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4 L Trophy 2012, à la rencontre de l’équipage 576

Publié par Thomas Guérin sur 11 Février 2012, 13:00pm

Catégories : #Automobile

La semaine prochaine s’élancera la 15eme édition du 4L Trophy. Réservé aux étudiants, le fameux raid dans le désert marocain à bord d’une Renault 4L est particulièrement prisé par les jeunes en quête d’aventure et désirant vivre une expérience unique, mêlant défi sportif et mécanique, découverte du Maroc et solidarité. Solidarité, en effet, car le but du raid est avant tout d’acheminer des fournitures scolaires et sportives ainsi que du matériel paramédical et médical aux populations marocaines les plus démunies. Constitué de 1200 équipages, long de 6000 kilomètres à travers la France, l’Espagne puis le Maroc, ce raid étudiant suscite un engouement grandissant année après année, en prenant au fil des éditions un peu plus d’envergure, notamment médiatique. Premier évènement étudiant, sportif et humanitaire en Europe, le 4L Trophy n’en demeure pas moins une initiative encore très largement méconnue du grand  public. Une petite présentation de ce défi sportif et humanitaire, qui passionne chaque année des milliers d’étudiants venus des quatre coins de la France, s’imposait donc. Pour ce faire, nous sommes partis à la rencontre de l’équipage 576, constitué par deux jeunes étudiantes clermontoises au tempérament bien trempé. Petit aperçu donc du projet de Clémentine Bonjean, originaire de Moulins et étudiante en 4eme de Pharmacie, et d’Anne-Lise Pechdo, originaire de Rodez, elle aussi étudiante en 3eme année de Pharmacie. Les deux « gazelles », à la veille de leur grand départ pour l’Espagne puis le Maroc, nous ont fait part de leurs dernières impressions, de la genèse de leur belle aventure ainsi que de la patiente préparation de leur défi.

 
4L-trophy-un.jpg

« Un véritable rêve »

Un tel challenge ne se prépare pas à la veille du départ, vous l’aurez imaginé. Nos deux aventurières nous ont au contraire expliqué que leur volonté de participer au 4L Trophy remontait à de nombreux mois. « Nous avons décidé de participer au raid en mars dernier. Mais il s’agissait d’un choix assez réfléchi... En fait on connaissait le 4L Trophy depuis pas mal de temps mais on s’est vraiment mise à en parler un jour car Anne-Lise en avait discuté avec un ami à elle de l'Aveyron ». « Donc là on s'est vraiment mise à rêver, "T'imagines faire ça, ce serait génial !" », nous a confié Anne-Lise. Les motivations ne manquaient alors pas pour les deux jeunes filles. « On s'est lancé là-dedans pour pleins de raisons : ça fait une expérience originale en parallèle de notre vie étudiante, c'est maintenant ou jamais, c'est un défi de chercher des sponsors, de réunir un budget... Et puis c'est un truc un peu fou mais parfois c'est pas mal de se lancer des challenges comme ça ! », nous a expliqué Clémentine.  « Bref, ça ne peut que mettre un peu de piment dans notre vie d'étudiantes en pharma bien chargée ! », résume parfaitement Anne-Lise, avec son accent aveyronnais chantant. Ainsi démarrait l’aventure pour l’équipage 576. Mais le chemin était encore long jusqu’au moment du grand départ…

 

Une préparation pas de tout repos

Se lancer un défi tel que le 4L Trophy nécessite non seulement un goût de l’aventure et un grand cœur, mais également un moral d’acier et un sacré caractère. Préparer ce raid étudiant se traduit en effet par une longue préparation parfois semée d’embûches. La préparation du projet nécessite un investissement quotidien. « Se lancer dans le 4L Trophy, c’est beaucoup de temps et beaucoup d’énergie, mais le jeu en vaut la chandelle » nous rappelle Anne-Lise. Celle-ci nous rapporte d’ailleurs qu’avant même de se pencher sur la recherche d’une voiture ou sur la recherche de sponsors, il a fallu pour les filles surmonter un certain nombre de clichés et de représentations stéréotypées.

