
Les enseignements de la journée :
Leader indiscutable de la Liga, le Real Madrid a remporté une quatorzième victoire en écrasant Grenade sur le score de cinq buts à 1 grâce notamment à un nouveau doublé de Karim Benzema. Même lorsqu'ils ne sont pas flamboyants à l'image d'un Cristiano très loin de sa meilleure forme, les Merengue ne font pas de détails et laminent leurs adversaires. Derrière eux le Barça a une nouvelle fois déçu loin du Camp Nou. Chahutés, malmenés voire dominés par instant par des joueurs de l'Espanyol Barcelone extrêmement déterminés, les Blaugrana n'ont pas réussi à profiter de l'ouverture du score rapide de Cesc Fabregas (14ème). Ce cinquième match nul concédé à l'extérieur par les hommes de Guardiola les condamnent presque. A présent à cinq points du rival honni madrilène, les catalans devront à la fois battre le Real au Camp Nou lors du prochain clasico en championnat et espérer un improbable faux pas de la Maison blanche lors de la phase retour. Pas une mince affaire... Sur les traces du Barca, le CF Valence a raté une bonne occasion de se rapprocher de la deuxième place en perdant deux points sur la pelouse de Villareal (2-2). En queue de peloton, la bonne opération est à mettre sur le compte du Racing Santander. L'ancienne équipe dirigée par Hector Cuper va beaucoup mieux et sort de la zone de relégation depuis près de quatre mois. Au contraire de Villareal qui petit à petit fait son nid dans les abysses du championnat. Alors qu'il menait 2-0 face au voisin Ché, le sous-marin jaune s'est fait remonté au score pour maintenant se retrouver classé à une triste 18ème place. Saragosse est l'autre équipe qui a fait la mauvaise opération en bas de classement. Battus sur la plus petite des marges à Santander (1-0), les Blanquillos sont largués à la dernière place à sept points de leur adversaire du week-end. Ca sent le sapin pour l'ancienne formation de David Villa.
L'évènement du week-end : l'Espanyol bourreau officiel des Blaugrana
La surprise du week-end est bien évidemment le match nul du FC Barcelone face à son voisin de l'Espanyol. Tenus en échec (1-1), les coéquipiers du récent triple ballon d'or Lionel Messi n'ont pas réussi à faire le break après avoir ouvert le score des la quatorzième minute par Cesc Fabregas et ont été victime d'une énorme erreur d'appréciation de l'arbitre M.Turienzo Alvarez qui n'a pas vu une main flagrante d'un défenseur de l'Espanyol sur une demi-volée de Pedro. Une contre-performance regrettable pour Pep Guardiola et ses hommes qui se retrouvent relégués à cinq points du Real Madrid. Une bien mauvaise nouvelle pour eux au regard du parcours quasi sans faute des madrilènes auxquels il sera bien difficile de reprendre cinq points d'ici la fin de saison. Après trois Ligas remportées consécutivement, le Barça a-t-il dit adieu au titre ? Peut-être... Ce qui est sûr, c'est qu'après avoir empêcher les Culés d'être champions une troisième fois de suite en 2007 en obtenant le nul (2-2) au Camp Nou lors de la dernière journée, l'Espanyol Barcelone sera peut-être le bourreau du FC Barcelone. Une nouvelle fois...
Le top du week-end : Messi au-dessus du lot
Une fois n'est pas coutume, le top salue les performances d'un géant sur la saison 2011 : Lionel Messi. Légitimement contestée la saison passé au vue d'une Coupe du Monde 2010 ratée avec sa sélection, l'obtention du Ballon d'Or 2011 par la « pulga » est indiscutable. Vainqueur de toutes les compétitions avec son club, double buteur en demi-finale de ligue des champions, buteur décisif en finale face à Manchester United, il a été le meilleur joueur de la planète sur l'année 2011. Et de loin. Premier joueur depuis Michel Platini (83,84 et 85) a remporté la plus prestigieuse des consécrations individuelles, le buteur argentin est déjà, à seulement 24 ans, l'un des plus grands joueurs de tout les temps et il n'en a certainement pas encore terminé.

Le joueur du week-end : Benzema devance Zidane
Karim Benzema est devenu une star à part entière à Madrid. Il faut dire que l'international français le mérite amplement. Son travail et son obstination l'ont fait passer dans une autre dimension et Mourinho qui le comparait à un chat un an auparavant doit être satisfait de la transformation de l'avant-centre français. Double buteur et homme du match ce week-end contre les Granotes de Grenade, il a inscrit ses cinquante et cinquante et unième buts sous la tunique blanche du Real Madrid. Violemment critiqué par la presse madrilène il y a un an, l'attaquant français est maintenant salué unanimement et ce n'est que justice. Avec 51 buts inscrits en 106 matches, ce fan du grand Ronaldo devance Zizou et Raymond Kopa au classement des plus grands réalisateurs français de Madrid. Il ne lui manque plus que les titres collectifs pour définitivement entrer au panthéon du plus grand club de football de l'histoire.
Le flop : le comportement honteux de certains spectateurs espagnols
Les incidents racistes se multiplient ces derniers temps dans le monde du football. Après la condamnation de Luis Suarez pour des injures racistes proférées à l'encontre de Patrice Evra, celles de John Terry qui lui valent un procès au pénal ou encore les chants racistes dont aurait été victime à Anfield Road le joueur d'Oldham Tom Ayedemi , ce sont les « supporters » de l'Espanyol qui se sont fait remarqués de la pire des façons. Ils ont en effet hué, insulté et adressé des cris de singe au latéral brésilien du Barça, Dani Alves. A chaque prise de balle de ce dernier, des « Uh,uh » étaient entonnés par différentes parties du stade. Une bien triste image donnée par ces spectateurs qui ne doit en aucun cas en rester là. L'Espagne est régulièrement victime d'incidents racistes dans ses enceintes. C'est un problème grave qui dépasse bien évidemment le cadre du football. C'est un sujet sensible et difficile à résoudre mais un jour ou l'autre il faudra prendre des mesures radicales pour l'éradiquer.
Autre déception du week-end le comportement de certains socios du Real Madrid qui ont sifflé Cristiano Ronaldo lors du dernier Real Madrid – Grenade. Il est clair qu'ils ont la mémoire (très) courte. Ils ont manifestement oublié tout ce qu'a fait le portugais pour la tunique blanche. Depuis son arrivée à l'été 2009, le natif de l'île de Madère enfile les buts comme des perles, régalent Bernabeu de ses gestes techniques magnifiques et il est clair que sans Lionel Messi, il aurait sans doute remporté plus d'un Ballon d'Or.
Le but du week-end : le bijou valencian conclu par Feghouli
Au Madrigal, la réalisation du jeune Sofiane Feghouli de la 41ème minute de jeu est un vrai diamant. Un but digne des plus grands collectifs que pouvaient être l'Ajax de Cruyff, le Real de Zidane ou le Barça de Guardiola. Après un subtile une-deux avec Soldado et ce, sans poser la balle à terre, le latéral portugais Miguel centrait instantanément pour Sofiane Feghouli. Le milieu de terrain français ne se faisait pas prier pour conclure ce magnifique mouvement d'un joli coup de tête croisé. A montrer à tous les enfants dans les clubs de football, ce but fera sans aucun doute partie des plus beaux buts de la saison.
Article réalisé par Emilien Gomez
Crédits Photos : AFP