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La tragédie nigériane

Publié par Thomas Mollanger sur 11 Octobre 2011, 08:00am

Catégories : #FOOTBALL


Un samedi particulier à Abuja, capitale politique du Nigeria. Le Nigeria recevait sur ses terres la Guinée de Pascal Feindouno dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulera au Gabon et en Guinée-Equatoriale en 2012. Petite finale du groupe B, le vainqueur étant assuré d’avoir accès à la phase finale. Après 90mn, ce sera sans le Nigeria. Pourtant, les Nigérians ont mené jusque dans les dernières minutes du match grâce à des buts signés Obinna et Uche. Mais le but guinéen d’Ibrahima Traoré à la 90ème minute a jeté un froid sur les pauvres ambitions nigérianes. Dans un groupe à sa portée (Guinée, Ethiopie, Madagascar), le Nigeria a échoué, terminant à la seconde place, non qualificative. Si le Nigeria a été éliminé, c’est qu’il n’a pas su gérer contre les plus petits du groupe. Ne récoltant le maximum de points que contre Madagascar, on se demande encore comment les Super Eagles ont pu faire match nul contre l’Ethiopie (2-2) et comment ils ont pu perde en Guinée (1-0). Faisant ressurgir par la même occasion une litanie d’erreurs qui ont émaillé les dernières années.

Les Super Eagles ont été la figure de proue du continent africain depuis les années 1990. Leur coupe du monde 1994 (où ils furent éliminés 2-1 après prolongations contre l’Italie) et leur victoire aux JO d’Atlanta en 1996 ont inauguré une époque dorée. Qui ne se souvient pas des Amokachi, Yekini, Sunday Oliseh, l’éminent Jay Jay Okocha, Rufai le gardien au visage balafré, Lawal le joueur de l’Ajax, Taribo West et ses coupes de cheveux aussi singulières que ses talents de défenseur, Tijani Babangida, l’éternel revenant Nwanko Kanu, le monégasque Victor Ikpeba ? Pour rappel, le Nigeria c’est deux victoires continentales (1980 et 1994), quatre fois troisième sur les cinq dernières éditions de la CAN (2004, 2006, 2008 et 2010), une médaille d’or aux JO (1996), une médaille d’argent aux JO de Pékin, deux huitièmes de finale en coupe du monde (1994 et 1998) et deux autres qualifications en phase finale de coupe du monde (2002 et 2010), notamment la dernière où le Nigeria aurait pu valider son ticket pour les huitièmes s’il s’était montré un peu plus inspiré devant le but contre la Grèce et la Corée du Sud. Certes les qualifications pour les phases finales sur le continent africain sont très exigeantes à cause du peu de place de qualifiés pour un si grand nombre de participants. Mais néanmoins...

Les talents nigérians n’ont pas disparu du jour au lendemain. Avec des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs européens tels que Taye Taiwo au Milan AC, John Obi Mikel à Chelsea et à moindre mesure Vincent Enyeama à Lille (qui ne nous étonnerait pas s’il chipait la place de Mickaël Landreau), Joseph Yobo à Fenerbahçe, Odiah au CSKA Moscou, Kalu Uche à Neuchâtel Xamax, Ayila, Ideye et Haruna au Dynamo Kiev, Utaka à Montpellier, Obinna au Lokomotiv Mosou, Aiyegbeni à Blackburn, Martins à Birmingham, Odemwingie à West Bromwich Albion, Obasi à Hoffenheim, autour d’un joueur qui continue à faire le relais inter-générationnel, Nwanko Kanu (Portsmouth). Le vivier nigérian, avec une seconde place lors des JO de Pékin est donc bien là. Pays le plus peuplé d’Afrique (152 millions d’habitants en 2009), le Nigeria dispose d’un bassin de recrutement sans équivalent en Afrique. Dernièrement ils ont même fait l’effort de ne pas faire appel à une technicien étranger (Lars Lagerback limogé après la Coupe du Monde 2011) pour promouvoir Samson Siasia qui est en poste depuis novembre 2010. Un vrai ancrage dans la durée tant le Nigeria a multiplié les sélectionneurs. A l’heure d’aujourd’hui, on ne donne pas cher de sa peau...

Cette élimination devrait permettre de lancer un grand renouvellement de génération. Dans l’optique d’une éventuelle Coupe du Monde 2014 au Brésil, il serait sage de se mettre au travail dès maintenant...

 

Article réalisé par Thomas Mollanger l Image : AFP

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