Séléctionné pour le All Star Game, Evan Fournier, 19 ans, explose en proA. Les médias se l'arrachent, les portes de l'équipe de France lui sont grandes ouvertes. Le meilleur est à venir. Portrait du nouveau petit prince du basket tricolore.
L'automne est rude. Le vent claque les joues rouges. Fouette les mollets. Evan Fournier, lui, est au chaud. Dans un coin d'un studio de radio. Chez RMC, en toile de fond Vincent Moscato et sa quotidienne, son show version débat sur l'actualité sportive. Ce soir, le jeune Evan a quitté Poitiers pour Paris. Vient parler basket, proA, avenir et PB86 sur une antenne, toujours aussi prisée par les grands noms du sport français. Lui n'en est certainement pas encore. Mais pour combien de temps ? Un sourire. Des mots sincères. Pour un gamin bourré de talent, qui carbure déjà à 13,4 points de moyenne en 9 matchs de proA disputés, avec Poitiers. 3,3 rebonds arrachés, 1,9 passes décisives délivrées et un 10 d'évaluation, pour un arrière agé seulement de 19 ans. On a rarement vu ça. Sur les traces d'un Tony Parker, son ainé, son modèle aussi, Evan Fournier entame là sa deuxième saison en proA. Déjà plébiscité par ses pairs, Fournier, fils du célèbre judoka, a une armoire à trophées conséquente. Deux titres en 2010-2011 pour sa première campagne dans l'élite du basket français : meilleur espoir de proA et meilleure progression de la saison. On n'a guère connu mieux. En Avril 2011, Evan Fournier s'envole pour les Etats-Unis, son rêve NBA dans un coin de la tête. Il y dispute le Nike Hoop Summit, fête du basket universitaire, réunion des meilleurs espoirs américains et des meilleurs juniors européens. Aligné dans le 5 de départ, Evan Fournier signe un match correct et sort avec 6 points et 6 rebonds.
Le natif de Saint Maurice se révèle chaque match un peu plus. D'expérience en expérience, bien loin de sa médaille d'argent au championnat d'Europe avec l'équipe de France Junior en 2009 à Metz. Sa deuxième médaille européenne, il la glanera en 2011, avec les bleuets au championnat d'Europe Espoir, en Espagne. L'arrière de Poitiers Basket, chouchou de St Eloi, marque la bagatelle de 16,9 points et est nommé dans le 5 majeur de la compétition, aux côtés des futurs très grands de la discipline. Presque une consécration. Pour lui, pas une fin en soi. Un début de saison remarqué, et remarquable, une séléction pour le All Star Game 2011, plus tard, TP, meneur des Spurs et accessoirement de l'équipe de France, lâche que le mètre 97 du jeune formé à Nanterre en proB a sa place en équipe de France. A quelques mois des JO. Disputé les Jeux Olympiques quand on n'a pas encore 20 ans, cela fait rêver non ? Et les rêves ne sont-ils pas faits pour être réaliser ?
Article réalisé par Paul Barcelonne / Images : Poitiers Basket 86