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Romain Sicard, sa saison 2009

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En 2009, Romain Sicard s'impose lors de la Subida al Naranco devant, notamment, Samuel Sanchez (quatrième), le champion Olympique. Prometteur.

 

Article rédigé à la fin de la saison 2009

 

9229_140411119806_97879699806_2626515_1812911_n.jpgRomain termine sa saison 2009 à une modeste quarante-neuvième place au Critérium de Levallois. Mais peu importe, il a plus que réussi sa première année dans les rangs professionnels. Romain c’est fait un nom dans le monde cycliste. Désormais, les plus férus de la Petite Reine connaissent Sicard. Ce dernier pourra se vanter d’avoir remporté les deux plus belles courses du calendrier Espoirs : le Championnat du Monde et le Tour de l’Avenir à vingt et un ans. Mais ce n’est pas trop son genre. C’est avec la tête sur les épaules qu’il accueille les nombreux journalistes après son titre acquis de main de (futur) maître à Mendrisio, en Suisse.

 

Romain ne cesse de leur répéter qu’il a beaucoup à apprendre et qu’il faudra continuer à travailler encore et encore. Ces efforts, en course comme aux entraînements, ont été récompensés par la signature, le dix juillet, pendant le Tour de France, d’un contrat, d’une durée de deux ans, chez Euskaltel-Euskadi. Basque Français d’origine, il franchira un autre palier en 2010 dans la mythique formation orange en prolongement de son excellente année 2009. Romain est en avance sur son programme initialement prévu : il était parti pour rester chez Orbea, conscient qu’il devait encore assimiler quelques bases et rester "à l’abri" des grosses écuries du peloton.

 

La volonté du manager d’Euskaltel, Miguel Madariaga, était de recevoir dans son équipe un jeune cycliste Tricolore issue de la région du Labourd. En le détectant dans les épreuves cadettes, la Fondation Euskadi a déniché la petite pépite dont ils rêvaient depuis un bon moment… En effet, le seul et dernier Bleu chez les Oranges, c’était Thierry Elissalde, membre de la première heure de 1994 à 1995. Romain va donc bousculer les habitudes de l’équipe Pro Tour en se glissant dans un effectif 100% Espagnol.

 

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En 2009 chez Orbea, la réserve de la grande équipe première Euskaltel, Romain débarquait du GSC Blagnac laissant derrière lui sa bande de potes pour l’univers des coureurs professionnels. Dès sa première course, le Basque ne laisse pas indifférent. En effet, au Challenge de Majorque, il s’échappe deux jours consécutivement et remporte au final le classement des sprints intermédiaires, malgré la forte concurrence et la présence de grands noms au niveau mondial. On pouvait déjà observer le génie du néo-pro. Quelques jours plus tard, Romain remporte sa première course et rentre dans la cours des grands, à la Subida al Naranco (classée en catégorie 1.1), il étonne tout son monde avec la performance qu’il vient de réaliser. Le Bayonnais s’est payé le luxe de battre des coureurs de la Caisse d’Epargne (David Lopez, David Arroyo et Daniel Moreno) ainsi que Samuel Sanchez, le champion olympique en titre. Ce dernier, aussitôt la ligne franchie, a rendu hommage à ce jeune rookie : « D’abord, féliciter le vainqueur. Le gamin d’Orbea a fait une course énorme pour gagner au Naranco. Il y avait beaucoup de bons coureurs dans le peloton, mais il a su garder son avance jusqu’à la fin. Il a décroché ses compagnons d’échappée et a beaucoup roulé en solitaire. De l’échappée, tous sont tombés sauf lui, ce qui montre à quel point il a bien couru ». Plutôt flatteur !

 

Quelques jours après son succès à Naranco, rien ne l’arrête. Il remet le couvert lors de la deuxième étape de la Ronde de l’Isard, une course par étapes réservée aux espoirs. L’arrivée était jugée au sommet… du Plateau de Beille. Rien que ça ! Pour la petite anecdote, la veille, lors du premier jour de course, Romain Sicard est victime d’une énorme défaillance (fringale) et perd tout espoir de remporter le classement général. Mais son directeur sportif, Alvaro Gonzalez de Galdeano, lui lance à l’arrivée : « Les champions, les vrais, gagnent toujours le lendemain d’une défaillance ! ». Au Tour du Haut Anjou, « le Basque bondissant » réalise une belle course et reste en course pour le podium. Finalement après cinq jours de compétition, il arrive tant bien que mal à se hisser à la troisième place.

 

9229_139782204806_97879699806_2619376_5527435_n.jpgConscient du potentiel du jeune Français, les portes de l’équipe nationale espoirs s’ouvrent. Le sélectionneur Bernard Bourreau veut le voir à l’œuvre sur les routes du Tour de l’Avenir : « le petit frère du Tour de France » selon Romain. Dès la première étape, il se classe deuxième, battu au sprint par son compatriote Julien Bérard, et prend donc provisoirement la seconde place du général. Le grimpeur, qui s'est emparé de la tunique blanche à pois rouges, attend alors que la route s’élève pour se parer de jaune. Il tremble d’impatience pendant cinq jours pour enfin prendre la tête et le Maillot Jaune au sommet de Gérardmer après une seconde deuxième place. Romain rectifiera le tir dans le chrono, qui n’est pourtant pas sa spécialité.

 

9229_141336774806_97879699806_2639107_78618_n.jpgRomain Sicard devient un mini phénomène grâce à cette victoire de prestige. Deux semaines plus tard, Romain se présente aux Mondiaux Espoirs avec une énorme pancarte de favori. Au sein de l’équipe de France, il rencontre les grands (Voeckler, Fédrigo, Chavanel, Le Mével) et surtout Laurent Jalabert. Ce dernier, grand cycliste des années 1990, félicite chaleureusement le champion Basque après… son titre de Champion du Monde. C’est avec une grande intelligence de course que Romain s’empare du Maillot Arc-en-ciel. Il en rêvait dans un coin de sa tête et il l’a fait ! Après ce titre formidablement acquis en Suisse, les retombées en France sont grandes. L'Amicale du cyclisme, présidée par Jean-Marie Leblanc, ancien directeur du Tour de France, a attribué le trophée Vélo Star de demain à Romain. Ce prix récompense un coureur français, professionnel depuis moins de deux ans. Ses résultats mais aussi son comportement (fair play, éthique) entrent en ligne de compte dans la décision du jury. Julien El Fares, Maxime Bouet, Brice Feillu, Anthony Roux et Johan Le Bon ont également obtenu des voix. Au classement du Vélo d'Or Français 2009, Romain se classe sixième. C'est le pistard Grégory Baugé qui hérite du titre.

 

Une pluie de compliments tombe sur Romain.  Son directeur Sportif, Alvaro Gonzalez de Galdiano a déclaré à Vélo Magazine que le champion du monde n'était rien d'autre qu'un Alberto Contador bis, excellant en montagne tout comme en chrono. Le profil type d'un probable lauréat du Tour de France dans quelques années,  pour les spécialistes cyclisme. Nul doute qu’une autre averse d'éloges s’abatte sur notre parrain...



Article réalisé par Nicolas Gréno
Crédit photos : Site officiel de Romain Sicard

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