Cette fois c’est la bonne. Il part enfin et pour de bon. Il ne sera pas parvenu à décocher un huitième Tour de France pendant son incroyable come-back. La faute à un Alberto Contador solide et à un Andy Schleck fin prêt à prendre la succession de ces deux derniers.
Revenu en 2009, après avoir annoncé son retour dans les pelotons le 8 septembre 2008, son come-back est un véritable flop côté sportif. Le "Ricain" n'a glané aucune victoire excepté la Nevada City Classic, un petit critérium... On retiendra quand même sa superbe troisième place il y a deux ans, acquise à la surprise générale, après s'être brisé la clavicule pendant le Tour de Castille et Léon, fin mars. Sa prestation lors du Giro du Centenaire était encourageante (douzième) et laissait présager de bonnes choses. Mais pas au point de monter sur la boite à Paris. Lui était quand même venu pour gagner. Idem l'an passé pour son ultime Tour avec une équipe montée sur mesure pour lui : le Team RadioShack. En effet, en 2009, Lance cohabitait avec Contador... Malheureusement, malgré deux podiums successifs lors du Tour du Luxembourg (troisième) et de Suisse (deuxième), Armstrong n'a pas été en mesure d'inquiéter ses rivaux, victime de chutes à répétition dans les Alpes.
Heureusement pour lui, son come-back est un véritable top du côté des médias. Sa fondation Livestrong, qui lutte contre le cancer, a été largement mise en valeur et ses petits bracelets jaunes se sont vendus comme des petits pains dans les courses dans lesquelles il était aligné.
Lance Armstrong a définitivement tourné la page cyclisme. En tous cas dans les pelotons professionnels, car en coulisses, le Texan sera toujours présent. C’est indéniable.
La formation Livestrong U23 risque bien d’être dirigée par « le Boss » prochainement. Cette pépinière de talents anglophones a notamment sorti la pépite Taylor Phinney, qui a pris son envol chez BMC cette année. D’autres coureurs sont issus du team Américain comme l’Australien Timothy Roe (BMC Racing Team), le Britannique Alex Dowsett (Team Sky) ainsi que les Américains Benjamin King, Bjorn Selander et Néo-Zélandais Jesse Sergent et Sam Bewley. Ces quatre derniers ont rejoint RadioShack en 2011 ou 2010.
Mais tout ne sera pas rose pendant sa (seconde) retraite. Les accusations de dopage concernant Armstrong, éclatent depuis août 2005. Surtout après l’annonce par le journal L’Equipe d’un possible contrôle positif à l’EPO lors du Tour de France 1999. L’année de sa première victoire dans la Grande Boucle. Lance Armstrong va maintenant devoir préparer sa défense et clamer son innocence, lui qui est toujours passé entre les mailles du filet.
Son ancien pote et équipier, chez US Postal, Floyd Landis ne cesse de l’accabler. Sans arrêt, l’éphémère lauréat du Tour 2006, lui aussi englué dans une affaire de dopage (retrait de sa victoire finale après un contrôle antidopage positif à la testostérone), affirme avoir touché des produits en compagnie du septuple vainqueur de la Grande Boucle.
Quoi qu’il en soit, Lance Armstrong restera un des plus grands cyclistes de l’Histoire, le meilleur de sa génération. Personnage adoré ou cycliste détesté, il reste (pour le moment) le plus jeune Champion du Monde (1993).
L’Américain, vainqueur de sept Tour de France (avec en prime vingt-deux étapes), a également inscrit à son palmarès deux classiques : la Flèche Wallonne (1996) et la Clasica San Sébastien (1995) et trois courses à étapes : le Dauphiné Libéré (2002-2003) et le Tour de Suisse (2001).
Article réalisé par Nicolas Gréno l Images : Reuters/Vincent Davayat/AFP
Lance Edward Gunderson, dit "Le Boss", démissionne pour de bon
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