Une page se tourne. 2011 prend fin tandis que 2012 prend son envol. De l’Australie au Canada, Europe, Asie, Afrique et Amérique visités, la saison tennistique fut haute en couleurs et riche en rebondissements. L’heure des bilans arrive ainsi, une rétro parfaite pour revivre des moments magiques. Douzième et dernier épisode avec le mois de décembre qui, pour clôturer l’année de la plus belle des manières, verra le sacre Espagnol en Coupe Davis.
Emmenée par Nadal, l'Espagne est infranchissable
Mois de décembre oblige, aucun tournoi n’est à se mettre sous la dent. Les joueurs du circuit sont en effet en pleines vacances … sauf pour les petits chanceux appelés pour la finale de Coupe Davis, opposant cette année l’Espagne à l’Argentine, à Séville, sur terre battue. Trois jours très denses où, malgré la fatigue, le spectacle aura été de la partie.
Les matadors ont le pouvoir, en simple
Les deux premiers simples mettaient aux prises Nadal à Monaco et Ferrer à Del Potro. Le premier fut à sens unique en faveur de l’Espagnol, toujours aussi monstrueux sur sa surface de prédilection. On le disait blessé, fatigué, usé mentalement par une année 2011 bien délicate. Seulement quatre jeux concédés (6-1, 6-1, 6-2) auront fait taire toutes les critiques. Sur l’ocre, Nadal n’est décidément pas le même joueur, qui plus est dans une compétition qu’il adore disputer.
Le véritable combat de titans prenait ensuite forme, Del Potro se muant en combattant de l’extrême pour égaliser en faveur de l’Argentine. Peine perdue. Après presque cinq d’heures d’effort, la Tour de Tandil devait lâcher prise au terme d’un mano à mano somptueux 6-2, 6-7(2), 3-6, 6-4, 6-3 perdu face au numéro cinq mondial. Ferrer, numéro deux espagnol, joueur très discret et pétri de talent, donnait une avance décisive à la nation ibérique.
Ferrer parfait dans son rôle de second couteau
Si l’Espagne est intraitable en simple, elle affiche cependant beaucoup plus de difficultés en double. Son seul péché mignon, sans doute. La paire Lopez-Verdasco aura à nouveau déçu, s’inclinant face à la paire Nalbandian-Schwank 6-4, 6-2, 6-3. Emmenés par un Nalbandian de feu, l’Argentine restait encore en vie.
Nalbi et Schwank à la relance
Nadal, libérateur
Mais l’Espagne reste invaincue en Coupe Davis à domicile depuis 1999. Nadal n’a perdu qu’un seul et unique match dans la compétition, son tout premier, en 2003. Il n’a de plus perdu qu’un match au meilleur des trois sets sur terre battue durant toute sa carrière. C’est dire la tâche qui attend Juan Martin Del Potro, déjà cinq heures de match dans les jambes, chargé de ramener l’Argentine à égalité.
L’impossible n’était pourtant pas si loin que ca. Subissant comme jamais sur son jardin, face à un « Delpo » retrouvé, d’un niveau de jeu digne de ses meilleures années, Nadal a connu les pires difficultés du monde pour imposer son jeu. Mais l’Argentin est un colosse au pied d’argile. Menant 6-1 à l’issue du premier set, le physique vient petit à petit à le lâcher. 1-6, 6-4, 6-1 en faveur de Nadal, les jeux défilent.
Transcender les joueurs à ce point, seule la Coupe Davis le peut, Del Potro lançant ses dernières forces dans la bataille à l’assaut d’un Nadal de feu. 6-6, le quatrième set fut somptueux, vrai récital tennistique sur terre, plein de technicité, de combattivité, de talent et de jeu. Le tennis à l’état pur. 4h08, 7-0 au tie-break, Rafa remportait la mise et permettait à l’Espagne de décrocher à nouveau le Saladier d’Argent.
Equipe des années 2000, la nation ibérique récolte ici son cinquième trophée depuis 2000 (après 2000, 2004, 2008 et 2009). C‘est également la première fois que Nadal apporte le point décisif à son pays, un véritable bain de confiance pour lui. L’Argentine reste quant à elle sur quatre échecs en finale de l’épreuve … en quatre participations, triste record. Elle méritait sans doute mieux, à l’image d’un très bon Nalbandian et d’un Del Potro qui aura donné tout ce qu’il avait, en vain. Mais Nadal est maître sur terre et l’Espagne règne sur le tennis.
España campeon !
Vacances
Après le sacre espagnol, tous les joueurs sont désormais en vacances … ou reprennent déjà l’entraînement, à l’instar de Nadal, le début de saison 2012 se faisant proche. En effet, les tous meilleurs reprennent par le tournoi d’exhibition d’Abu Dhabi le 29 décembre, avant de rejoindre Doha puis l’Océanie pour l’Open d’Australie qui débute mi-janvier.
2011 fut belle. 2012, année olympique, promet de l’être tout autant.
Article réalisé par Gwendal Le Priellec | Images : L’Equipe