Nostalgie quand tu nous tiens. Dernier match de la saison de proA, ce mardi soir, pour Orléans Loiret Basket dans son palais des sports. Le CSP Limoges, finaliste de la coupe de France, déjà assuré de descendre en proB la saison prochaine, peu importe l'issue de cette rencontre, se dressait devant des orléanais, assurés du maintien, depuis une semaine déjà. Le genre de guerre picrocolienne qui ne restera pas dans les annales du basket français.
Campbell 2-0. Moerman 4-0. Limoges n'a pas d'adresse. Le scénario de début de match est digne d'un début de grande et belle soirée. Mais la courte avance des orléanais va fondre comme neige au soleil. 6-4 pour l'OLB à 7'23. Puis 10-4 après un superbe dunk, plein de rage et d'envie, d'Adrien Moerman, qui a cette semaine éprouvé des désirs d'ailleurs. 13-7 à 3'32. Le petit train de sénateurs est en marche, dans un match sans enjeu. L'avenir des deux équipes étant ficelé depuis déjà quelques temps. Vaillamment, le CSP Limoges s'accroche, Karim Souchu et Ronnie Taylor (15pts en 30min) comblent l'écart. 13-13 à 2'21 du gong. Robert Hite, diabolique d'adresse, virtuose du shoot à longue distance, les imite. Le CSP prend l'avantage et bascule en tête après 10 minutes. 15-20. Le déficit d'adresse est terrible : 38% pour l'OLB contre 50% aux limougeauds. Ça ne pardonne pas.
Le deuxième quart-temps n'est qu'un pauvre remake du premier. 4 points pour les orléanais, 2 pour le CSP après 3 minutes de jeu. Bryan Pamba, produit de la formation orléanaise, tentait bien de relancer son équipe mais son tir était manqué. 23-23 quand même après 6 minutes et 30 secondes dans cette deuxième reprise. Orléans recolle, certes, dans un match qui manque franchement de rythme, d'entrain, bref de vista ! 25-25 à 3'41. Le palais des sports ronronne, s'ennuie. Des approximations en veux tu en voilà ! 31-30 quand même à la mi-temps pour l'OLB. Même pas un petit panier du milieu du terrain de Hite pour nous divertir.
La réussite aux tirs à l'issue de cette première mi-temps n'est guère encourageante 45% pour les locaux, 39% pour les visiteurs. On a connu mieux.
Au retour des vestiaires, les orléanais semblent plus disposés à prendre la poudre d'escampette au tableau d'affichage. 36-32 à 6'16. Embellie ? Peut être. Puis... plus rien. 1 minute sans voir le moindre panier. L'embellie fut donc comme à l'habitude, de courte durée. Pas grand chose à se mettre sous la dent. Le genre de partie un tantinet soporiphique. 42-49 à la fin de ce 3ème quart-temps. Le CSP nous grille même la politesse. Sinon du côté orléanais la réussite aux tirs se fait toujours autant désirer. 19% dans ce quart-temps. Mieux vaut en rire.
Dernier quart-temps, le basket champagne était encore aux vestiaires. Limoges en profite, sans briller. Histoire de terminer la saison en beauté. 42-55, 52-62. Les joueurs de Zare Markovski prennent les devants, font cavaliers seuls. « C'est une bonne préparation pour (la finale de Coupe de France) Dimanche, contre Orléans qui est une bonne équipe, surtout en défense. » disait Karim Souchu, souriant malgré tout, à la sortie des vestiaires. Mais Orléans profite de la maladresse des protègés de Fredéric Forte pour faire son retard. 57-64 puis 62-64 à 1'33. Limoges ne marquera plus. 64-64. Si vraiment, Orléans a fait son retour. On ne sait trop comment. 3 secondes de la fin... SIRENE. Allez savoir pourquoi. A croire que les officiels avaient très envie que ça se finisse.
Prolongations, donc, vous l'aurez compris. Pas de quoi se gagariser. Le tour de passe-passe tourne à l'avantage des limougeauds, 75-77. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'en dessous d'un certain niveau de jeu, les prolongations devraient être interdites. Ce pourrait être méchant et mal placé. Mais quand même. Les copies rendues ce soir resteront bien pâles, quoi qu'en dise Zare Markovski après la rencontre : « C'était un bon match avec de l'attaque, de la défense et du suspense ».
« On aura été fidèle à nous même jusqu'au bout. C'était écrit, cette saison se passerait ainsi. » analyse la tête sur les épaules, Philippe Hervé le coach orléanais, encore au club la saison prochaine. L'OLB termine avec un bilan négatif (12 V-18 D), bien en dessous des performances attendues et souhaitées. L'effectif sera revu et corrigé, forcément, c'est un secret pour personne. Adrien Moerman, s'en ira, c'est une certitude. Du côté des américains, ils en sauront plus d'ici quelques jours.
Avec cette défaite, la page de cette saison 2010/2011 est tournée. Définitivement. Malheureusement, les supporters ont quitté le palais des sports la tête baissée, le ton révolté, une fois de plus. Fin de l'histoire.
Article réalisé par Paul Barcelonne / Images : Sébastien Lèger