Si la saison de ski alpin a déjà reprise à Sölden fin novembre, le slalom fête sa rentrée ce week-end à Levi (voir ci-dessous, ndlr). En Finlande, la lutte s’annonce déjà royale entre les plus grands spécialistes. Un combat, a priori, exclusivement européen qui devrait nous tenir en haleine jusqu’à la sortie de l’hiver.
Malgré l'annulation du slalom de Levi ce week-end, nous avons décidé de maintenir la publication de nos présentations de slalom rédigées avant l'annonce de la Fédération. Prochain rendez-vous de ski alpin, dans deux semaines. Merci de votre compréhension, et bonne lecture.
Kostelic a un objectif : tout gagner
1,82 mètre, 94 kg, Ivivca Kostelic est un colosse sur la piste. Même un géant ! Il a quasiment tout gagné. Champion du monde, meilleur skieur mondial la saison passée, il collectionne aussi trois petits globes de cristal ainsi que trois médailles d’argent aux Jeux Olympiques. Malgré un début de carrière gâché par des blessures à répétition, le Croate s’est toujours relevé. Il a même tiré de ces moments compliqués une force mentale comme peu l’ont. Avec déjà 18 succès en Coupe du monde, dont 11 en slalom, à la veille de prendre part à cette nouvelle saison, il part comme le grand favori de cette discipline, mais devra se méfier de Jean-Baptiste Grange. En 2011, des absences répétées du Français auront facilité la tâche au Croate. Pourtant il n’a rien volé et ne doit à personne sa place de meilleur skieur mondial. En jouant la carte de la polyvalence, il a pris un très gros risque. Mais il a réussi, là où beaucoup ont échoué. Grâce à son expérience peut-être. A 30 ans, Kostelic aura simplement connu sa plus belle saison. Après un début d’exercice correct, il explose littéralement en janvier en remportant 7 épreuves de Coupe du Monde. Il prend la tête du général ainsi que celle du slalom et du combiné, et ne les perdra plus. A Levi, il n’a qu’une idée en tête, poursuivre sur son incroyable lancée. Et gagner. Tout gagner.
Myhrer fait vibrer la Suède
Si la Suède connaît une période compliquée au plus haut niveau du ski alpin chez les hommes depuis quelques années, il y en a bien un qui leur a donné le sourire, Andre Myhrer. Lui qui fut une des révélations des Jeux de Vancouver en obtenant la médaille de bronze sur le slalom a confirmé en 2011. Avec huit podiums dont deux victoires (une en 2011), le Suédois s’est imposé comme une des valeurs sûres de sa discipline. Pourtant rien ne semblait lui promettre un tel avenir. Régulier et pratiquement toujours classé entre la dixième et la vingtième place dans sa spécialité à chaque fin de saison, Myhrer ne parvenait pas à passer le cap. Ce cap qui lui permettrait de jouer les premiers rôles. Sa persévérance devrait donc être récompensée. A 28 ans, il ne faut plus tarder.
Avec Matt et Hirscher, c’est l’Autriche qui gagne
On ne présente plus Mario Matt (photo ci-dessus). A 32 ans, à l’image d’Ivica Kostelic, il a quasiment tout gagné. Triple champion du monde et quatorze manches de Coupe du monde, dont treize en slalom composent son palmarès. Certes, il est aujourd’hui plus proche de la retraite que de son début de carrière, mais l’Autrichien ne lâche rien, jamais rien. Toujours classé, il a même fini quatrième au général du slalom la saison dernière. Cette saison il rechausse les skis, pour l’une de ses dernières entrées avant de laisser la place à son successeur, Marcel Hirscher. 22 ans et déjà comparé aux plus grands du ski autrichien et même mondial. Il est même en train de devenir l’un des leaders de la "Wunderteam". L’ambition et la patience sont deux de ses qualités. Il souhaite d'abord confirmer son rang en Coupe du monde, avant de penser à étoffer son palmarès. Sixième au classement général de la Coupe du Monde en 2010, cinquième à celui du slalom la saison dernière, il dispose de qualités sur tous les terrains et devraient rapidement devenir la nouvelle terreur du ski alpin, comme il l’a été chez les juniors. Marcel Hirscher, retenez bien ce nom.
Moelgg, retrouver les sommets
Médaillé d’argent aux Mondiaux d’Are en 2007, en bronze à Garmisch-Partenkirchen en 2011, vainqueur de la coupe du monde en 2008, le palmarès de Manfred Moelgg a de quoi faire des envieux. Pourtant depuis quelques années, l’Italien n’arrive pas vraiment à retrouver son niveau. Régulier depuis le début du siècle en Coupe du Monde, avec six tops 10 au classement général final du slalom, il aimerait pouvoir viser plus haut. Malgré un palmarès bien rempli, il ne compte que deux victoires en coupe du monde. Pire encore, son dernier podium remonte déjà à début 2010 avec une deuxième place à Zagreb. Sa saison 2011 a semblé marquer une baisse de régime puisqu'il n'a accroché aucun podium en coupe du monde. Plusieurs hypothèses ont été avancées, notamment celle de la polyvalence. Moelgg a décidé de participer à de nombreuses courses ces dernières années et dans n’importe quelle discipline. Une diversité qui l’a sans doute desservi. Alors il doit obligatoirement trouver un second souffle au cours de cet exercice 2011-2012, sous peine de ne plus faire peur à personne. A 29 ans, le voilà à un gros virage de sa carrière…
Calendrier de la Coupe du Monde de slalom :
13 novembre : Levi (Finlande)
11 décembre : Val d'Isère (France)
19 décembre : Alta Badia (Italie)
5 janvier : Zagreb (Croatie)
8 janvier : Adelboden (Suisse)
15 janvier : Wengen (Suisse)
22 janvier : Kitzbühel (Autriche)
24 janvier : Schladming (Autriche)
19 février : Bansko (Bulgarie)
11 mars : Kranjska Gora (Slovénie)
18 mars : Schladming (Suisse)
Article réalisé par Jérémy Bazin l Images : Reuters, AFP
Slalomer vers la victoire, ils savent faire
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article