Les résultats des quarts

Les derniers quarts, samedi, n'ont pas été les moins étonnants que ceux de la veille, entre la raclée de l'Argentine face à l'Allemagne (0-4) et la victoire aux forceps de l'Espagne aux dépens du Petit Poucet paraguayen (1-0). La deuxième demie sera mercredi un certain Espagne - Allemagne, une revanche de la finale de l'Euro 2008. Pour l'autre partie du tableau, l'Uruguay forte de ses deux coupes du monde et qui est desormais la surprise de ce mondial affrontera les Pays-Bas, solident et chanceux lors de son quart brésilien.

> ALLEMAGNE-ESPAGNE

L'Allemagne encore et toujours

Le football se joue a onze et à la fin l'Allemagne gagne toujours. Ce dicton résume assez bien la situation. La démonstration allemande contre des argentins inoffensifs laissent à penser un destin radieu pour la Manschaft. Aux vues de ce choc annoncé entre une équipe allemande inconnue et des argentins ayant l'ambition de ramener une quatrième fois le trophée au pays, cela paru innatendu voir surprenant. Mais cette équipe est, en un sens, "parfaite". Le mélange tient la route, entre des jeunes qui ont régalés tout au long de la saison et inconnu du grand bataillon avant le début de la compétition (Mueller, Oezil, Boateng, Khedira, Neuer...) et les valeures sures (Schweinsteiger, Klose, Podolski, Lham...). Pourtant Ballack n'est pas là, mais d'un côté ce n'est pas plus mal. Ce système, cette équipe, si bien huilée n'a fais qu'une bouché des argentins de Maradonna. Du début à la fin ! Du début lorsque sur un coup franc de Schweinsteiger, Thomas Mueller coupa la trajectoire du ballon de la tête pour donner un avantage si précieux. Pris par la gorge Messi et compagnie n'y pourront rien. Comme devant l'Australie ou l'Angleterre, les joueurs de Low déroulent : offrande de Podolski pour Klose, incroyable enchainement de "Schweini" pour Freidrich. Et la fin, le doublé de Klose, encore et toujours là pour inscrire son quatorzième but en coupe du monde à un du fabuleux record de Ronaldo. Encore et toujours ces allemands.

Une Espagne historique

Cela peut paraitre improbable mais l'Espagne disputera, mercredi, la première demie finale d'un mondial de son histoire. Cette équipe pourrait même aller un peu plus loins. Dans cette demie finale qui s'annonce déjà magique, les allemands parleront de revanche, les espagnols rêveront de reproduir l'exploit de 2008. Après l'Europe, ils rêvent du monde et en ont bien le droit. Après un faux départ devant la Suisse, c'est un sans faute pour la Roja. Mais contrairement à l'Euro, le jeu est beaucoup moins rayonnant et ses espagnols paraissent plus en difficulté. Eux vous diront que le principal est la victoire. Pas faux. Après le 1-0 portugais, les hommes de Del Bosque se sont encore imposé par la plus petite des marges. Et comme en quarts, ils se sont parfois fais quelques craintes et quelques frayeures. Et comme depuis le début, la victoire tient en grande partie à son buteur Villa. Ce but, son cinquième de la compétition, les ibériques ont du attendre les dix dernières minutes. Avec de la chance, le ballon aura touché trois fois les pôteaux avant de dépasser la ligne. Délivrance car auparavant, ce n'était pas la même histoire. Trois penaltys, enfin non deux... et deux arrêts. Au final : un Casillas retrouvé et un Cardozo en pleur. Ce grand paraguayen aurait pu envoyer au paradis son pays, Casillas, grand par son talent retrouvé lui stoppa la route. La route de l'Espagne elle continue tant bien que mal, place au mur allemand...

> URUGUAY-PAYS BAS

Le passé n'est pas si loins

Quelque soit le résultat de ce Ghana-Uruguay, le destin pour le vainqueur est merveilleux. L'Uruguay en est l'élu, Il en revient de très loins. C'est un match à l'intensité dramatique exceptionnelle qu'ont offert Ghanéens et Uruguayens. Comme seul une rencontre de Coupe du monde peut en proposer. Conclusion bien heureuse pour la Celeste qui après ces deux coupes du monde n'avait plus approchée le dernier carré depuis 1970. Après la pléiade de sélection sud américaine qualifiée, l'Uruguay reste la seule représentante pour les demies finales. Pour le Ghana, qui demeurait l'unique nation africaine encore en course. Le rêve se termine là, tout un continent estait pourtant derrière, cela c'est vraiment joué a peu de chose. Les Black Stars pensaient avoir fais le plus dur, lorsque à plus de 35 mètres, la frappe - avec rebond - de Muntari trompa Muslera. Mais la force de ces argentin est bien de ne pas lacher. Avec un plus d'éxperiance, la Celeste parvient à égaliser sur un coup franc de son maitre à jouer et nouveau capitaine Diego Forlan. Prolongation. La demie heure de plus se joua en une seule. Les Black Stars jetent leurs dernières forces dans la bataille, un dernier effort pour éviter la loterie de la séance des tirs au but. A la suite d'un coup franc ghanéen, les joueurs de la Celeste sauvaient leur peau comme des morts de faim au point de mettre la main pour sortir une tête qui prenait le chemin du but. Suarez, le fautif, écopait d'un carton rouge logique et Gyan s'avançait pour tirer le penalty qui devait envoyer son pays en demi-finales. L'attaquant du Stade Rennais décidait de tirer au milieu du but de Muslera mais le ballon prenait trop de hauteur et s'écrasait sur la barre transversale. Gyan en pleur surement encore, comme toute une nation, un continent. La fin est belle pour Suarez qui vera avec les siens échouer Mensah puis Adiyiah. En route vers les demies, l'Uruguay est éternel !

Passés à l'Orange

C'étais si mal parti. Le Brésil parraissait si fort, si sur de lui. Première alerte lorsque Dani Alves - hors jeu - adressa une passe à Robinho dans le vide hollandais. Il nen fallait pas une de plus pour Robinho, qui par une passe lumineuse de Melo crucifia Stekelenburg. Et après ? Comment voir un signe de rebellion de la part des battaves ? Au contraire, les quintuples champion du monde déroulaient. Lorsque Kaka (retrouvé !) tenta un coup de génie sur une frappe enroulée, on les voyait déjà les hollandais rentrer chez eux.

Souvent le football se joue a peu de chose, ce qui fais la magie de ce sport. Il fallait bien sa aux Pays Bas, une erreur entre Felipe Melo et son gardien, Julio Cesar pour esprer égaliser. Un coup du sort, donc, pour une formation brésilienne jusqu'ici peu inquiétée et qui se met du coup à douter. Si bien qu'en une fraction de seconde la confiance d'un collectif à changé de temps. Corner : déviation de ce diable de Kuyt pour la tête de Sneijder, ce héros. Grâce à la grosse performance du milieu de terrain de l'Inter Milan, en quête d'un fabuleux quadruplé, lui qui a déjà remporté avec son club le titre de champion d'Italie, la Coupe d'Italie et la Ligue des champions, les Pays-Bas, pour la quatrième fois de leur histoire après 1974, 1978 et 1998, joueront les demi-finales de la Coupe du monde. Les hommes de Bert Van Marwijk peuvent rêver de faire aussi bien que les Oranje de Cruijff en 1974 ou ceux de Neeskens en 1978, à savoir atteindre la finale. Ne reste plus qu'à le réaliser.

Article réalisé par Baptiste Denis I Images : Reuters