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Retrouvez-nous sur cultureSPORT.net / culture SPORT est un jeune média global entièrement consacré à l’actualité sportive et dédié à tous les pratiquants : professionnels comme amateurs, féminins et masculins, valides ou en situation de handicap, des plus jeunes aux plus anciens.


Yann Maillet (RHAF) : "Notre sport n’est pas logé à la même enseigne"

Publié par Nicolas Gréno et Maxence Châble sur 29 Juin 2011, 11:08am

Catégories : #Roller hockey

YMDans le but de promouvoir le roller-hockey, sport qui croît d’année en année,  nous nous sommes affiliés avec le site spécialisé Roller Hockey and Fun. Avec eux, sur Culture Sport, vous pourrez suivre le Mondial, qui débutera la semaine prochaine, en Italie. L'équipe de France a "les capacités pour devenir Championne du Monde" selon Yann Maillet, le co-fondateur et rédacteur en chef de RHAF. Nous vous proposons maintenant de lire son interview. A voir aussi quelques extras en fin d'entretien.


 Les questions de Culture Sport 

 YM2
Maxence Châble : Pourquoi as-tu décidé de créer Roller Hockey and Fun ?

 Yann Maillet : Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, je ne suis pas le créateur de RHAF. Le site a été fondé en 2009 par Grégory Gallo et Sébastien Fumaz. Ils étaient des utilisateurs assidus du forum de Roller Hockey France et un jour, ils ont voulu monter leur propre site. RHAF a d’abord été un forum, via le .com, puis le .info est né ensuite pour devenir un site qui devait permettre aux gens de publier les communiqués de leur équipe ou de leur club.

Maxence Châble : Donc comment as-tu rejoins l’aventure ?
Yann Maillet : A l’automne 2009, j’ai fait la connaissance de Sébastien Fumaz. Nous avons discuté de ce qu’était alors RHAF et il m’a proposé de rejoindre son équipe. L’idée au départ était de mettre en avant les joueurs de l’Elite et de l’équipe de France que je connaissais pour la plupart. Puis peu à peu, j’ai repris goût à mon ancien job et j’ai proposé à Sébastien de prendre un rôle plus important pour donner une orientation plus « professionnelle ». Je suis aujourd’hui le rédacteur en chef du site, mais j’ai la chance d’avoir une équipe de passionnés à mes côtés. Le temps qu’ils donnent tous pour faire vivre ce site est quelque chose qui mérite un immense coup de chapeau. Les gens qui nous lisent l’oublient parfois…

Maxence Châble : Nous savons que tu as donné vie, avec quelques amis, au club de Rouen. Pour quelles raisons n'es-tu pas resté là-bas, et donc jouer à un haut niveau ?
Yann Maillet : Il s’agissait en effet des Spiders, mais ce n’était pas encore le club de Rouen. C’est une aventure de copains. Les frères Benoît et Benjamin Saunier, Guillaume Cantais, Sébastien Prieur, Jérémy Barré, Edouard Schild, Antoine Duperron, Jean-Roch Lebret… Nous étions tous des fans du Rouen Hockey Club. Le club est né sur un parking d’hôtel près de chez nous. Puis il a grandit, nous avons participé aux Open Rollerblade, au premier championnat de France en 1995. J’ai déménagé de Rouen en 1996 car mes parents sont partis vivre à Montpellier. Par la suite, le club des Spiders et a pris son envol sous la présidence de Jean-Pierre Laisné à Bonsecours puis à Rouen ensuite. La famille Labreux et Orlando Cudicio sont pour beaucoup dans la croissance qu’a connue le club. Je les en remercie vraiment, il y a une part affective évidente quand je parle des Spiders, ça restera mon club, forcément. Par la suite j’ai eu la chance de jouer dans la grande équipe de Montpellier de la fin des années 90 alors que j’étais encore un Junior et de porter ensuite le maillot des Castors de Seyssins aux côtés de Jeff Zapata et de Monsieur Nicolas Nelh. Mais je n’ai jamais été et n’aurais jamais pu être un grand joueur pour autant, j’étais bien trop faignant pour ça.

Maxence Châble : On sait aussi que tu as été barman à Montpellier. Qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ce métier, qui te correspond plutôt bien quand on connaît ta personnalité ?
Yann Maillet : Ok, merci les gars pour la réputation… Plus sérieusement, après le Bac, j’ai voulu rentrer dans un cursus universitaire en attendant de pouvoir intégrer une école de journalisme, mais j’ai très vite compris que la fac, ça n’était pas un truc pour moi. Beaucoup trop de liberté, je n’allais jamais en cours. J’ai arrêté au bout de deux ou trois semaines, puis j’ai rencontré quelqu’un qui est devenu un très bon ami par la suite, Pascal Leraille, qui m’a proposé de travailler dans sa brasserie. L’année suivante, j’ai intégré l’école de journalisme de Paris, en alternance. Donc je n’ai jamais voulu être barman de métier, mais journaliste. J’ai bossé pour Le Journal du Hockey (LJDH), le journal But (football), Radio France, le Dauphiné Libéré puis L’Equipe pour finir. J’en profite pour rendre hommage à trois vrais amis que j’ai gardés dans le métier de journaliste sportif. Thibaut Larue (mon cher Patrick) de Sport Auto, Ivan Bonet du journal But et Benoit Prato du Dauphiné Libéré. Et concernant le travail de barman, si vous voulez des adresses de bars sympas Nicolas et Maxence, je peux vous en trouver plusieurs sans problème. Mais vous êtes encore trop jeune pour les fréquenter…

