Les Français du plat pays #2 : Jérémy Perbet

Publié par Adrien Renkin sur 24 Octobre 2011, 20:30pm

Catégories : #CS BELGIQUE

A l'image de Jean-Pierre Papin ou plus récemment de Eliaquim Mangala, le championnat belge de football a de tous temps accueilli de nombreux joueurs français. En cette saison 2011-2012, Culture Sport Belgique a décidé de vous présenter les Bleus du football noir-jaune-rouge. Toutes les deux semaines, retrouvez le portrait de l'un d'eux. Ce lundi, partez à la découverte du capitaine du RAEC Mons, le joueur alsacien Jeremy Perbet.

Jérémy Perbet, en France ce nom ne vous évoque pas grand-chose, mais sachez qu'en Belgique c'est le joueur qui, en ce moment, a la côte. Dans son pays d'origine l'avant-centre n'a jamais été réellement reconnu. Pourtant, il a été meilleur buteur de national avec Moulin. Transféré de ce petit club pour aller à Strasbourg, Jérémy croise alors Jean-Pierre Papin, le ballon d'or 1991. Malgré ses qualités évidentes de buteur, le joueur originaire du Puys En Velay n’a jamais réellement fait partie des plans de ses entraîneurs français. Il effectue régulièrement des allers retours du côté de l’Alsace en effectuant assez souvent des prêts dans d’autres clubs français ou belges.

Malgré ses 26 ans, le parcours de Perbet en division 1 belge reste relativement limité. Un bref passage à Charleroi entre 2006 et 2007, un an à Tubize, puis il échoue à Lokeren où il ne jouera presque jamais. Le club flandrien aura la bonne idée de le prêter à Mons en 2010. Perbet devient le grand artisan de la remontée en D1 en inscrivant vingt buts en dix-huit matchs. Après un imbroglio judiciaire incroyable à propos du coût de son transfert, Lokeren exigeant 500 000 euros alors que Mons n'était prêt qu’à en offrir 100 000, le français arrive finalement au club Hurlu où il signera pour trois ans...

Tout baigne en ce moment pour Perbet, puisqu'il est tout simplement meilleur buteur du championnat. Il a déjà scoré onze fois en seulement onze matchs, soit trois buts de plus que son premier poursuivant. Sa formation, Mons, est septième, à un petit point du sixième, Courtrai, et donc de la poule aux œufs d'or, les plays-off.

Tout le monde au club loue son intelligence de jeu, car Jérémy se retrouve dans tous les bons coups à Mons. On peut à juste titre l'appeler « monsieur cinquante pour cent » tant il est important sur le terrain, et pas seulement comme buteur car c'est un également un redoutable passeur, capable d'avoir une vision du jeu avancée, lui permettant de perforer les défenses adverses. A l'inverse, il connait également de gros coups de mou lors de certaines rencontres. Le week-end dernier par exemple, il est à l’origine du premier but de Genk contre son équipe, en perdant stupidement la balle au milieu du terrain. Quand on a demandé au joueur mythique de l’AC Milan (Papin) si la réussite de l'attaquant l'étonnait, il a répondu que non. Pour lui, c'est un joueur très adroit devant le but, bon des deux pieds et travailleur. De la part d'une personnalité aussi emblématique du monde du foot, on ne peut qu’acquiescer.

Pour autant, quelles sont les possibilités d'avenir pour ce joueur découvert sur le tard ? S’il continue à carburer de la sorte, il pourrait très vite atterrir dans un grand club belge ou dans un club moyen d'un grand championnat. Mais gare à l’euphorie !

Article réalisé par Adrien Renkin l Images : Belga/Photonews