Combiné nordique : Une affaire de quatre familles

Publié par Jérémy Bazin sur 25 Novembre 2011, 14:17pm

La saison de combiné nordique marque son grand retour ce vendredi à Kuusamo. Revue d’effectif des potentiels vainqueurs au titre mondial, le fil rouge de cette saison puisqu’il n’y aura ni championnats du monde, ni Jeux Olympiques. Entre Norvégiens, Autrichiens, Français et Allemands, les retrouvailles sont toujours chaleureuses... sur la piste.

Des monstres venus d’Autriche

Si c’est un Français, Jason Lamy-Chappuis, qui domine la discipline depuis quelques saisons, au niveau équipe, il n’y a pas vraiment photo. L’Autriche ne laisse que peu de place aux autres nations. C’est le moins que l’on puisse ! La saison dernière, les Autrichiens sont montés quinze fois sur le podium pour cinq victoires en quatorze manches. Le calcul est rapide, en moyenne il y avait toujours un de leur représentant dans le top 3 de Coupe du Monde. Ce n’est donc pas étonnant d’en retrouver trois dans les dix meilleurs mondiaux. Le premier, le plus connu, et reconnu, décrit une vraie star de son pays, Felix Gottwald. A 35 ans, il en veut encore. Gagner, toujours gagner. Triple champion olympique, et champion du monde, vainqueur de quatre coupes du monde avec la bagatelle de 24 manches glanées. Un palmarès qui en fait rêver plus d’un. Mais pas son compatriote Mario Stecher (photo ci-dessus). A 34 ans, lui aussi a quasiment tout gagné. Souvent dans l’ombre de son leader, il espère bien profiter des dernières années qu’il lui reste au plus haut niveau pour continuer à accumuler les succès et les bonnes performances. Dernier larron de cette équipe formidable présent dans le top 10 l’an dernier, David Kreiner. Le digne héritier, aurait-on pu dire, si ce dernier n’avait pas déjà la trentaine. Ce qu’il a gagné, il l’a toujours eu en équipe, hormis une course de Coupe du Monde. Il aimerait bien découvrir un peu plus les joies de la gagne en individuel. Ce n’est pas trop tard. S’il ne fait pas figure de très grand favori, il est néanmoins un des outsiders de cet exercice 2011-2012.

La Norvège, à trois c’est mieux

Deux, le chiffre de la saison 2010-2011 en Norvège. Deux athlètes dans le top 10, avec notamment la deuxième de Mikko Kokslien. Lui fait partie de la jeune génération, celle de Lamy-Chappuis. Lui aussi est bourré de talent, et si aujourd’hui il fallait donner un nom et un seul qui pourrait prétendre détrôner le Français, c’est très certainement celui-là qu’on nommerait. C’est vrai qu’il a encore un palmarès assez restreint, avec « seulement » une manche de Coupe du Monde, mais il a tout pour faire mieux et ce dès les premiers sauts et les premiers tours de circuit cet hiver. En plus à 26 ans, il a encore l’avenir devant lui, par rapport aux plus expérimentés que sont les Autrichiens. La jeunesse, c’est d’ailleurs le point fort de la Norvège. L’autre Viking présent dans les dix meilleurs mondiaux l’an dernier, n’a que 27 ans, Jan Schmid. Une des découvertes des mondiaux de Liberec en 2009 a bien du mal à retrouver les sommets, mais sa régularité dans les classements lui permet toujours de bien figurer au final. Kokslien et Schmid, des athlètes à surveiller. Mais vous me direz, il en manque un ! Et vous n’auriez pas tort. Comment ne pas parler du grand Magnus Moan. Un début d’hiver raté en 2010 ne lui a pas permis d’entrer dans le top 10 au général. Mais de par sa régularité, 8e en 2004, 5e en 2005, 2e en 2006, 3e en 2007, 9e en 2008, 2e en 2009, 3e en 2010, nul doute qu’il commencera cette saison comme il a fini la dernière : en gagnant !

L’Allemagne fait le poids

Un peu bizarrement, malgré quatre hommes classés dans les dix, l’Allemagne n’a fini que troisième nation mondiale à la sortie de l’hiver dernier. C’est donc avec un esprit un peu revanchard que les Allemands entament cette nouvelle saison. Ils ont de quoi faire. On parlait de la jeunesse norvégienne ? Eh bien l’Allemagne n’est pas mal non plus. Eric Frenzel (photo ci-dessus), quatrième de la coupe du monde, 23 ans ; Johannes Rydzek, sixième a tout juste 19 ans ; Björn Kircheisen, septième et 28 ans, enfin le grand Tino Edelmann, 27 ans. Quatre athlètes talentueux qui auront tous leur chance. Leur force c’est aussi leur nombre, qui devrait leur permettre de réaliser quelques gros coups en faisant une course d’équipe. Autriche, Norvège, Allemagne, un match à trois, arbitré par la France et notamment le vainqueur sortant des deux derniers globes de cristal, Jason Lamy-Chappuis. Voilà de quoi nous tenir en haleine tout l’hiver !

Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : DPA, Nordic Focus, Scanpix

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