nom du stade dans lequel évoluent les joueurs de River Plate. Inauguré en 1938, El Monumental est un monstre de plus de 70 000 places. Imaginer que des matchs de deuxième division se dérouleront dans ce stade relève du fantasme. Pourtant, c’est bel et bien la réalité qui l’attend, à cause de cette relégation.


 

A l’heure où certains clubs hexagonaux connaissent de grandes difficultés pour des raisons avant tout extra-sportives (Strasbourg, Gueugnon, Grenoble), la descente aux enfers de River Plate est avant tout sportive, tant la saison des Millionaros fut calamiteuse. La défaite en barrage face au modeste (et jusque là inconnu) club de Belgrano n’en a été que l’apothéose. Depuis le début des années 2000, les Millionarios n’ont jamais gagné le championnat, et seul le tournoi de clôture du pays est venu garnir, par quatre fois, le palmarès du club. Au niveau continental, le dernier succès en Copa Libertadores remonte au 26 juin 1996, soit quinze ans jours pour jour avant la relégation désormais officielle.

http://www.losandes.com.ar/fotografias/fotosnoticias/2009/8/7/int-266166.jpg 

Un calvaire sportif qui s’explique aussi par une dégradation des produits du centre de formation du club. River Plate a gagné son aura internationale grâce à l’éclosion de joueurs comme Di Stefano, Francescoli, Ortega, Crespo ou, plus récemment, Higuain. L’attaquant du Real est d’ailleurs le dernier joueur de ce club des quartiers Nord de Buenos Aires à avoir réussi en Europe. Mais même si cette descente pouvait se prévoir, c’est un mythe du football mondial qui disparaît, au moins temporairement. Mais, comme il est écrit sur un panneau d’El Monumental, “ la passion est éternelle“. Espérons que l’éternité ne soit pas trop longue…

 

Article réalisé par Martin Bourdin | Images : Reuters; Wikipédia; MasDeportes.

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