Retour sur les grands enseignements de cette première partie de saison : en quatre épisodes les rédacteurs ligue 1 de Culture Sport vous livrent leurs ressentis sur notre championnat. Au programme : lutte pour le titre, l'Europe, le maintien...
Les irrégularités des Olympiques
Un point commun entre le LOSC, l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais ? Ces trois clubs ont eu leurs mauvaises phases, tout comme des périodes de renouveau, leur permettant de rester dans le top 5 du Championnat de France. Mais tout avait très mal commencé pour Marseille. Après 3 nuls consécutifs puis 3 défaites d'affilée, les Marseillais se retrouvaient, au soir d'un nouveau match perdu à Gerland contre l'OL, bons derniers. Heureusement, Didier Deschamps allait trouver la potion magique pour faire remonter le club du Vélodrome vers les sommets : le 4-2-3-1. Après ce dernier couac de Gerland, les coéquipiers de Mathieu Valbuena, qui a fourni un excellent mois de décembre, ont enchaîné sept matchs sans défaite en Ligue 1, avant de se faire reprendre par Montpellier, puis ont bien fini l'année, avec 4 victoires pour un seul nul lors des cinq dernières journées. Derniers après six rencontres, les Marseillais ont recollé le top 5 lors de la 19e et dernière journée de 2011 et se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
De leur côté, les Lyonnais avaient tout à rebâtir après le départ de Claude Puel. Avec l'arrivée d'un homme du club en la personne de Rémi Garde, l'OL est redevenu comme qui dirait un club familial, où des joueurs comme Cris et Bastos ont retrouvé la joie de jouer perdue durant l'ère Puel. Mais cela n'a pas suffi à gommes les irrégularités, en partie à cause des nombreuses blessures de Lisandro, Cris ou encore Bastos. Et après huit premières journées de folie, avec cinq victoires pour une défaite, les Lyonnais étaient en tête du championnat. Commença alors une période difficile pour les hommes de Jean-Michel Aulas. Avec l'absence de Lisandro et l'essoufflement de Bafé Gomis, ils ne parviennent pas à enchaîner et sont défaits par le PSG, Lille, Sochaux et Rennes en l'espace d'un mois et demi et sont quasiment éliminés de la Ligue des Champions. Mais le retour du goleador argentin sonna la révolte avec quatre victoires consécutives en championnat et en prime le « miracle de Zagreb », quand, avec une victoire extraordinaire 7 buts à 1, les Lyonnais se qualifiaient pour les huitièmes de finale. Mais on a vu mercredi soir que les Lyonnais restaient sujets à des passages à vide, des trous d'air, durant lesquels ils n'existent plus et peuvent être battus à Valenciennes. Il reste également à traiter le cas Gourcuff, qui ne donne clairement pas sa pleine mesure sous le maillot rhodanien depuis une saison et demie déjà.
Enfin, avec Lille, on a découvert un nouveau phénomène : le syndrome du match nul. En effet, même si les Nordistes n'ont perdu qu'un seul match cette saison, lors de la deuxième journée, ils ne sont « que » troisième, derrière Montpellier et devant Lyon. En cause : les matchs nuls car les Lillois ont été tenus en échec à huit reprises en championnat. La période la plus marquante concernant ces drôles de matchs fut celle du mois de septembre, où les joueurs de Rudi Garcia enchaînèrent cinq matchs nul toutes compétitions confondues. Mais le pire de ces matchs réside dans le fait qu'ils mènent -parfois largement- au score, avant de se faire reprendre dans les derniers instants. Ainsi, les Lillois ont mené 2-0 face à Moscou jusqu'à la 70e minute (score final 2-2), 2-1 jusqu'à la 85e devant Sochaux (score final 2-2), 1-0 jusqu'au début du dernier quart d'heure à Trabzonspor (score final 1-1). Les Nordistes ont même poussé le vice jusqu'à se faire reprendre à la 93e minute contre Lorient ! Tous ces points gâchés ont valu au LOSC de se faire éliminer de la Coupe d'Europe et les ont empêchés d'occuper un rang qui leur correspondrait mieux dans la hiérarchie des clubs français.
Rennes, Toulouse et Saint-Étienne en embuscade
Tour à tour, ces trois équipes ont semé la pagaille dans le quatuor de tête, et à l'heure actuelle, Rennes occupe toujours la cinquième place du classement. Cependant, les Rennais devront faire preuve de plus de régularité pour satisfaire un Antonneti très exigeant et ne pas reproduire une fin d'année catastrophe comme cette année, où les Bretons n'ont pas gagné pendant cinq matchs toutes compétitions confondues. Preuve que cette équipe a du mal à enchaîner : les Rennais n'ont jamais gagné trois fois de suite, contrairement à tous les leaders du championnat.
Les Toulousains eux, ont pendant longtemps fait figure d'épouvantail au milieu des Paris, Montpellier, Lille ou Lyon, occupant les quatre premières place pendant les neuf premières journées. Paradoxalement, les Toulousains ne parviennent pas à gagner contre les « cadors » du championnat. Ainsi, Toulouse ne compte aucune victoire sur les quatre premiers du championnat, malgré les efforts d'Umut Bulut, auteur du plus beau but de ce début de saison contre Lyon.
Enfin, les Stéphanois ont réussi une belle demi-saison avec une très belle fin d'année, comptabilisant six matchs sans défaite entre la treizième et la dix-huitième journée. Avant ça, les joueurs de Christophe Galtier avaient perdu deux derbies consécutifs contre le voisin lyonnais, ce qui avait été mal vécu chez les anciens Verts, mais des joueurs comme Aubameyang ont su renverser la tendance, pour terminer septième à la trêve.
Article réalisé par Loïc Espitalier-Noël l Images : AFP