Comme tous les mois, Culture Sport vous propose de suivre, sous la forme d’une petite chronique, la préparation d’un de ses jeunes rédacteurs pour l’Etape du Tour Mondovélo 2012, la célèbre cyclosportive qui chaque année réunit plusieurs milliers de cyclistes souhaitant rouler le temps d’une journée sur les traces des coureurs professionnels du Tour de France. Thomas, coureur amateur de 22 ans, originaire du Puy-en-Velay en Haute-Loire, s’est ainsi lancé le défi de participer à l’Acte 2 de l’Etape du Tour 2012, entre Pau et Bagnères-de-Luchon, dans les Pyrénées. Ce sera le 14 juillet prochain et il représentera donc nos couleurs à l’occasion d’une étape de haute montagne annoncée comme extrêmement difficile avec notamment les cols d’Aubisque, du Tourmalet et de Peyresourde.
Chaque mois, Thomas nous livre les grandes lignes de sa préparation et nous fait part de ses impressions, de sa passion pour le vélo, mais aussi des moments difficiles qu’il est amené à rencontrer durant une longue préparation de plusieurs mois. Cette chronique est par ailleurs l’occasion pour ce jeune coureur de vous faire découvrir ses routes d’entraînement, en espérant transmettre sa passion au plus grand nombre.
« Nous voici déjà en février,
Après des mois de décembre et janvier qui m’avaient permis de cumuler le foncier et d’acquérir une bonne base de travail, février devait rimer avec « intensité » et début du travail spécifique afin de commencer à faire « monter le cœur ». Mais la vague de froid venue du Nord de l’Europe à la toute fin du mois de janvier en décida autrement et contrecarra les plans d’entrainement de la plupart des cyclistes français, mis à part les sudistes. Au cœur du Massif-Central, les conditions météo furent très rudes : vent du Nord très fort et températures avoisinant les -10 degrés au meilleur de la journée.
Dans ces conditions, impossible, et surtout dépourvu de sens, de rouler en extérieur. Il restait alors à ronger son frein sur le home-trainer pour continuer de tourner les jambes et maintenir un état de forme honorable avant le stage de mon club du Puy-en-Velay à La-Londe-les-Maures dans le Var, entre Hyères et Bormes-les-Mimosas du 18 au 25 février. J’ai alors été contraint, durant cette période d’attente, d’enchainer les exercices sur home-trainer. Mais très rapidement la saturation est arrivée, alors que le froid s’intensifiait encore et toujours. Dans c’est cas là, rien de mieux qu’une sortie en raquettes entre amis sur les hauteurs du Mont-Mézenc pour s’aérer l’esprit tout en faisant un effort physique assez soutenu. Mais le temps fut bien long en ce début de mois de février marqué par une vague de froid que la douceur des mois précédents n’avaient pas laissé présager.
Est alors arrivé le stage dans le Var. Une véritable délivrance ! Et quel plaisir de pouvoir enfin retrouver le chemin de l’entrainement, qui plus est sur les superbes routes de l’arrière-pays varois, dans le Massif des Maures.
Sur les routes du Massif des Maures, déjà un avant goût de la saison estivale. Des conditions idéales pour s’astreindre à une grosse semaine d’entrainement avant que les courses et cyclosportives ne commencent (ici : vue depuis le col de Caguo-Ven, sur les hauteurs de Bormes-les-Mimosas, avec au loin l’île de Porquerolles et la presqu’île de Giens).
Lors de ce stage de pré-saison, nous avons l’habitude avec les pensionnaires de mon club de rouler le matin sur des parcours accidentés oscillant entre 80 et 150 km. Certaines sorties sont consacrées au foncier, d’autres à des exercices plus spécifiques. Nous avons ainsi travaillé certaines situations de courses comme la chasse d’une échappée en petit groupe ou encore l’exercice très spécifique du contre-la-montre par équipe. Le travail de la PMA (puissance maximale aérobie) sur le modèle « 30/30 » (30 secondes au seuil / 30 secondes de récupération, à effectuer par séries de 10 efforts) est également un exercice auquel nous avons pu nous livrer lors de ce stage. Il s’agit là d’un moyen de prendre du rythme afin de mieux répondre aux changements de rythme, que ce soit en compétition ou sur les cyclosportives, épreuves qui comportent de plus en plus d’à-coups qui nécessitent de faire monter le rythme cardiaque parfois très haut.
Nous avons en moyenne avaler entre 600 et 730 kilomètres de vélo en 7 jours. 600 pour mois en l’occurrence. Le dénivelé positif cumulé sur la semaine a également été conséquent, chaque sortie empruntant les traditionnels cols du Massif des Maures que sont les cols du Babaou, des Fourches, de la Taillude, du Pas du Cerf ou encore de Caguo-Ven et de la Garde-Freinet.
Le stage se termine d’ailleurs chaque année par le traditionnel « grand prix du Babaou », la montée chronométrée de ce petit col pittoresque de 5,7 kilomètres à l’ombre des chênes lièges et des pins. L’occasion pour chacun de se tester et de voir quel est son niveau de forme du moment.
Me concernant, les sensations sont plutôt bonnes en cette fin de mois de février. La route vers juillet et l’Etape du Tour est encore longue, mais ma forme actuelle m’incite à poursuivre tranquillement mon entrainement sans griller les étapes.
Devant jongler entre études et sport, mon entrainement va être quelque peu limité jusqu’à mi-avril en raison d’un stage, mais je vais néanmoins dès le mois de mars commencer à enchainer les montées dans ma Haute-Loire natale et dans le Massif du Pilat près de Saint-Etienne. En espérant que le printemps fasse très vite son retour, pour le plus grand plaisir des amoureux de la petite reine que nous sommes…
A très bientôt ! »
Le moment fort de ce mois de février : le stage de pré-saison de mon Club, le Vélo Club du Velay, un moment idéal pour améliorer sa condition physique dans un cadre sympathique, et le tout dans la bonne humeur…
Article réalisé par Thomas Guérin
Crédit photos : Thomas Guérin