/image%2F1539628%2F20200706%2Fob_861281_culturesport-logo-2020.png){kind=logo}
Le cyclisme sur route est bien loin de se résumer uniquement au sport de haut niveau et à la compétition. Bien au contraire, nombreux sont les amateurs de cyclisme à pratiquer ce merveilleux sport de manière assidue en se fixant des objectifs parfois très exigeants. Les cyclosportives, qui prennent de plus en plus d’importance dans le paysage du cyclisme amateur français, attirent chaque année des dizaines de milliers de participants venus de tous les horizons. Anciens professionnels, coureurs Elite, cyclosportifs confirmés ou cyclotouristes du dimanche ayant le goût de l’effort se retrouvent ainsi régulièrement le temps de quelques heures sur des cyclosportives diverses et variées. Un seul point commun pour ces cyclistes de tous niveaux et de tous âges : assouvir leur passion et repousser leurs limites. Parmi les nombreuses cyclosportives qui parsèment un calendrier cyclosport de plus en plus fourni, l’Etape du Tour Mondovélo, créée en 1993, fait bien évidemment figure de référence et de défi ultime pour de nombreux cyclistes français et étrangers. Est ainsi sélectionnée une étape du Tour de France -la plus difficile ou la plus mythique- qui est ensuite ouverte aux amateurs, quelques jours avant le passage du peloton professionnel. Un concept qui a très vite acquis une résonance internationale, avec chaque année plus de cinquante nationalités représentées dans un peloton bien atypique, fort de près de 10 000 participants.
Culture Sport vous proposera alors, tous les mois, sous la forme d’une petite chronique, de suivre un jeune coureur amateur français, Thomas, originaire de Haute-Loire près du Puy-en-Velay. Faisant partie de la jeune équipe des rédacteurs de Culture Sport, il représentera donc avec fierté nos couleurs. Il s’est engagé sur l’Acte 2 de l’Etape du Tour, entre Pau et Bagnères-de-Luchon sur un parcours pyrénéen extrêmement exigeant, proposant notamment l’ascension de deux géants, l’Aubisque et le col du Tourmalet. Chaque mois, il nous livrera les grandes lignes de sa préparation et nous fera part de ses impressions, de sa passion pour le vélo, mais aussi des moments difficiles qu’il sera certainement amené à rencontrer durant une préparation de plusieurs mois qui ne sera pas de tout repos. Cette chronique sera par ailleurs l’occasion de vous faire découvrir ses routes d’entraînement du Massif-Central, entre plateau ardéchois et massif du Pilat sur les hauteurs de Saint-Étienne, lieu où fait des études d’Histoire et de Géographie. Thomas, qui a déjà terminé deux fois l’Etape du Tour, se présente ce mois-ci brièvement, en espérant transmettre sa passion du vélo au plus grand nombre.
« Bonjour à tous.
C’est avec grand plaisir que je m’élancerai le 14 juillet prochain sur les routes pyrénéennes avec les couleurs de Culture Sport. J’espère être à la hauteur du défi. L’échéance est évidemment encore très lointaine, mais c’est une véritable course de fond qui m’attend au cours des prochains mois pour être en mesure de digérer les 200 km et 5000 m de dénivelé positif de l’épreuve.
Je me permets tout d’abord de me présenter brièvement. Je m’appelle Thomas Guérin, j’ai 22 ans et je pratique le vélo depuis que j’ai 15 ans. Je suis licencié dans un petit club depuis 2 ans près de chez moi, au Puy-en-Velay. Je pratique depuis la saison passée la compétition a un petit niveau régional. Je fais donc partie de la masse des cyclistes français amateurs, très loin du haut niveau. Mon truc, c’est les « cyclos », ces épreuves d’endurance qui requièrent goût de l’effort et dépassement de soi. Je suis tombé dans la marmite de ses sortes de « marathons cyclistes » en 2009. Cette année là, j’ai pris part à l’Etape du Tour pour la première fois de ma vie. Une épreuve de 180 km sur les routes de la Drôme provençale avec une arrivée mythique au sommet du mont Ventoux. Je m’élançais alors dans l’inconnu, n’ayant jamais fait jusque là une sortie vélo supérieure à 80 km. A tout juste 20 ans, j’ai finalement réussi mon défi au prix de nombreuses heures d’entraînement en parvenant à hisser ma carcasse jusqu’au sommet du Géant de Provence, dans une fournaise étouffante où des centaines de participants victimes d’insolation avaient été contraints à l’abandon sur les pentes du Ventoux. Un souvenir indélébile malgré cinq kilomètres de calvaire dans la dernière partie d’ascension du Ventoux où chaque coup de pédale donné rimait avec crampes et douleur. Rien alors de plus fort émotionnellement dans ces cas là que le moment de franchir la ligne d’arrivée, là- haut dans des paysages lunaires. Dans ces moments-là, le moindre regard échangé avec d’autres participants, eux aussi exténués par l’effort vous donne les larmes au yeux. « On l’a fait ! », tels sont les premiers mots que l’on exprime, le souffle encore court…
J’ai renouvelé l’expérience avec toujours autant de plaisir en 2010, dans les Pyrénées quelques semaines après avoir réussi un de mes rêves de gosse, faire la Marmotte, cette cyclosportive dans les Alpes qui propose un terrible enchaînement : Croix de Fer, Télégraphe, Galibier avant de terminer par les 21 lacets de l’Alpe d’Huez. En juillet dernier, lors de l’Acte 2 de l’Etape du Tour dans le Massif-Central, le froid, la pluie et la grêle on eu raison de moi et une hypothermie m’a obligé à poser pied à terre dans l’ascension du Puy-Mary. C’est ça finalement le vélo : beaucoup de plaisir, un peu de souffrance, des moments de pur bonheur mais également des désillusions. Mais c’est moments difficiles rendent plus fort et c’est avec encore plus de motivation que je me projette vers 2012 avec comme objectif cette Etape du Tour pyrénéenne entre Pau et Bagnères de Luchon. J’y participerai avec plusieurs copains de mon club, désirant eux aussi repousser leurs limites.
Je vous ferai donc part de ma préparation pour cet objectif sportif tous les mois ainsi que de mon ressenti. Je vous joindrai également régulièrement des clichés pris lors de mes sorties d’entraînement afin de vous faire profiter des paysages de ma région. Faire du vélo c’est aussi faire un peu d’histoire et de géographie sans s’en rendre compte. J’espère sincèrement à travers cette chronique vous transmettre ma passion du vélo et de l’effort solitaire. En espérant également donner envie à beaucoup de personnes de se lancer dans de tels défis et de participer un jour à l’Etape du Tour. Comme je dis toujours, c’est à faire au moins une fois dans sa vie…
A très bientôt.
Thomas »
Article réalisé par Thomas Guérin
/idata%2F2937381%2FImages-9%2Fthomas-1.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-8%2Fthomas-rubrique.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-7%2Fcrthomas1.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-10%2FCulture-Sport-nouvelle-version.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-10%2FCulture-Sport-nouvelle-version.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-10%2Fbleus-JO-copie-1.jpg)
/idata%2F2937381%2FImages-10%2F11-16-01-432-143268765-23-04-2012-09-04-44-841-.jpg)
/http%3A%2F%2Fwww.francefootball.fr%2FMedias%2FPhotos%2F201203%2F644x416%2Fgotze-prolonge.jpg)