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L'Open d'Australie pour l'histoire (1/2)

Publié par Gwendal Le Priellec sur 16 Janvier 2011, 19:07pm

Catégories : #Grands Chelems

Ce soir, Culture Sport vous propose une présentation de l'Open d'Australie en deux parties. Voici la première.


Un début en fanfare

Deux semaines seulement après la reprise officielle de la saison 2011, les meilleurs joueurs mondiaux se retrouvent à Melbourne afin de disputer l’Open d’Australie. Premier des quatre tournois du Grand Chelem (avec Roland Garros, Wimbledon et l’US Open), l’ « Australian Open » est donc le premier grand rendez-vous tennistique de la saison. Organisé depuis 1988 sur une surface synthétique en dur (il était auparavant disputé sur gazon), ce tournoi prestigieux intervient donc très tôt dans la saison. Grand Chelem oblige, il se déroule sur deux semaines (sans compter la semaine préalable de qualifications), du 17 au 30 janvier cette année, les matchs se déroulant en 3 sets gagnants.

Auparavant, plusieurs tournois de préparation ont permis aux joueurs de se roder en vue de la première levée du Grand Chelem de la saison. Du 3 au 9 janvier, les tournois de Doha, Brisbane et Chennai (tournois de catégorie ATP 250) ont ainsi constitué la principale préparation des joueurs pour les deux semaines à venir, voyant Roger Federer (déjà très en forme), Robin Soderling et Stanislas Wawrinka s’imposer. Cette semaine se sont également déroulés les tournois de Sydney et Auckland (toujours en ATP 250), où Gilles Simon et David Ferrer ont remporté la victoire.

128 joueurs figurent dans le tableau principal de l’Open d’Australie, parmi lesquels figurent 32 têtes de série, en fonction de leur classement mondial à l’ATP. Les principales têtes de série engagées sont :

1. Rafael Nadal.

2. Roger Federer.

3. Novak Djokovic.

4. Robin Soderling.

5. Andy Murray.

6. Tomas Berdych.

7. David Ferrer.

8. Andy Roddick.

 

Rafael Nadal, une première depuis 1969 ?

Numéro un mondial pour la deuxième fois de sa carrière depuis sa prise de pouvoir à Roland Garros début juin dernier, Rafael Nadal n’en finit pas de surprendre le monde du tennis. Auteur du Petit Chelem la saison passée, en remportant trois des quatre tournois du Grand Chelem (Roland Garros, Wimbledon, Us Open), le Majorquin peut aujourd’hui prétendre, s’il parvient à remporter  le trophée en Australie, à réaliser le Grand Chelem sur deux saisons, ce qui n’est pas arrivé depuis 1969, avec Rod Laver, qui avait réussi la performance de remporter ces quatre tournois la même année. Néanmoins, la comparaison n’est pas si évidente entre ces deux joueurs, les quatre tournois se disputant à l’époque sur trois surfaces différentes contre quatre actuellement. L’exploit serait donc de taille si l’espagnol parvenait à soulever le trophée ici, chose qu’il a déjà réalisé en 2009, aux dépens de Roger Federer. Mais rien n'est impossible pour le champion de Manacor, qui dispose actuellement de toutes les capacités nécessaires pour s’imposer sur tous types de surfaces, comme le prouve son titre récent à l’US Open. Ce n’est donc plus le simple joueur de terre battue qui s’alignera mais bien un véritable conquérant afin de réussir son « Rafa Slam ».

Son élimination « précaire » pour lui l’an passé au stade des quarts de finale lui reste encore en travers de la gorge, ayant été obligé de déclarer forfait en raison de ses blessures récurrentes aux genoux. Il arrive donc en Australie en tant que grand favori et s’il retrouve sa pleine condition physique (un virus grippal a perturbé sa préparation), le battre relèvera de l’exploit.

Néanmoins, Rafa, fidèle à son habitude, reste en dehors de toute pression et ses déclarations concernant ses objectifs pour le tournoi peuvent paraître ambigües : « Je pense que si je joue à mon meilleur niveau, j'ai une chance d'aller en deuxième semaine et là, nous verrons ce qui se passe". Fidèle à son image…

Son tableau :
-
Affronte au premier tour le brésilien Marcos Daniel, 96e joueur mondial, éliminé au premier tour l’an passé, qu’il a battu en juin dernier au Queen’s 6-2 6-2
-
Pourrait affronter dans un duel 100 % ibérique son compatriote Feliciano Lopez au troisième tour, tête de série n° 31.
-
Marin Cilic (n°15) pourrait être sur sa route lors des huitièmes de finale et un autre espagnol, David Ferrer (n°7), en quarts.
-
Nadal a hérité d'Andy Murray (n°5) ou de Robin Soderling (n°4) dans sa demi-finale potentielle.


Federer, éternel favori

A Melbourne, Roger Federer est comme chez lui. Il est ici maître des lieux. Quadruple vainqueur sur le ciment australien (ou Plexicushion pour les intimes) en 2004, 2006, 2007 et 2010, le tenant du titre est donc, avec Rafael Nadal, le favori du tournoi. Le recordman du nombre de titres en Grand Chelem espère donc bien élever la barre encore plus haut et remporter son 17e tournoi du Grand Chelem. Le suisse, que de nombreux observateurs considèrent comme le meilleur joueur de l’histoire du tennis, possède toutes les armes pour s’imposer à nouveau. Vainqueur l’an passé, il n’aura cependant pas le droit à l’erreur, sous peine de perdre de nombreux point précieux au classement. Mais le dur est une surface qui réussit vraiment très bien à Federer et on ne voit vraiment pas comment il ne pourrait pas, au minimum, atteindre le dernier carré.

