Thomas Forestier : "Jouer avec l'équipe première !"

Après quelques semaines d'inactivité, pour cause d'examens et non par manque d'envie, les interviews de Roller Hockey sont de retour sur Culture Sport ! Nous continuons de faire le tour de l'effectif de l'Artzak d'Anglet. Aujourd'hui, nous partons cependant en Nationale 2 (Correspondant à la Nationale dans le Football). Vous me direz, comment Anglet peut être en Elite et en Nationale 2 ? Tout simplement car les Basques ont deux équipes. Comme Paris dans le football, avec le P.S.G. et le Paris F.C., ou à l'image de la Fondation Euskaltel Euskadi dans le cyclisme, avec Euskaltel et Orbea.

Et dans l'effectif de Nationale 2 d'Anglet se trouve Thomas Forestier. L'arrière Basque a accepté de répondre à nos questions. 

Vous retrouverez dans cette interview notre Question d'un coéquipier, avec encore une fois Kévin Chazalon, qui l'avait déjà fait pour Julien Couraud, et Jeff Ladonne, que nous avions précédemment interviewé.

Culture Sport : Thomas, à quel âge as-tu découvert le Roller Hockey ? Combien de temps après as-tu débuté en club ?

Thomas Forestier : Je pratiquais le Hockey sur glace depuis tout jeune, et je jouais souvent au Roller Hockey en dehors, avec mon frère généralement. J’ai ensuite commencé plus sérieusement le Roller Hockey à l’âge de 14-15 ans chez les Artzak dans l’équipe minime, avec laquelle nous avons fini Champion de France cette même année.

Culture Sport : Tu as donc commencé par le Hockey sur glace ?

Thomas Forestier : Oui, à l’âge de 5 ans. J’habitais au pied de la patinoire et j’ai tout de suite accroché. Je jouais donc à l’époque pour le club des Rapaces de Gap. Nous sommes ensuite revenus sur la côte Basque, à Anglet, et j’ai naturellement continué le Hockey sur glace à l’Hormadi. A partir de 15 ans, j’alternais glace et roller, pour finir par ne faire que du Roller Hockey à l’âge de 17 ans.

Culture Sport : As-tu connu d’autres Clubs que les Artzak d’Anglet et les Rapaces de Gap ?

Thomas Forestier : A part l’Hormadi et les Rapaces de Gap à la glace, je n’ai connu aucun autre club. Au roller Hockey, je suis depuis que j’ai commencé chez les Artzak d’Anglet. J’ai fait quelques entrainements avec le club de Pau, lorsque je faisais mes études mais c’est tout.

Culture Sport : Etant né à Bayonne, le fait de jouer pour l’Artzak était-il une sorte de rêve ?

Thomas Forestier : Disons que sur la côte Basque les clubs de Roller Hockey ne se trouvent pas à tous les coins de rues, mais par ailleurs les Artzak sont un très grand club et c’est un honneur pour moi de jouer aux seins de ses équipes.

Culture Sport : Tu joues en Nationale 2. Cependant, tu as fait quelques apparitions en Elite. Y’a-t-il une réelle différence de niveau ?

Thomas Forestier : Oui, la rapidité du jeu est vraiment supérieure et les systèmes de jeu bien plus appliqués. En Nationale 2, le jeu est moins structuré, alors qu’en Elite la moindre erreur commise peut être source d’occasion de but.

Culture Sport : As-tu l’ambition de faire le pas entre la Nationale 2 et la Ligue Elite ?

Thomas Forestier : Je pense que tout sportif qui évolue dans une compétition a pour souhait de toujours progresser, donc oui j’ai sincèrement envie de passer le cap. Par ailleurs, comme dis précédemment j’ai la chance de pouvoir faire quelques matchs en Ligue Elite, donc maintenant à moi de travailler et de montrer que je suis capable d’évoluer dans ce championnat, je veux jouer avec l'équipe première.

Culture Sport : Y’a-t-il des Play-off en Nationale 2, comme en Elite ?

Thomas Forestier : Oui, la formule est un peu différente, avec un découpage et dispatching des équipes par zones. Ces 4 Poules de 7-8 équipes effectuent des matchs allers et retours. Lorsque tout a été joué, les 4 premiers de chaque Poule sont qualifiés pour les Play-off. La formule des Play-off est ensuite la même que pour le championnat élite.

Culture Sport : En Nationale 2, il y a donc quatre petits championnats. Anglet fait partie de la Poule Sud-Ouest. Vous étiez cinquièmes avant ce Week-End, à deux points d’Angers, quatrième. Et ce Week-End, c’était contre Angers justement que vous jouiez. Le vainqueur accédait aux Play-Off …

Thomas Forestier : Nous avons concédé un match nul à la maison, et nous voyons donc notre place en Play-off s’envoler. Ainsi, cette année nous ne pourrons pas atteindre notre place de 6ème de France acquise la saison précédente.

Culture Sport : Est-il possible de voir deux équipes Angloyes en ligue Elite, si celle de Nationale monte jusqu'à là ?

Thomas Forestier : Non, cela est impossible. Il est stipulé dans le règlement qu'un club possédant deux équipes, dont une en Elite, ne peux présenter un second effectif en Nationale 1. Donc en Elite non plus. De ce fait, notre équipe peut évoluer au maximum en Nationale 2. Et si un jour nous nous qualifions pour la montée en Nationale 1, nous devrons laisser notre place à l'équipe ayant terminée juste derrière nous.

