Retour sur les grands enseignements de cette première partie de saison : en quatre épisodes les rédacteurs Ligue 1 de Culture Sport vous livrent leurs ressentis sur notre championnat. Au programme : lutte pour le titre, l'Europe, le maintien...
La lutte pour le maintien
Si on peut penser que Lorient et Bordeaux ne seront pas en danger pour leur sauvegarde en ligue 1, même s’ils n’ont pas encore creusé un écart significatif avec le bas du tableau, dix clubs restent en danger à la mi-saison. En effet, Evian le onzième possède vingt-deux points tandis que Sochaux, dix-neuvième, en possède dix-huit. Les Montbéliards constituent justement la déception de cette première partie de championnat. Au terme d’un bon exercice 2010/2011 ils s’étaient qualifiés pour les play-offs de Ligue Europa, mais depuis que Francis Gillot a quitté le navire, tout s’est déréglé. Eliminé en août des barrages par le Metalist Kharkov à domicile (4-0), puis encore étrillé par Rennes à Bonal en septembre (6-2), les lionceaux sont méconnaissables. Une défense aux abois (34 buts encaissés, la troisième plus mauvaise de ligue 1) ajoutée à des joueurs offensifs aux envies d’ailleurs (Maïga, Boudebouz, Martin,…) et vous obtenez une équipe qui n’en finit plus de dégringoler au classement. La situation devient préoccupante pour des Sochaliens n’ayant réussi à enchainer deux victoires de suite qu’une seule fois en août dernier (à Nancy puis face à Saint-Etienne).
Si certaines écuries déçoivent, d’autres manquent cruellement de réussite et ne méritent pas leur place au classement. Brest tout d’abord, qui parmi les concurrents pour le maintien est l’équipe ayant perdu le moins de fois sur les matches aller (quatre matchs, c’est moins que l’OL par exemple). Elle doit son mauvais positionnement à une accumulation de nul : douze au total, ce qui représente le nombre le plus important de ligue 1. Invaincu au mois de décembre, les Bretons semblent solides et armés pour la bataille, mais il ne faudra pas se relâcher et surtout gagner des matches pour se sauver. Autre club agréable à voir jouer : Valenciennes. Récents tombeurs de Montpellier et de Lyon à domicile, les Valenciennois sont peut-être trop joueurs parfois. Ils n’ont pas gagné un seul match à l’extérieur : c’est tout simplement la plus mauvaise équipe hors de ses terres. Les Nordistes sortent provisoirement la tête de l’eau en obtenant vingt points avant les fêtes mais la lutte sera longue pour ne pas plonger dans les abysses.
Le maintien se jouera jusqu’au bout vraisemblablement pour Nancy, relégable à la trêve et plus mauvaise attaque avec seulement dix-sept buts d’inscrits. Caen, restant sur une mauvaise dynamique de six matches sans victoire devra redresser le cap si le club ne veut pas retrouver une ligue 2 qu’il a quitté en 2010. Auxerre et Nice, deux entités de notre championnat, n’ont également pas brillé lors de cette première moitié de saison. Les Aiglons ont cependant affiché de belles valeurs mentales récemment, surtout à Lille en arrachant ce match nul 4-4. Et Auxerre, avec cette « culture » du maintien chère à Guy Roux, devrait être au rendez-vous de la prochaine ligue 1 en août 2012.
En ce qui concerne les nouveaux arrivants, Evian est « leader des promus » avec vingt-deux points devant Dijon, seizième avec dix-neuf points et Ajaccio, lanterne rouge qui possède quinze points. Dijon et Ajaccio ont tous les deux connu la défaite dix fois. L’équipe corse étant la plus mauvaise défense avec trente-six buts encaissés tandis que les Dijonnais les suivent de près avec trente-cinq buts concédés. Evian reste sur une bonne dynamique avec leurs quatre victoires consécutives à domicile. Les Corses engrangeant six points in extremis se sont redonnés de l’espoir et ont montré qu’ils s’accrocheraient jusqu’au bout. Dijon, équipe joueuse et possédant de belles individualités comme Corgnet et Jovial devrait s’en sortir si leur mentalité ne change pas.
Article réalisé par Aurélien Maubert l Images : AFP