Parmi les pilotes, quand dans tous les sports, il y a les bons et les moins bons. Tour d'horizon des principaux acteurs de la saison 2010.
LES TOPS ▲
Sebastian Vettel : Déjà plus jeune poleman, plus jeune pilote à avoir mené une course, plus jeune pilote à avoir marqué un point, plus jeune pilote à monter sur un podium, plus jeune vainqueur d'un Grand Prix, c'est sans surprise que l'on voit Sebastian Vettel devenir le plus jeune champion du monde de Formule 1. Un titre encore moins surprenant quand l'on regarde ses statistiques : 10 pole positions, 9 podiums et 5 victoires sur 19 Grand Prix. Certes, me diriez-vous, cela n'a rien d'exceptionnel. Mais quand la concurence s'appelle Webber, Alonso, Button et Hamilton, cela prend une toute autre dimension. Aux portes de l'Histoire de la Formule 1 depuis bien longtemps, l'Allemand est passé dans l'éternité cette année.
Fernando Alonso : On aime ou on aime pas. Après deux saisons difficiles chez Renault, l'Espagnol est revenu aux avant-postes en 2010. Il aurait même pu remporter son troisième sacre si les tacticiens de chez Ferrari avaient eu un peu plus de jugeotte. Quoi qu'il en est, Alonso est vice-champion, avec 10 podiums dont 5 victoires. Donnez lui une citrouille, il vous en fait un carosse, en témoignent les performances d'une Ferrari encore à la peine. Le natif des Asturies sera encore un sérieux client au titre en 2011, surtout si sa Ferrari retrouve de la performance.
Robert Kubica : Sérieux et toujours concentré dans son travail, le réservé Polonais s'est épanoui en 2010 dans une écurie Renault pour qui il aura été l'assurance vie. Auteur de 3 podiums cette année, il se sera souvent invité dans la cour des grands malgré une monoplace un peu limitée et a confirmé tout le bien qui avait dit de lui. Nul doute qu'il sera toujours présent aux avant-postes en 2011 pour tenter de remporter la deuxième victoire de sa carrière, après celle de Montréal en 2008.
Nico Rosberg : On attendait Michael Schumacher, on a eu Nico Rosberg. Comme Robert Kubica, l'Allemand signe 3 podiums et a souvent joué les trouble-fêtes parmi le Big Three. Il s'est offert le luxe de dominer régulièrement le septuple champion du monde Michael Schumacher, en qualifications comme en course, et termine la saison avec presque 2 fois plus de points que lui (142 contre 72). Assez régulier dans ses performances, l'Allemand devrait, sauf si Ross Brawn protège Schumi, hériter de la place de numéro 1 chez Mercedes en 2011. Il risque certainement de rejoindre son Keke dans le clan des champions du monde dans quelques année, pourquoi pas l'an prochain ?
Kamui Kobayashi : D'accord, le Japonais n'a inscrit que 32 points cette saison et son meilleur résultat n'est qu'une sixième place à Silverstone. La faute à sa voiture. Car le pilote Sauber fait partie de ce genre de pilotes qui vous offrent des dépassements venu d'ailleurs. Son côté kamikaze ne plait peut-être pas à tous mais le Japonais répond toujours présent quand il s'agit de faire le spectacle. Bientôt dans une top team ?
LES FLOPS ▼
Michael Schumacher : Impossible, malheureusement, de ne pas parler de l'Allemand dans les flops tant il nous a déçu cette année. Malgré un réveil timide et tardif, il n'a jamais semblé en mesure de jouer un podium alors que son coéquipier Rosberg en a signé 3. De plus, Schumacher s'est remis à faire du Schumacher comment en témoigne ses habituelles poussettes dans l'herbe lorsqu'il se fait dépasser. L'incident avec son ex-coéquipier Rubens Barichello en Hongrie n'a fait que confirmer son manque de fair-play. Schumi va donc devoir sortir la tête de l'eau s'il veut aller jusqu'au terme de son contrat en 2012, et tenter d'inquièter son compatriote Nico Rosberg, dominateur cette saison.
Felipe Massa : Comme Schumacher, le Brésilien n'a fait que de la figuration cette saison. Seul membre du Big Three avec zéro victoire au compteur, il aurait pu s'imposer en Allemagne si sa saison post-Australie avait été un peu plus réussie. Résultat, Felipe Masse se contente d'un rôle de sous-fifre toute la saison, tant Fernando Alonso l'a empeché de se montrer. L'excuse des pneus qu'il n'arrivait pas à mettre en température semble un peu bidon et sa place chez Ferrari risque d'être menacée par Kubica en 2012 s'il ne revient pas au top niveau l'an prochain.
