La double confrontation entre Arsenal et Barcelone ont affiché les limites des Gunners. Des lacunes surtout visibles lors du match retour, perdu par les Londoniens (3-1).
Tout le monde savait que le Barça serait le maître du jeu mardi soir, au Nou Camp. Mais tout le monde pensait aussi qu'Arsenal, au vu du match aller, était capable de poser de gros problèmes aux Blaugranas, de par la qualité technique de ses joueurs. Mais mardi soir, seul le FCB a joué avec ses qualités, à savoir faire courir le ballon, un ballon que les Catalans ont eu pendant 75% du temps. La supériorité barcelonaise s'est notamment manifestée sur les trois buts catalans, tous amenés par des actions collectives ou individuelles exceptionnelles. Toutefois, à l'image de ce que montrent les Blaugranas en Liga en ce moment, le jeu barcelonais n'a pas été aussi fluide et précis que lors de la première partie de saison. Et si le Barça s'est qualifié, c'est aussi la faute aux trop nombreuses approximations londoniennes.
Plus que le manque de discernement dont M. Bussaca a fait preuve en expulsant Van Persie, gâchant ainsi la soirée de tous les amateurs de football, les mauvais choix techniques et tactiques ont été la cause de la défaite d'Arsenal. Des choix tactiques discutables tout d'abord, avec la titularisation de Rosicky sur l'aile droite, alors que la vivacité d'Archavine aurait certainement posé plus de problèmes aux Catalans. D'ailleurs le tchèque est passé tel un fantôme durant les 75 minutes que lui avait accordé Wenger. Pourtant Arsenal a réussi à tenir plus de 45 minutes face aux assauts répétés des Blaugranas.
Tenir, ou plutôt survivre, tant les Gunners ne sont quasiment jamais parvenus à ressortir le ballon proprement, et encore moins à porter le danger dans la surface. Aucune frappe en 90 minutes, une statistique symptomatique des maux londoniens au Nou Camp. La première occasion d'Arsenal – et la seule – est intervenue à la 87e minute de jeu. Et une nouvelle erreur technique est venue mettre un terme à cette action, qui aurait pu donner la qualification aux Gunners. Bendtner manqua en effet son contrôle de l'extérieur du pied, une surface proscrite par les éducateurs de toutes les écoles de football.
Ainsi, les erreurs techniques des Londoniens se sont multipliées. Et comme un symbole, Fabregas, formé à la Masia et leader technique d'Arsène Wenger, a peut-être été celui qui a été le moins efficace dans ses choix. Notamment sur cette talonnade mal sentie à 25 mètres du but d’Almunia, qui amena l'ouverture du score de Messi. Des erreurs qui, combinées au pressing constant des joueurs de Guardiola, ont scellé les espoirs londoniens, d'autant plus lorsque ceux-ci ont été réduit à dix.
Ainsi, les Gunners pourront toujours se plaindre de décisions arbitrales suspectes, et personne ne pourra les contredire sur ce point. Mais s’ils n’ont pas réussi à se qualifier, les joueurs d’Arsenal, ainsi que le staff technique londonien, doivent comprendre qu'ils en sont la principale cause. Car autant de mauvais choix en huitième de finale de la Ligue des Champions, ça ne pardonne pas. Surtout lorsqu’on affronte le FC Barcelone, probablement la meilleure formation d’Europe cette saison.
Article réalisé par Martin Bourdin l Image : Presse Sports
Arsenal a du travail
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