Il auraient du marquer la saison 2011 de cyclisme de leurs empreintes. Au lieu de cela, ce sont leurs frustrations et leurs échecs qui ont alimentés les chroniques des médias. Culture Sport a décidé de vous faire (re) découvrir les héros malheureux de cette année, à raison de deux coureurs par semaine.
Fabian Cancellara
Cette saison 2011 sonne le glas de la toute-puissance du suisse sur le chrono. On l'annonçait sur un nuage après une saison 2010 exceptionnelle. Il fut humain, tout simplement. Son début de saison, où il trusta les podiums des classiques (troisième du Tour des Flandres et deuxième de Paris-Roubaix) aurait suffi à satisfaire amplement n'importe quel autre coureur du peloton. Mais pas lui. Marqué de près par l'ex-champion du monde Thor Hushovd sur "l'enfer du nord", Cancellara paya ses efforts en étant battu au sprint par Nuyens et Chavanel aux Flandres. On l'attendait revanchard sur les courses par étapes, il fut brillant, d'abord, en gagnant le CLM de Tirreno-Adriatico et les deux du Tour de Suisse. Emoussé physiquement, le suisse ne fut jamais dans le coup sur la Grande Boucle, assumant son rôle d'équipier lambda des frères Schleck. Huitième du chrono à Grenoble, Cancellara faillit aussi sur le Tour d'Espagne (quatrième). Un championnat du monde plus tard, la messe était dite, troisième du chrono, encore une fois battu par Tony Martin, le natif de Berne perdait même sa troisième place de la course en ligne à la photo-finish , battu d'un demi-boyau par André Greipel. 2012 sera une année charnière pour le suisse, qui, à 30 ans, devrait rejoindre les frères Schleck chez la nouvelle formation de Johan Bruyenell, Radioshack-Léopard Trek.
Robbie Mc Ewen
Pas facile de rouler dans l'anonymat du peloton lorsque l'on s'appelle Robbie Mc Ewen ! Sprinteur au palmarès extraordinaire ( vainqueur de vingt étapes sur le Tour de France et le Giro), Mc Ewen devait justifier cette année son passage chez Radioshack et la présence de son train. Auteur d'un Tour d'Italie médiocre (i n'a fini qu'une seul fois dans les dix premiers d'un sprint), l'australien de 39 ans a montré des limites inquiétantes, même si son âge plaide pour lui. L'année de trop, pour beaucoup la réponse est oui. Trois fois vainqueur cette année sur des courses mineures (deux étapes du GP Franco-belge & Tour de Wallonie), Mc Ewen n'a jamais réussi à tenir la cadence des courses World Tour (19ème du GP de Plouay). Alors stop ou encore ?
Article réalisé par: Rémi le Tenier / Photos: AFP