Jenson Button : Le Brittanique n'aura gardé le numéro 1 sur sa voiture qu'un an. Arrivé en champion du monde chez McLaren, et promis par tous les bookmakers à une saison difficile, il aura eu le mérite de résister assez longtemps à Lewis Hamilton, le petit protégé de la maison. Son entente cordiale avec son compatriote s'est toutefois montrée intéressante pour McLaren. Même si son image de playboy gentleman n'a pas été écornée, Jenson avait quand même un titre à défendre et aura donc failli dans sa mission.
Vitaly Petrov : Vice champion GP2 2009, le Russe n'a pas été au niveau en 2010. Trop souvent stoppé en Q2 alors que la Renault peut viser régulièrement la Q3, le protégé de Vladimir Poutine a froissé de la tôle toute la saison, rappelant un certain Nelson Piquet JR. Ses quelques coups d'éclats devant Hamilton et Alonso n'y changent rien, le russe n'a servi qu'à attirer les sponsors de l'Est, qui ont fleuri sur la monoplace française toute la saison. Le Russe termine à 110 points de Kubica, un écart beaucoup trop important pour être acceptable. Un petit tour chez les malaisiens en 2011 ?
Pedro De La Rosa : Longtemps pilote d'essais pour McLaren, l'Espagnol retrouvait en 2010 les joies de la course. Une joie s'arrêtant avant la tournée asiatique puisque De La Rosa fut remplacé après l'Italie par Nick Heidfeld, le testeur de pneus Pirelli. Rarement au dessus de Kobayashi, il n'a guère brillé durant la saison, n'inscrivant des points qu'en Hongrie.
AU BORD DE LA PISTE
Amateurs d'accidents, de tôles froissées, de sensations fortes, de potins ou de boulettes monumentales, cette rubrique est pour vous ! Un petit top 5 des faits marquants de la saison vous est présenté.
1. Pour tous ceux qui ne croient pas au célèbre adage "Red Bull donne des ailes !", allez donc vous renseigner auprès de Mark Webber ! Alors qu'il dépassait le retardataire Kovaleinen, l'Australien a décollé au dessus de la Lotus avant d'atterir une centaine de mètres plus loin dans les pneus. Plus de peur que de mal, Webber s'en sort indemne.
2. "Felipe, Fernando is faster than you. Can you confirm ?" ou la discrétion italienne pour faire ralentir Massa alors que les consignes d'équipe sont interdites. Résultat : une mise en garde et 100 000€ en moins sur le compte de la Scuderia...
3. "Pas mal pour un numéro 2 !" Vexé que l'aileron magique ait été donné à Vettel lors du Grand Prix de Grande Bretagne, Mark Webber remporte la course et n'oublie pas de se vanter auprès de son stand via la radio. Ce qui n'empechera pas Webber de repartir la saison prochaine numéro 2.
4. "Est-ce que j'ai un conseil à donner à Rosberg ? Oui, va-t'en de là !" et "J'ai beaucoup d'expérience et, habituellement, avec un type cinglé comme ça je lève le pied. Mais pas aujourd'hui, absolument pas !" Ces deux phrases expriment toute la sympathie de Rubens Barichello pour son ancien coéquipier Michael Schumacher. On comprend que le Brésilien, poussé contre le mur des stands en Hongrie, éprouve un peu de rancoeur envers l'Allemand...
5. Après un tête à queue anodin à Abu Dhabi, Michael Schumacher aurait bien pu perdre la vie. En contresens sur la piste, il a vu la Force India de Liuzzi l'heurter de pleine face. La roue de la monoplace indienne s'est encastrée sur la Mercedes à quelques centimètres de la tête de l'Allemand. Tout est bien qui finit bien, le septuple champion du monde s'en sort indemne.
Mention spéciale à Sébastien Buemi qui a vu sa Toro Rosso perdre ses 2 deux roues avant en pleine ligne droite. Là aussi, plus de peur que de mal pour le Suisse.
Amateurs de F1, je vous donne rendez-vous la saison prochaine pour suivre un nouveau championnat qui s'annonce palpitant !
Article rédigé par Etienne Escuer l Images : Le Soir
Bilan de la saison 2010 (4/4) : Les tops... et les flops
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article