Traditionnelle rentrée des classes tennistique, le Qatar inaugure 2012 de la plus belle des manières. Plateau doré pour tournoi qui prend de plus en plus d’importance au fil des saisons. A défaut de retrouver les cadors habituels, encore peu en jambes, Tsonga et Monfils sont les nouveaux princes de l’or noir.
Open de Doha
Créé en 1993 - Champions le plus titré : Roger Federer (3 titres)
ATP 250 - Prime au vainqueur : 250 points
Dur
Tenant du titre/Finaliste : FEDERER/Davydenko (6-3, 6-4)
Têtes de série : Nadal, Federer, Tsonga, Monfils, Troicki, Bogomolov, Youzhny, Seppi
Les plus
- Tsonga surfe sur la confiance et le succès. Après une fin de saison 2011 tonitruante, le Manceau est reparti d’entrée sur les mêmes bases. Malgré quelques difficultés rencontrées lors de son premier match face à Jaziri, la machine s’est vite mise en place. Un forfait de Federer en demi-finale le propulsait en finale, face à son ami Monfils. Une finale aisément négociée 7-5, 6-3, un huitième titre en carrière, la logique a été respectée face à un Monfils trop attentiste. Finaliste à Melbourne en 2008, Tsonga peut-il espérer faire mieux cette année ?
- Monfils de retour en forme. A l’instar de Tsonga, Gaël Monfils aura connu quelques difficultés précoces avant de se mettre en route. Une victoire convaincante face à Troicki parachevait le travail. Mais la perf’ de la semaine est à mettre à son actif, terrassant lors des demi-finales le numéro deux mondial Rafael Nadal, jouant un tennis de grande qualité. Pas assez percutant et incisif, il ne pourra que s’incliner en finale. Le numéro deux français est à la fête.
Les moins
- Un abandon qui fait date. Gêné par des douleurs au dos, Federer a du déclarer forfait avant son match face à Tsonga, en demi. C’est seulement la deuxième fois dans toute sa carrière, après Bercy en 2008, que le Suisse abandonne au cours d’un tournoi. Préférant s’économiser pour l’Open d’Australie, le Suisse restait sur des premier matchs convaincants.
- Une préparation tronquée et une nouvelle raquette plus lourde, nombreux sont les éléments nouveaux pour Nadal en 2012. Jamais n’aura-t-il connu préparation plus chaotique pour l’Australie. Après un premier tour très délicat face à Kohlschreiber, l’Espagnol, s’est doucement mis en route, retrouvant vite ses automatismes et sa vista. Encore trop juste physiquement, il n’a pu se hisser en finale, battu par un grand Monfils. L’Ibère a encore du pain sur la planche.
- Finaliste en 2011 (battu par Federer), vainqueur en 2010 (après avoir battu Federer en demi-finale), Davydenko retrouvait cette année le Suisse dès le premier tour. Habitué aux places d’honneurs au Qatar, le Russe s’y est cette saison incliné d’entrée, bien loin de son niveau habituel. La trentaine arrivée, Davydenko n’est plus aussi fringuant que par le passé.
Nadal encore en rodage
Quarts de finale
Nadal (n°1) bat Youzhny (n°7) : 6-4, 6-4
Monfils (n°4) bat Troicki (n°5) : 6-2, 6-3
Tsonga (n°3) bat Ramos : 6-2, 6-1
Federer (n°2) bat Seppi (n°8) : 6-3, 5-7, 6-4
Demi-finales
Monfils (n°4) bat Nadal (n°1) : 6-3, 6-4
Tsonga (n°3) bat Federer (n°2) : w.o.
Finale
Tsonga (n°3) bat Monfils (n°4) : 7-5, 6-3
Auteurs d’une très bonne semaine, Tsonga et Monfils ont tout pour briller sur dur à Melbourne. Leur tâche ne sera cependant pas simple puisque le niveau affiché sera nettement supérieur à celui de Doha. Les prochaines semaines confirmeront ou non cet état de forme.
Article réalisé par Gwendal Le Priellec
Crédits photos : AFP