 

« Concrètement on commence par créer une association » nous a rappelé Clémentine. Une telle entreprise de création d’une association n’est pas obligatoire mais il s’agit incontestablement d’un gage de sérieux vis-à-vis des sponsors. A alors pu débuter la quête des sponsors. Ceci est passé par l’élaboration de nombreux dossiers de sponsoring, par la création de leur propre site internet. Et puis a commencé la recherche de la fameuse 4L, ce précieux sésame indispensable pour prendre le départ du raid étudiant. « Grosse galère! » nous avoue Anne-Lise, qui rajoute « C'est pour ça que c'est pas mal d'avoir du temps devant soi et de s’y prendre à l’avance ». « Nous on a mis presque un an à tout faire... Enfin, il faut dire qu'on a des études hyper prenantes aussi ! C'est surtout cet été que le projet a bien avancé ! ». Les sponsors ne furent cependant pas toujours faciles à convaincre, dans le contexte économique que l’on connait, et il fallut donc pour Clémentine et Anne-Lise multiplier les rendez-vous et saisir toutes les opportunités, ce qui nécessita beaucoup d’efforts.  Sans oublier les nombreuses ventes de crêpes ou gâteaux organisées sur leur lieu d’études à Clermont-Ferrand.

 

Mais en aucun cas nos deux jeunes filles de caractère n’ont songé à jeter l’éponge. « A partir du moment où nous avions les fonds pour mener à bien notre projet, la motivation a toujours pris le dessus sur les moments de doutes », nous a affirmé Anne-Lise.

 

La « renaissance » d’une 4L

4L-trophy-deux-copie-1.jpg

L’aventure du 4L Trophy, ou comment donner une seconde jeunesse à une Renault 4L, au prix de nombreux passages chez le garagiste et le carrossier…

 

« Et la 4L » allez-vous me dire ! Les filles nous en ont longuement parlé, car il ne s’agissait pas d’une mince affaire que de dénicher cette fameuse voiture « rétro » si prisée. Elle fut trouvée en juin dernier, à la lecture des petites annonces de la région de Moulins. « On en a même acheté deux ! Une pour les pièces détachées, et une pour rouler avec... La première est partie à la casse rapidement, l'autre a passé six mois au garage ! Toutes les pièces vitales ont été changées », nous a expliqué Clémentine, désormais très à l’aise lorsqu’il s’agit de parler de mécanique. La 4L conservée datait alors de 1991 ! « Elle est plus jeune  que nous », s’est d’ailleurs exclamée Clémentine.

 

Il fallut alors trouver un garage pour la retaper, des pièces détachées ou encore un carrossier pour la peinture, un publiciste pour s'occuper des logos. Anne-Lise a poursuivi : « La couleur de la 4L devait nous plaire à toutes les deux, et puis le but c'est quand même que la voiture soit le plus visible possible ! On est donc parti sur du violet-fushia ». « Et franchement, on est vraiment ravies du résultat ! Ca habille bien la 4L ! », a lancé Clémentine.

 

La 4L a même connu son heure de gloire, tout comme ses deux heureuses propriétaires, lors de la « Foirexpo » de Moulins du 3 au 12 février, dont elles étaient les invités d’honneur. Une « chance unique » pour les deux jeunes filles afin de promouvoir leur beau projet, de récolter de précieux fonds avant le départ, et, tout simplement, de vivre un moment inoubliable. En attendant la suite de leurs aventures, qui elles aussi resteront gravées à jamais dans leur mémoire…

 

4L-trophy-trois.jpg

A quelques jours du grand départ pour le désert marocain, la 4L de nos deux « gazelles » est fin prête. (Ici lors de la « Foirexpo » de Moulins)

 

Pour plus d’informations sur l’aventure d’Anne-Lise et Clémentine sur leur site Pharmaroc.

 


Article réalisé par Thomas Guérin
Crédit photos : Thomas Guérin
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