L’helvète a idéalement lancé sa saison sur dur en allant s’imposer au tournoi de Doha il y a de cela une semaine, en battant en finale un spécialiste sur ciment Nikolay Davydenko 6-3 6-4. Federer espère avant tout repartir de l’avant après une saison mitigée en vue de titres « majeurs », les tournois du Grand Chelem étant désormais sa principale préoccupation. Il reste en effet sur deux quart de finale à Paris et à Londres, puis sur une demi à New York, mais sur une victoire au Masters. La place de numéro un mondial est également un objectif pour lui, mais il ne pourra pas la récupérer à l’issue du tournoi. Il lui manque en effet une semaine au sommet de la hiérarchie mondiale afin de d’égaler le record de Pete Sampras, qui a passé 286 semaines en tant que numéro 1, contre 285 pour Federer.

Le Suisse aborde différemment cette première grande levée de l’année : « Cela le place en favori du tournoi (ndlr : Nadal), ça ne me pose aucun problème de ne pas être le favori », « J'aimerais me donner une opportunité de le redevenir (ndlr : numéro un mondial). C'est ce que je fais depuis Wimbledon. Je prends beaucoup de plaisir, je m'entraîne bien, je ne fais que des bonnes choses. Je peux continuer comme ça. Gagner l'Australie, cela aiderait mes affaires ».

Son tableau :
-
Affronte Lukas Lacko, 99e joueur mondial, au premier tour, éliminé en 32èmes de finale l’an passé. Ces deux joueurs ne se sont pas affrontés sur le circuit la saison dernière.
-Pourrait retrouver un des Américains Mardy Fish (n°16) ou Sam Querrey (n°18) en huitième de finale.
-
Andy Roddick (n°8) est un probable adversaire en quart de finale, alors que Novak Djokovic (n°3) devrait se dresser face à lui sur la route de la finale.


Et les autres ?

En dehors des deux cadors du circuit, d’autres joueurs peuvent espérer tirer leur épingle du jeu. Le premier d’entre eux est, naturellement, Novak Djokovic, numéro trois mondial et vainqueur à Melbourne en 2008 (c’est à l’heure actuelle le seul Majeur qu’il détient). Sa combattivité, sa couverture de terrain remarquable et son service rapide et varié en font un des favoris légitimes du tournois. C’est également un excellent retourneur, qualité appréciable sur dur.


Andy Murray est quant à lui en pleine progression ces dernières années sur les terres australiennes. Finaliste l’an passé (balayé par Federer en trois petits sets), le Britannique peut espérer cette année y remporter son premier tournoi du Grand Chelem. Bénéficiant d’un tableau assez clément, il peut donc créer la surprise.

Robin Soderling a beau être numéro quatre mondial, l’Open d’Australie ne lui réussit pas. Eliminé dès le premier tour l’an passé, il a donc de  nombreux points à y gagner.


Jo-Wilfried Tsonga, 2e français et 13e mondial, est également un sérieux client. Finaliste en 2008 et demi-finaliste l’an passé, c’est le tournoi qui lui convient le mieux. Grâce à un service puissant et sa principale arme, le coup droit à plat de fond de court, Jo-Wilfried tentera à nouveau de s’élever le plus haut possible et de tenir son rang.


Marin Cilic, tête de série numéro 15, est également à suivre de très près. A 22 ans seulement, le Croate est déjà l’auteur d’une demi-finale à Melbourne en 2010. Très à l’aise sur les surfaces dures, il s’appuie notamment sur un service de feu et sur son grand gabarit pour faire plier ses adversaires.


L’américain Andy Roddick (n°8) sera également un obstacle de poids. Celui qui a  atteint à 4 reprises les demi-finales du tournoi et qui reste sur une élimination en quart de finale (justement face à Cilic) ne viendra certainement pas en Australie pour faire de la figuration. Néanmoins, ce n’est plus le « grand » Roddick d’il y a quelques années, l’américain ayant déjà 30 ans.


Fernando Verdasco, le deuxième ténor espagnol, place également de nombreux espoirs sur l’Open d’Australie. Il y a disputé, face à Rafael Nadal, le match le plus long du tournoi en 5h14 de jeu, lors des demi-finales de l’édition 2009, son meilleur résultat là-bas. Sa combattivité hors normes en fait un joueur redoutable.


Lleyton Hewitt, 29 ans, australien, 54e au classement ATP, n’aborde pas le tournoi dans le costume de favori. Hewitt, c’est simplement l’espoir de tout un peuple, vers qui tous les soutiens du public se tourneront. Le local, ancien numéro un mondial et finaliste de l’épreuve en 2005, reste quand même sur une bonne performance sur ses terres, n’ayant chuté qu’en huitièmes de finale contre le futur vainqueur, Federer. Il sera donc bien entendu un des hommes forts à suivre au cours de cette quinzaine, ne serait-ce que pour son énorme popularité.


Article réalisé par Gwendal Le Priellec l Images : AFP, Reuters

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