Pour sa première année professionnelle, Kenny Elissonde a accepté de nous consacrer, sur Culture Sport, un carnet de route. Pour le débuter, le coureur de la FDJ commence par se présenter. Aujourd’hui, il a pris part à son tout premier Tour Méditerranéen.
Culture Sport : Kenny, à quel âge as-tu débuté le vélo ? Comment y es-tu venu ?
Kenny Elissonde : J’ai commencé le vélo vers sept/huit ans, mais j’ai arrêté pendant un an en minime 1. Au début, je m’orientais vers le VTT, j’ai même fait un entrainement dans le club de ma ville. Mais le dimanche qui a suivi, il y a eu une course sur route. J’y suis allé et je me suis dit que je voulais faire comme les grands.
J’ai une petite anecdote à vous raconter. Etant né le 22 juillet, sur les cassettes que mes parents ont fait de mes premiers jours, on entend le Tour de France en fond sonore !
Culture Sport : Par quelles équipes es-tu passé ?
Kenny Elissonde : J’ai débuté avec le club d’Igny Palaiseau. Ensuite, je suis allé à Juvisy et plus tard au grand club du coin, Corbeil Essonnes. En Junior, j’étais au pôle espoir de la Roche-sur-Yon, alors j’ai migré vers la Vendée où je suis allé à l’ECCO, l’Entente Cycliste du Château d’Olonne. C’était un club très convivial, dont je garde un excellent souvenir. Ensuite, CC Etupes après le junior, et enfin la FDJ.
Culture Sport : Tu as fais un très bon Tour de Burgos. T’attendais-tu à faire une telle performance ?
Kenny Elissonde : Non pas vraiment. J’ai réellement préparé cette course pour y être en forme, mais je partais avec des doutes. Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre. J’ai donc été agréablement surpris, même s’il y a eu des moments difficiles durant ces cinq jours.
Culture Sport : Durant cette course, tu étais stagiaire à la FDJ. Ils pensaient déjà te faire signer avant le Tour de Burgos et ce sont tes résultats en Espagne qui les ont convaincu ?
Kenny Elissonde : Je ne sais pas. L’équipe était dans une période délicate, avec l’incertitude concernant la présence en World Tour pour cette année. Mon passage dépondait de cela en partie. Je pense que mes performance sur cette course ont définitivement fait pencher la balance en ma faveur, mais il y avait une autre bonne équipe qui s’intéressait à moi, donc j’étais plutôt serein. Même si cette période est toujours un peu stressante.
Culture Sport : Pourquoi as-tu choisi la FDJ ?
Kenny Elissonde : Il y avait trois équipes qui me suivaient, dont deux qui m’intéressaient beaucoup. Mais j’ai choisi la FDJ pour le groupe de jeune qu’il y a et la confiance qu’on lui porte. Et je connaissais déjà Fréd Grappe avec qui je faisais des tests depuis ma sortie des Juniors. Et mon entraineur, Julien Pinot a rejoint également la FDJ. Je pense que c’était le meilleur choix pour ma carrière, et je ne le regrette absolument pas. Je me sens très bien ici.
Culture Sport : Quelle est la durée de ton contrat ?
Kenny Elissonde : Mon contrat est celui d’un néo-pro, c’est-à-dire deux ans.
Culture Sport : Quels sont tes objectifs pour 2012 ?
Kenny Elissonde : Je veux surtout continuer ma progression, découvrir le World Tour, me faire une place dans l’équipe puis dans le peloton aussi. L’équipe ne me met aucune pression, je n’ai besoin de personne pour le mettre. Et pourquoi pas, dans la deuxième partie de saison, reproduire de bonnes performances comme en 2011.
Culture Sport : Une idée de ton calendrier ?
Kenny Elissonde : Je disputerai le Tour Méditerranéen, le Trofeo Laigueglia, les Boucles du Sud Ardèche. Ensuite c’est mon gros bloc pour aider l’équipe avec le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque, la Flèche Wallonne, et le Tour de Romandie.
Culture Sport : Questions plus personnelles.
L’année dernière, il y a eu un petit débat sur le Forum d’Euskaltel-Euskadi pour savoir si tu étais Basque ou non. Tu as un nom Basque et des origines à Saint Etienne de Baïgorry si je ne me trompe pas. Alors es-tu Basque ou pas ?
Kenny Elissonde : C’est une question qui me revient de plus en plus. La famille de mon père est Basque en effet. C’est de là que vient mon nom. D’ailleurs, j’en suis plutôt fier car la passion pour le vélo aux Pays Basque est très grande !
Culture Sport : Suis-tu des études en parallèle au cyclisme ?
Kenny Elissonde : Non, j’ai arrêté l’année dernière.
Culture Sport : Nous savons que tu t’intéresses à la mode. Laurent Jalabert a lancé il y a peu sa ligne de vêtements. C’est encore très tôt pour en parler, mais est-ce une possibilité de reconversion pour toi ?
Kenny Elissonde : Oui c’est vrai que j’aime bien la mode et bien m’habiller. Je suis un gros consommateur à ce niveau là, mais pas non plus une fashion victime. On m’a déjà posé cette question, et honnêtement je n’y ai pas réfléchi. Mais pourquoi pas plus tard, j’aime bien les belles matières et tout ça. Mais pour l’instant, je suis un coureur cycliste à cent pour cent.
Culture Sport : Au Tour de Burgos, tu as pu te mesurer à des coureurs comme Samuel Sanchez, Joaquin Rodriguez ou Juan José Cobo. Des coureurs que tu regardais peut-être à la télé il y a quelques années. Quelles sensations cela procure-t-il ?
Kenny Elissonde : Des sensations fortes, du respect, de l’admiration … Je les regardais avec de l’admiration, et mon passage chez les professionnel n’a rien changé, je suis toujours très impressionné.
Culture Sport : On ne te connait pas encore très bien. Comment te décrirais-tu en tant que coureur ? Et en tant que personne ?
Kenny Elissonde : Comme coureur, je pense que je sais ce que je veux. J’aime le vélo, j’aime la vie de cycliste. Mais je suis aussi un bon vivant, j’aime les bons repas, m’amuser et faire des voyages. Je sais également me concentrer et être sérieux quand il le faut. Je suis très déterminé et j’ai un fort caractère.
Culture Sport : Et enfin, que peut-on te souhaiter pour le futur ?
Kenny Elissonde : Une réponse un peu banale mais la santé et la réussite. Que tout se porte bien dans tous les compartiments de ma vie. 2012 est une année importante pour moi et j’espère qu’elle se passera bien.
Article réalisé par Maxence Châble
Propos recuillis par Maxence Châble
Crédit photos : Twitter de Kenny Elissonde