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Quand la crise touche le sport

Publié par Martin Bourdin sur 23 Août 2011, 23:24pm

Catégories : #OMNISPORT

Alors qu’il semblait plutôt épargné depuis le début de la crise économique il y a deux ans, le sport a été rattrapé par les problèmes économiques.

 http://www.lexpress.fr/pictures/294/150812_pieces-en-billets-de-banque-en-euros.jpg

Le décalage est saisissant ! Alors que Samuel Eto’o vient de s’engager pour l’Anzhi Makhachkala, un club russe de la République du Daguestan où il touchera 20 millions d’euros par an, les footballeurs espagnols sont en grève car plusieurs clubs de première et de deuxième division ne paient plus leurs joueurs. Si le sport a connu plusieurs mouvements de grèves, ceux qui se déroulent aujourd’hui semblent prendre une nouvelle ampleur. La NFL, le championnat professionnel de football américain, avait ouvert le bal au lendemain du Superbowl. L’immense business généré par cette ligue aux USA et dans le reste du monde, avait été mis à mal par un conflit sur la redistribution des quelques neuf milliards de dollars de recettes perçues par la NFL.

 

http://www.sports.fr/images/201131/stern-nba.jpgSi un compromis a finalement sauvé la saison de foot US, c’est un conflit beaucoup plus grave qui s’est ouvert, en NBA cette fois. Un championnat jusque là épargnée grâce au mode de fonctionnement fermé des ligues américaines. Mais la récession aurait fait perdre plus de 700 millions de dollars aux propriétaires des franchises NBA. Des pertes d’argent qui profitent avant tout aux joueurs, qui absorbent plus de 57% des revenus générés par la ligue. Les propriétaires ont donc proposé de nouvelles conventions collectives, avec comme principale mesure, la mise en place d’un salary-cap plus rigide et surtout avec un plafond moins élevé. Les joueurs, eux, sont bien entendu en désaccord avec ces mesures. Et tant qu’un accord ne sera pas trouvé, la saison ne démarrera pas.

 

Mais l’Europe du sport est, elle aussi, touchée par le phénomène. Alors que la Liga devait reprendre le week-end dernier, le syndicat des footballeurs espagnols (AFE) a décidé de faire grève pour mettre la pression sur les clubs qui ne paient plus leurs joueurs. Un mouvement semblable aux lock-outs américains donc, bien que les raisons ne soient pas du tout les mêmes. Car si la Liga est souvent présentée comme le meilleur championnat au monde, le Barça, le Real, Valence ou encore Villareal ne sont en fait que des arbres qui cachent la forêt. En raison d’un très fort endettement (2.8 milliards d’euros pour les clubs de Liga uniquement selon France Football), de nombreux clubs ne parviennent plus à dégager assez de recette pour payer leurs salariés. Au total, ce sont plus de 52 millions d’euros de salaire qui n’ont pas été payés, première et seconde division comprises.

 

http://www.francefootball.fr/Medias/Photos/201108/644x416/l-appel-a-la-greve-maintenu.jpgPourquoi ces clubs ne sont-ils pas punis ? Tout simplement en raison de la ley Concursal, qui permet aux clubs de diviser leurs dettes de moitié tout en suspendant le paiement de celle-ci sans se déclarer en faillite. Une loi qui fait porter aux joueurs le fardeau de leur club, puisqu’ils sont alors payés en retard, tandis que le club ne connaît aucune sanction sportive. Ainsi, l’an passé, le Rayo Vallecano a obtenu sa promotion en Liga alors qu’aucun salaire n’avait été versé pendant la saison. A ce jour, c’est 23 clubs de première et de deuxième division qui ont eu recours à cette loi. Des clubs dont les joueurs n’ont pas le salaire d’un Cristiano Ronaldo, d’un Lionel Messi ou des autres stars des principales équipes espagnoles, et se retrouvent donc dans des situations parfois très compliquées. Finalement, dans cette situation, c’est l’absence d’institution de gestion des clubs du type DNCG qui choque. Car les clubs semblent avoir l’autorisation de dépenser autant qu’ils veulent sans pour autant honorer leurs engagements envers leurs salariés.

 

L’Italie aussi risque d’être touchée par la grève, en raison d’un désaccord sur les nouvelles conventions collectives. Si le rapport entre ce conflit et la crise économique n’est que très lointain puisque le conflit s’articule autour du problème des joueurs qui ne font plus parti des plans de l’équipe, il s’agit là d’un nouvel exemple montrant que le sport, et surtout les sports ultra-médiatisés et qui brassent énormément d’argent, sont bel et bien malades. Il ne s’agit pas, bien sûr, de plaindre les Kobe Bryant, LeBron James, Leo Messi, Samuel Eto’o ou Cristiano Ronaldo, qui sont payés bien au-delà du raisonnable. Mais à côté d’eux, on oublie souvent que d’autres, moins connus, ont une situation plus “normale“. Ces sportifs, s’ils sont certes privilégiés, ont, comme tout homme, des droits à faire valoir. En attendant, la Liga ne reprendra pas ce week-end, la grève étant reconduite pour la 2e journée. Quant à la NBA, ce serait presque un miracle si la saison, même amputée de plusieurs rencontres, se disputait.

 

Article réalisé par Martin Bourdin | Photos: Presse-Sport, AFP

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C
<br /> <br /> La crise touche tous les sports, et aucun modèle n'est vraiment parfait, même si on a l'impression qu'en France, on attire pas les plus grands, la rigueur et la sévérité de la DNCG permet<br /> d'éviter ce genre de situation extrème.<br /> <br /> <br /> <br />
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