Battus une nouvelle fois à Bordeaux samedi soir, les olympiens ont enchaîné un douzième match sans victoire en championnat. Une impressionnante série noire qu’ils auraient pourtant pu stopper avec un peu plus d’attention en début de rencontre.
Un début de match girondin
La réussite avait clairement choisi son camp à Chaban samedi soir. Rentrés de pied ferme dans le match, les girondins n’ont pas mis longtemps avant de voir s’ouvrir la première brèche dans la défense marseillaise. Lancé dans la profondeur pas Miroslav Plasil, Yohann Gouffran profite du laxisme des défenseurs pour servir Jussié qui pousse le ballon au fond. Une ouverture du score très rapide qui a eu le mérite de faire chavirer les supporters de Chaban, désireux de voir enfin leur équipe s’imposer à domicile. A la demie- heure de jeu, Jussié récidive. La frappe contré de Plasil lui arrive dans le pied, et le brésilien, mis en confiance, se joue de Mandanda en tirant sous la barre. Sur cette première demi-heure, bordeaux s’est battu, a proposé un spectacle séduisant, et c’est logiquement que les girondins mènent à la pause. Les girondins auraient même pu alourdir la marque si Tremoulinas, qui n’a pas été brillant, avait cadré sa reprise de voler (35ème).
Le réveil marseillais
La première demi-heure a été un vrai calvaire pour les olympiens : Aux deux buts encaissés d’entrée, alors que les coéquipiers de Mandanda souhaitaient se relancer, s’ajoute la blessure de Stéphan M’bia en défense centrale, remplacé en tout début de match par Azpilicueta. Pourtant, alors qu’on ne les attendait plus et voyant qu’ils n’avaient plus rien à perdre, les hommes de Didier Deschamps se sont peu à peu remis dans la partie. A la baguette de cette amélioration dans le jeu marseillais : Jordan Ayew, le meilleur dynamiteur dans l’entre jeu marseillais. A la conclusion des actions : André-Pierre Giniac. Mais l’ex Toulousain à cruellement manqué de réussite face à un Carrasso des grands soirs, il a en effet butté sur l’ex portier marseillais à plusieurs reprises après l’heure de jeu (36ème, 38ème), puis juste avant la pause avec une reprise de volé à bout portant que Carasso parvient à détourner. Avec ces quelques occasions, les phocéens pouvaient espérer regagner les vestiaires avec un seul et unique but à remonter, mais ce ne fut pas le cas.
Deuxième mi-temps à moindre frais pour les bordelais
Au retour des vestiaires, et sans réelles explications, les girondins ont complètement disparu de la circulation, laissant libre cours à l’imagination des marseillais, comme c’était le cas en fin de première mi-temps. Carrasso doit donc s’employer de nouveau à la 52ème face au cadet des Ayew, mais ne peut rien sur reprise du plat du pied du jeune Ghanéen à la 56ème (2-1). Dès lors, bordeaux est asphyxié, et manque de se faire égaliser dans la foulée de la réduction du score, cette fois à cause d’une frappe un peu trop croisée d’André Ayew. Seulement voilà, à cet instant du match, Marseille avait laissé passer sa chance. Et contre toute attente, c’est Bordeaux qui obtient une balle de match : un pénalty, cette fois, suite à une faute de Mandanda qui accroche Jussié dans la surface. Mais Tremoulinas n’a pas la lucidité nécessaire pour mettre le ballon au fond. Il faut dire que Mandanda s’est parfaitement allongé pour sortir le ballon.
Une tension bien présente
Tout au long de la rencontre, on a senti que la tension était palpable autour de ce match. Bien que ces deux équipes n’aient plus rien à jouer cette saison, l’envie pour elles de stopper leur mauvaise série a donné lieu à une rencontre happée. En effet, les contacts étaient bien présents, ce qui a donné lieu à quelques échauffourées en milieu de première mi-temps entre les frères Ayew et Sané. Dans les tribunes aussi, la tension est montée : Cette fois si, ce sont les Ultras marseillais, non contant de voir leurs joueurs aligné une nouvelles défaite, qui ont quitté le stade au retour des vestiaires. Dommage qu’ils soient partis, puisqu’ils n’ont pas pu voir la belle banderole des supporters girondins qui leur était destinée : « OM, si le ridicule ne tue pas, il nous fait quand même bien marrer ». A la fin de la rencontre, une explication a eu lieu entre Didier Deschamps, qui réclamait des pénaltys oubliés, et Tony Chaperon. Après avoir dit ce qu’il pensait de l’arbitrage (assez correct par ailleurs), Deschamps ne s’attendait pas à un tel retour de la part de Chaperon qui a répondu à l’entraineur marseillais que lui aussi avait été nul, ce qui à laissé le champion du monde dubitatif.
Marseille a jusqu’à la fin de semaine pour panser ses plaies de plus en plus profondes après chaque rencontre, avant de se déplacer à Lorient ce week-end.
Article réalisé par Théo Douet
Crédit photo : AFP