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Rencontre avec Romain Brunet

Publié par Paul Barcelonne sur 10 Février 2011, 10:27am

Catégories : #BASKET

Romain Brunet est un journaliste passionné de basket. Il est l'auteur d'un blog sur l'actualité du basket et travaille actuellement pour M6. Entretien à quelques heures du début de la semaine des As...

 

Culture Sport : Tu es journaliste sportif, mais avant tout passionné de basket... Comment es-tu tombé dans le basket ?

Romain Brunet : C’est une longue histoire ! Tout d’abord, je ne m’étiquette pas comme « journaliste sportif ». Je suis un journaliste passionné par le basket, certes, mais mon métier n’est pas uniquement axé sur le basket ou sur le sport en général. Je suis comme on dit un journaliste généraliste. J’ai travaillé chez Associated Press où je m’occupais de politique. Je travaille actuellement chez M6 où je m’intéresse à l’actu au jour le jour, peu importe le sujet, et j’envisage éventuellement, dans un avenir à court ou moyen terme, de m’installer aux États-Unis pour devenir correspondant. Et en plus de tout ça, j’ai un blog de basket, sur Le Monde.fr, qui me permet de vivre ma passion et auquel je consacre pas mal de temps en plus de mon activité principale. Voilà pour la clarification. Pour répondre à la question, je suis « tombé » dans le basket au tout début des années 1990 en regardant un téléfilm sur M6, justement, retraçant les années lycée de Pete Maravich, un joueur des années 1970. Le titre français, c’était « À toi de jouer petit », mais le vrai titre, c’est « Pistol ». Voilà, j’étais en CM2, je faisais du foot à l’époque, et d’un coup de je me suis mis au basket. Ce film a eu un impact important sur moi, y compris sur ma personnalité. C’est quelque chose dont je me suis rendu compte avec le recul en le revoyant récemment. Après avoir vu ce film, j’ai commencé à m’intéresser un peu à la NBA, j’ai acheté mon premier Mondial Basket… Toute une époque ! Et puis quelques mois après, il y a eu la Dream Team aux Jeux olympiques de Barcelone. C’était l’été 1992. Ça a achevé de me convertir ! Michael Jordan, Scottie Pippen, Charles Barkley, Magic Johnson… C’était magnifique. Après cet été, j’ai pris ma première licence de basket dans un club.

 

Culture Sport : La Semaine des As approche, quel regard portes-tu sur cette compétition unique ? C'est un moment vraiment important dans la saison ?

Romain Brunet : C’est un moment important car toutes les équipes veulent y participer. Le premier enjeu est donc d’être présent. Ensuite, la Semaine des As crée une coupure réjouissante dans le championnat. À la longue, la Pro A a tendance à s’endormir un peu je trouve. Là, avec la Semaine des As, on sort de la monotonie des matches du week-end. La compétition se déroule sur quatre jours, ce qui donne du rythme. On n’a pas le temps de s’ennuyer. Et puis il y a toujours des surprises ! On se souvient de Dijon ou de Vichy par exemple. Cette année ce sera peut-être Hyères-Toulon. D’un point de vue journalistique, cela permet à chaque fois de raconter de belles histoires. Enfin, c’est un rendez-vous où tous les acteurs du basket français sont réunis : joueurs, entraîneurs, dirigeants, journalistes, responsables de la Fédération, tout le monde est là. Ça permet de discuter, de lancer des débats, de parler de tous les sujets liés de près ou de loin au basket, le tout dans une bonne ambiance.

 

Culture Sport : Le favori pour les As cette année, c'est qui ? Pourquoi ?

Romain Brunet : Je pense que le vainqueur de Roanne-Gravelines ira au bout. Cette année, il y a pas mal d’absents. Cholet jouera sans Fabien Causeur, l’ASVEL sans Bangaly Fofana, Pau sans Teddy Gipson… Roanne et Gravelines ont donc d’abord l’avantage d’être au complet ! Ensuite, ce sont deux équipes qui réussissent bien en championnat, surtout Roanne qui vient de recruter Ricky Davis. Et puis elles ont l’avantage de jouer le jeudi, ce qui laisse un jour de repos avant d’attaquer la demi-finale et la finale, contrairement aux équipes qui jouent leur quart de finale le vendredi.

 

Culture Sport : Le Palais des sports de Pau accueille la Semaine des As. Du coup, Pau-Lacq-Orthez est directement qualifié, c'est une belle histoire pour le promu...

Romain Brunet : C’est vrai que c’est une belle histoire pour Pau, d’autant plus que l’équipe s’est qualifiée sportivement à la Semaine des As ! C’est vraiment une bonne chose car sinon, il y aurait encore eu des gens pour dire que la participation de l’Élan Béarnais n’était pas méritée. Là, pas de discussion possible, les joueurs ont gagné leur place sur le terrain. Ça récompense le travail effectué par Didier Dobbels, un coach que j’ai pas mal côtoyé en 1999/2000 lorsqu’il entraînait le PSG Basket. Il le mérite. Ça récompense aussi le club dans son ensemble, qui prouve que sa descente en Pro B est oubliée. Même s’il faudra un peu de temps pour que Pau redevienne un candidat au titre, le club n’est pas mort et on sait qu’il reviendra au sommet.

 

Culture Sport : Aucun club français ne se distingue en coupe d'Europe. Une fois de plus. Rapidement, comment peux-tu expliquer de tels résultats ?

Romain Brunet : C’est effectivement la même chose tous les ans. Depuis maintenant plusieurs saisons, aucun club français n’arrive à se qualifier pour le Top 16 de l’Euroleague, c’est comme ça. Je dirais que la première raison évidente, c’est le manque de moyens. Les clubs français ont moins d’argent que les gros cadors européens des championnats espagnol, italien, grec ou turc. Donc forcément, c’est plus difficile de lutter quand vous avez en face des joueurs Juan-Carlos Navarro ou Dimitris Diamantidis. Mais ce n’est pas tout. Certains clubs avec des moyens limités, comme le Partizan Belgrade, le Lietuvos Rytas Vilnius, l’Olimpija Ljbjana, pour ne citer qu’eux, ont de bien meilleurs résultats que nos clubs français. Il y a donc un problème de méthode. Souvent ces dernières saisons, les clubs français jouaient pour ne pas perdre au lieu de jouer pour gagner. Il n’y a que Cholet cette année qui abordait ses matches avec la « winning attitude », en y croyant. C’est un facteur important à mon sens. Enfin, pourquoi est-ce que nos clubs perdent toujours les matches cruciaux ? Il y a sans doute, aussi, des explications à chercher au niveau du coaching-staff. Peut-être que nos entraîneurs sont tout simplement moins bons que leurs homologues étrangers…

 

Culture Sport : Quelques équipes se dégagent en haut de tableau, parmi elles Nancy, Cholet ou Roanne... Qui sera champion selon toi ? Un petit pronostic ou c'est encore trop tôt pour s'avancer ?

Romain Brunet : C’est effectivement un peu tôt pour savoir… D’ailleurs, je me demande si c’est seulement possible de faire un pronostic avec la finale en un match sec à Bercy. Une seule rencontre, c’est forcément plus aléatoire qu’une série. Malgré tout, si tout le monde est en bonne santé, je vois bien Roanne et Cholet se retrouver en finale et les Choletais devenir les premiers à réussir le doublé à Bercy !

 

 

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Un grand merci à Romain Brunet pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Vous pouvez retrouver son blog ici

 

 

Propos recueillis par Paul Barcelonne / Image : http://basket.blog.lemonde.fr/

 

 

 

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