Plus jeune double champion du monde, Sebastian Vettel est entré un peu plus dans l'histoire de la Formule 1. Intouchable cette saison, l'Allemand s'affirme bel et bien comme le digne successeur de Michael Schumacher. Cependant, il peine à trouver sa place dans les légendes du sport automobile. Que lui manque-t-il ? Analyse.
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. »
La citation résume parfaitement la situation. Vettel a été sacré à quatre courses de la fin alors que les talents sur la grille font légion. Ni Hamilton, ni Button, ni Alonso, ni Schumacher, onze titres à eux quatre, n'auront inquiété l'Allemand. Cette saison, il n'aura manqué qu'une fois le podium et son nombre de tours passés en tête est absolument incroyable. Si l'édition 2010 avait tenu les spectateurs en haleine jusqu'au bout, le cru 2011 était déjà plié à la mi-saison...
Certes, l'on ne peut pas reprocher à Vettel de disposer de la meilleure voiture du plateau mais son titre 2011 laisse un goût amer, puisque acquis sans rencontrer la moindre difficulté. Cela fait bien sûr penser aux titres de Schumi au début du nouveau millénaire, et l'on sait aujourd'hui à quel point le sextuple champion du monde est décrié.
« Un marchand de boisson »
Pour le Britannique Lewis Hamilton, Red Bull n'est et ne sera qu'un « marchand de boisson ». Si ces propos peuvent sembler hypocrites de la part de quelqu'un qui manifeste son désir de rejoindre l'écurie autrichienne, il faut tout de même avouer qu'ils sont exacts. Pour l'anecdote, Red Bull a acheté l'écurie Jaguar en 2005 et a été sacrée championne du monde l'an dernier. L'exploit est certes considérable mais qu'est ce que 6 ans de présence en Formule 1 valent à côté d'écuries mythiques telles Renault, Williams, McLaren ou Ferrari ? Rien, bien sûr. Un titre de l'Allemand pour une de ces écuries aurait été hautement plus salué par la presse et les experts.
Si Vettel veut vraiment entrer dans la postérité, il devra obligatoirement rejoindre la Scuderia. Avouez que la marque au cheval cabré a quand même plus de classe qu'une marque de boisson à la taurine ! Jenson Button a, lui, bien compris ceci. Résultat : l'Anglais a quitté Brawn GP après son sacre pour rejoindre McLaren et Hamilton. Un pari osé mais qu'il est en train de réussir. A Vettel de s'en inspirer.
Article réalisé par : Etienne Escuer l Images : gpnow / guilderedbull