Culture Sport : Qui est ton favori pour cette année ? En Elite comme en Nationale 2.

Thomas Forestier : En Elite, le choix est vite fait, je vote pour Anglet. (Rires) Par ailleurs la fin de championnat risque d’être très intéressante où il n’y a plus de calculs, et chaque match doit être joué comme si c’était le dernier.

En Nationale 2, le choix est moins vite fait, vu que nous nous sommes faits éliminés. Mais je vois bien les équipes telles que La Chapelle, Garges ou encore Nîmes dans le carré final.

Culture Sport : Passons aux questions plus personnelles.

Pratiques-tu d’autres sports ? As-tu déjà fait de la Pelote, sport ultra-présent au Pays Basque ?

Thomas Forestier : Oui, je joue beaucoup au football avec Kevin Chazalon, qui pourra témoigner de mon niveau … (Rires)

Sinon plus sérieusement je me mets doucement mais sûrement au Surf, sport incontournable dans notre magnifique région. De plus, je joue régulièrement à la Pala en trinquet. Je préfère jouer en trinquet car l’aspect du jeu y est plus technique et tactique, par rapport à la Pala jouée sur Fronton. En revanche, je n’ai jamais eu l’occasion d’essayer la Cesta Punta.

J’aime bien regarder le sport à la télé, avec les amis et au comptoir, disons que c’est moins fatiguant… !

Culture Sport : Connais-tu personnellement d’autres sportifs Basques, à part Hockeyeurs bien sûr ?

Thomas Forestier : Non, à part Damien Lafourcade (ndlr, portier des Artzak) ou encore Kevin Chazalon qui s’illustrent dans n’importe quels sports je n’ai pas la chance d’en connaitre d’autre personnellement.

Ah si j’oubliais, Kevin Leguehennec qui est en bonne voie pour devenir prochainement champion sur Playstation 3 ! Ahah !

Culture Sport : Pourquoi, selon toi, le Hockey sur glace attire plus que le Roller Hockey ? Un manque de communication peut-être ?

Thomas Forestier : Un manque de communication certain, mais les choses s’accélèrent depuis peu. En effet depuis la mise en place d’un live continu lors de la Coupe d’Europe 2010 à Anglet (qui fut d’ailleurs très suivi sur le net), les moyens de communications se multiplient. De plus en plus de clubs essaient de mettre en place des lives lors des matchs hebdomadaires. Le magazine l’Equipe publie chaque semaine sur son site internet un petit article résumant l’actualité du championnat Elite, et les presses locales diffusent de plus en plus d’informations sur les différents clubs.

C’est un travail de longue haleine mais la communication de notre sport est sur la bonne voie et qui sait, peut-être que dans quelques années nous verrons les matchs de Roller Hockey sur nos téléviseurs !

Culture Sport : Quelle équipe de Hockey te fait rêver ? Qui est ton idole ?

Thomas Forestier : J’ai toujours rêvé des Detroit Red Wings, à la glace. D’ailleurs mon idole d’enfance était Steve Yzerman, centre emblématique aux 22 saisons à Detroit.

Culture Sport : Si tu veux bien, passons à notre questionnaire à deux choix.

Rock ou Jazz ?

Thomas Forestier : Hum, le rock plutôt, même si Kiki (ndlr, Kévin Chazalon) ne veut pas m’apprendre à le danser ! (Rires)

Culture Sport : L’Aviron Bayonnais ou le Biarritz Olympique ?

Thomas Forestier : L’Aviron, évidemment. Bayonne, un public, un stade, une ambiance unique, que l’on ne peut pas oublier !

Culture Sport : Et, U.M.P. ou P.S. ?

Thomas Forestier : Ahah, joker je dirais !

Culture Sport : Pour finir, que peut-on te souhaiter pour les années futures ?

Thomas Forestier : Que les blessures m’épargnent, ainsi que de la réussite dans le sport et tout le reste.

La question de Kévin Chazalon :

Kévin Chazalon : Comment arrives-tu à tenir avec un emploi du temps si chargé [Boulot (quand il ne pleut pas), console, bagarres, et le monde de la nuit !] ?!

Thomas Forestier : Je t'expliquerai que tu seras grand ... Mon jeune ! Ou bien que tu m'auras enfin battu à NHL !

Les questions de Jeff Ladonne :

Jeff Ladonne : Que penses-tu du championnat féminin ?

Thomas Forestier : Je ne comprends pas trop pourquoi cette question Jeff ... Peut-être parce que tu y es très étroitement lié ?! (Sourire) 

Jeff Ladonne : Ton poster est-il toujours au Set Club, entre celui de Kévin(s) et Damien ? 

Thomas Forestier : Malheureusement non. Je ne peux pas me permettre de faire des folies avec un tel emploi du temps ! Mais je te rassure, il a été remplacé par celui d'un mec en béquilles ... (Rires)

Nous remercions Thomas Forestier pour sa gentillesse. Merci également à Jeff Ladonne et à Kévin Chazalon. 

Propos recueillis et Article réalisé par Maxence Châble I Images : Facebook de Thomas Forestier