Damien Branaa fait parti de cette liste, celle des néo-pros 2012. Membre de l’Entente Sud Gascogne jusqu’à la fin de saison 2011, le coureur Béarnais a signé, pour cette nouvelle année, dans une formation Continentale Espagnole, Burgos BH - Castilla y Leon. Il a couru sa première épreuve chez les grands à Majorque, lors du Challenge. A vingt-cinq ans, Damien Branaa est enfin pro. Après avoir décroché un précontrat chez Ag2r il y a quelques années, le Basque d’adoption a été victime d'une lourde chute. Bilan : une triple fracture ouverte de la clavicule et la perte de ses deux années de contrat. Aujourd’hui ça va mieux pour le lauréat du Grand Prix de Plouay amateurs en 2010. Carnet de route #1 avec Damien Branaa.
Culture Sport : En début de saison, vous avez pris part au Challenge de Majorque. Racontez-nous un peu les sensations que vous avez ressenties.
Damien Branaa : Le Challenge de Majorque fut ma première course professionnelle, donc beaucoup d'appréhension par rapport au niveau. Puis le départ lancé, la nervosité a disparu petit à petit et ce fut une bonne expérience.
Culture Sport : Quel est votre calendrier pour les jours, semaines à venir ?
Damien Branaa : Là, je suis en route pour la Classica Almeria ce dimanche. Le weekend prochain je serai au Tour de Murcie.
Culture Sport : Est-ce que la formation Burgos permet de concilier études et cyclisme aussi bien que Naturgas par exemple ?
Damien Branaa : Les jeunes coureurs de l'équipe continuent de suivre leurs études oui.
Culture Sport : Nicolas Capdepuy est le deuxième coureur Français de cette équipe Burgos. Il est lui aussi du Sud-Ouest. Pouvez-vous nous le présenter ?
Damien Branaa : Nicolas est un coureur qui réside sur Bordeaux. Il a plutôt un profil de grimpeur.
Culture Sport : Ça vous fait quoi de vous retrouver maintenant ensemble dans une formation Continentale Espagnole ?
Damien Branaa : C'est une motivation supplémentaire, à savoir courir chez les professionnels, voir le niveau qu'il y a et essayer de progresser au maximum.
Culture Sport : Vous avez tous deux couru au sein de l’Entente Sud Gascogne. De nombreux coureurs sont passés par cette équipe (Mickaël Delage, Mathieu Ladagnous, Fabien Patanchon et vous maintenant). Quelle est sa force ?
Damien Branaa : L'Entente Sud Gascogne permet tout d'abord d'être licencié à un club (pour ma part le VC Nay), tout en courant le plus souvent avec l'Entente et prendre part à de belles courses nationales et internationales afin d’essayer de nous montrer au plus haut niveau. De plus Dominique Arnaud nous apporte beaucoup de par son expérience chez les professionnels. C'est donc une super structure présidée par Philippe Lapegue qui arrive à sortir quelques professionnels du Sud-Ouest.
Culture Sport : Connaissez-vous personnellement Pierre Cazaux ou Romain Sicard ? Que pensez-vous de ces deux coureurs ?
Damien Branaa : Oui je les connais très bien depuis tout jeune. Pierre habite à trois kilomètres et Romain à dix, donc on se voit tous les jours. Ce sont deux très bon coureurs qui vont réussir car ils sont sérieux et ont un gros moteur tous les deux.
Culture Sport : Sur la « fan page » de Romain Sicard, on peut voir une photo datant de 2008, où on vous voit sprinter avec lui lors de l’Essor Basque. Depuis, il a connu une ascension fulgurante (titre mondial chez les espoirs, victoire au Tour de l'Avenir). Ça vous fait quoi de courir chez les pros avec lui ?
Damien Branaa : Nous étions copains, mais sur le vélo s'était la guerre ! Et j'ai perdu ce jour-là (rires). Maintenant je suis content de pouvoir recourir avec eux. C'est sympa de se retrouver.
Culture Sport : Avez-vous déjà été en contact (plus ou moins avancés) avec Orbea ou Naturgas ?
Damien Branaa : Légèrement avec Orbea. Mais cela s'est très vite arrêté car je ne suis pas Basque.
Culture Sport : Espérez-vous un jour rejoindre la formation Euskaltel-Euskadi (si elle est toujours là) ?
Damien Branaa : Pour le moment, n'étant pas Basque, la question ne se pose pas. Maintenant, s'ils venaient à s’ouvrir à quelques étrangers habitant au Pays Basque, oui bien sûr ! Ce serait super, mais il va falloir d’abord pédaler fort avant d'espérer… car cela ne vient pas tout seul !
Culture Sport : Au fait, pour conclure, qu’évoquait la mention 2016 dans le nom de votre équipe Burgos 2016 - Castilla y Leon l’an passé?
Damien Branaa : Burgos était candidate pour être la capitale Européenne de la culture en 2016 (c’est San Sébastian qui a en fait été élue, ndlr).
Article réalisé par Nicolas Gréno
Propos recueillis par Nicolas Gréno
Contact : nicolas.greno@culturesport.info
Crédit photos : Facebook de Damien Braana