Du 1er au 11 février, Gwendal ressort ses cours. Il vous offre sur Culture Sport une leçon sur l’histoire du sport. Aujourd’hui, place à la conclusion.
Y a-t-il un modèle sportif unique et immuable ? Le modèle qui est fixé à la fin du XIXe siècle est un modèle politique (empreint de nationalisme, lié aux états totalitaires), économique, culturel, sociétal, qui transmet des valeurs tout au long du XXe siècle. C’est un modèle immuable. L’idéal sportif des premières associations s’estompe mais il continue à servir de référence. Le sport a fini par pénétrer totalement la société tout au long du siècle dernier. Il en est le miroir et le produit. C’est la mondialisation, la professionnalisation, la médiatisation et la marchandisation qui ont modifié la pratique sportive mais aussi la pratique du public.
Avant 1914, c’est le succès d’un modèle anglais éducatif, où la gymnastique va « contre » le sport. La diffusion et l’organisation du sport se mettent peu à peu en place, dans des sociétés où le sport est le reflet des divisions idéologiques, de religion, de richesse... Entre les deux guerres, l’intervention des états dans le monde du sport change la donne. Les crises sportives deviennent des crises politiques, tandis que le sport connait une massification. Après la seconde guerre mondiale, le sport est le miroir des états et des enjeux de la géopolitique. Dans une logique du marché, le financement du sport et la demande de sport entrainent des dérives.
Quelle place doit à présent occuper le sport au XXIe siècle ? Seul l’avenir nous le dira. Mais le sport est une histoire culturelle, le sport est lié aux hommes, aux femmes, aux jeunes et aux moins jeunes, le tout dans une société de plus en plus internationalisée, mondialisée et médiatisée. Mais comme le disait si bien Jean Dion, journaliste et chroniqueur québécois, « le sport est bien affaire de frissons ».
Article réalisé par Gwendal Le Priellec
Crédit photo : JO Londres 2012