Malaga comme trouble fête ?

Publié par Martin Bourdin sur 20 Juin 2011, 19:43pm

Si les résultats sportifs de Malaga n’ont jamais été très reluisants en 82 ans d’histoire, la donne pourrait bien changer grâce à l’arrivée d’un investisseur qatari à la tête du club.

Le Qatar est bel et bien la mode du moment dans le monde du foot. Depuis que l’argent est devenue une donnée prépondérante dans ce sport, les qataris, rois du pétrole, n’hésite pas à investir dans des clubs de foot. Ainsi, Barcelone, Manchester City ou le Paris SG (pour ne citer qu’eux !) ont récemment été rachetés ou sponsorisés par le Qatar. Moins connu, le club de Malaga a lui aussi succombé aux charmes qataris. C’était il y a presque un an, lorsque le cheikh Abdullah Al-Tahni, membre de la famille royale du Qatar, a racheté le club andalou. Si le mercato estival 2010 n’a pas été flamboyant, le choix de nommer Manuel Pellegreni comme entraîneur au début du mois de novembre 2010 montrait bien les ambitions du nouveau propriétaire.

Mais contrairement à Manchester City, que le groupe Abu Dhabi United a racheté en 2008 et qui cumule les transferts ratés (Robinho, David Silva, Milner…), la priorité de la politique de recrutement des qataris est de construire une équipe cohérente. D’ailleurs, le choix du chilien Pellegrini, passé notamment par Villareal et le Real Madrid révèle toute l’intelligence des investisseurs. Car c’est à un entraîneur habitué du football latin et plus particulièrement espagnol que les propriétaires du club ont donné les pleins pouvoirs sportifs.

En janvier, Julio Batista et Demichelis sont arrivés en Andalousie, alors que le club luttait pour un maintien. Un maintien qui semblait d’ailleurs bien mal engagé. Mais l’expérience de la Liga de la « Bête » brésilienne, qui a notamment évolué plusieurs saison au Real Madrid, et celle du haut niveau du défenseur argentin, ancien joueur du Bayern Munich, mais aussi celle d’Enzo Maresca, qui avait remporté la Coupe UEFA avec le FC Séville, ont permis au club de se sauver. Mieux, Malaga a terminé la saison à la 11e place, assurant son maintien deux journées avant la fin du championnat. Mais les propriétaires qataris visent désormais plus haut. Une ambition qui passe forcément par un recrutement de qualité.

Si la qualité est prépondérante, le maître-mot reste avant tout la cohérence. Créer un mélange explosif entre des joueurs ayant l’expérience du haut-niveau et de jeunes joueurs talentueux, tel est l’objectif des qataris. Ainsi, le recrutement de Van Nistelrooy et Mathijsen en provenance d’Hambourg, mais aussi de Toulalan, dont le départ de France devrait lui permettre d’oublier définitivement Knysna, répond à cette volonté de recruter « intelligent ». Monreal, joueur de 25 ans en provenance d’Osasuna, était lui suivi par de nombreux clubs de l’autre côté des Pyrénées.

C’est donc une équipe très compétitive qui devrait jouer à la Rosaleda, le stade du Malaga CF, la saison prochaine. Si le titre de champion est évidemment hors d’accès, tant le Real et le Barça dominent ce championnat de la tête et des épaules, accrocher une place européenne semble dans les cordes des Andalous, qui pourraient bien imiter le parcours de l’Espanyol Barcelone ou de l’Athletic Bilbao la saison prochaine. Ce serait déjà un immense exploit pour ce club qui n’a jamais fait mieux que septième en Liga, en 82 ans d’histoire.

Article réalisé par Martin Bourdin | Images : SoFoot.com; AFP; Presse-Sports.

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