Maxence Châble : As-tu d'autres projets pour l'après RHAF ?
Yann Maillet : Pour le moment, RHAF, via une association que nous venons de créer est mon unique activité. J’ai pris la décision de retourner dans le secteur des médias et de la communication après plusieurs années passées dans d’autres filières. Mon ancien métier me manquait mais je ne m’en rendais pas vraiment compte. J’aime écrire, j’aime partager les informations et je suis passionné par le commentaire de matchs en direct. Donc, j’espère qu’il n’y aura pas d’après RHAF. En deux ans, la courbe de progression de l’audience du site a été vertigineuse, au-delà de tout ce que nous pouvions espérer. C’est la preuve qu’un marché existe. Nous avons des projets associés, en parallèle, mais il est encore un peu tôt pour en parler. Beaucoup nous prennent pour des fous, mais si on n’essaie pas on est certain de ne pas réussir. Je suppose aussi que ce que nous sommes déjà parvenus à faire dérange des gens qui pensaient que nous n’étions pas assez bons ou trop amateurs. Nos audiences qui augmentent en moyenne de 15 à 20% par mois (en termes de nouveaux utilisateurs) sont une réponse plutôt claire je trouve.

Maxence Châble : Que penses-tu de la victoire des Artzak ?

Yann Maillet : Ah, la question piège… Elle me paraît logique aux vues de la saison qui s’est écoulée. Le leader de la saison régulière est champion de France, je ne vois pas ce que l’on peut dire. Anglet avait manqué les deux premières échéances en coupe d’Europe et en coupe de France et peut-être que ça leur a servi. Après leur défaite 8-4 lors de la finale aller, je faisais partie de ceux qui pensaient impossible le renversement de situation. Non pas qu’Anglet n’en était pas capable, mais surtout parce que Rethel est toujours une grande équipe et que ses joueurs d’expérience ne pouvaient pas laisser filer le titre avec une telle avance selon moi. Le match retour ne laisse aucune place au doute, le score de 12-4 est lourd et je pense même que sans un grand Martin Bradette dans la cage de Rethel, ça aurait pu être plus épais encore. Je profite de cette question pour faire une petite mise au point. On reproche beaucoup à RHAF de parler plus d’Anglet que des autres clubs. Les Artzak sont un club qui communique et qui a compris l’importance de cette notion. Il est logique que nous publiions leurs communiqués de presse, comme tous ceux qui nous sont envoyés. Le jour où tous les clubs feront cette démarche, nous parlerons plus de tous les autres. Après, oui, j’ai des potes à Anglet, je ne m’en cache pas. Mais j’ai aussi des potes à Rethel, à Rouen, à Angers, à Grenoble, à Amiens, à Nice, à Villeneuve, à Paris et dans pas mal d’autres équipes. Je suis dans ce sport depuis 1993, alors forcément, ça crée des liens.

Nicolas Gréno : Anglet-Rethel : c’est un classico pour toi ?

Yann Maillet : Sportivement, c’en est devenu un, oui. Mais historiquement, le vrai classico du roller hockey français serait plus un Angers – Grenoble, un Paris XIII – Lille ou ce genre de confrontation entre des équipes historiques. Je crois, mais je peux me tromper, que Grenoble est le plus ancien club de France. Angers ne doit pas être loin derrière. Aujourd’hui, Anglet est le meilleur club et Rethel celui qui a marqué l’Histoire. Ce qu’ont fait les joueurs de l’ERA, ça ne se reverra peut-être jamais. Gagner quatre coupes d’Europe, sept titres de champion et huit coupes de France en à peine moins de dix ans, c’est une performance que peut de clubs sportifs ont pu réaliser dans notre pays, tous sports confondus. On peut dire ce qu’on veut au sujet de Didier Lefebvre, le président de Rethel qui a énormément de détracteurs, mais moi j’estime que c’est quelqu’un qui mérite le respect pour ce qu’il a fait. Si notre sport en est là, c’est aussi parce qu’il a tiré tout le monde vers le haut, comme Angers et Seyssins l’avaient fait avant lui mais avec une dimension bien plus grande encore.

Nicolas Gréno : L’équipe de France réalisera-t-elle un bon Mondial ?

YM4Yann Maillet : C’est mon vœu le plus cher. Je veux dire, que ce soit cette année ou dans celles qui viennent… Je connais le sélectionneur national depuis assez longtemps, même si nous sommes restés fâchés près de dix ans (rires) et je sais que pour lui un vrai bon Mondial, ça voudra dire être champion du monde. Et les joueurs dont certains sont des amis pensent pareil que leur coach. La médaille d’argent on l’a déjà gagné deux fois, la médaille de bronze une fois… La France a la capacité d’être championne du monde, tout le monde le dit. Junior Cadiz, Greg Thompson, Roman Handl, Julian Walker sont tous de très bons joueurs, mais on dit quoi des Français ? Ils sont réputés pour être parmi les meilleurs patineurs du monde. Hugo Rebuffet, Renaud Crignier, Julien Thomas, Karl Gabillet, Jeff Ladonne, Julien Couraud, pour ne citer qu’eux… Ce sont eux aussi des joueurs de classe mondiale.
Cet été, il faudra accrocher la première place du groupe pour ne pas tomber en playoffs contre les Suisses ou les Tchèques. Mais il ne faut pas oublier nos Féminines et nos Juniors. Les filles ont été en demi-finale l’an dernier alors que le groupe était en pleine refonte, pourquoi pas une finale cette année ? Et le groupe Junior est réellement excellent, surtout avec la présence de Monsieur Lambert Hamon (petite private joke). Ça peut être l’année des Français(es), clairement.


Nicolas Gréno : Dans une dizaine d’années, le roller-hockey sera-t-il un sport reconnu en France ?

YM5Yann Maillet : Quand les collectivités locales joueront vraiment le jeu, oui, sans doute. Didier Lefebvre a montré que quand on est soutenu et qu’on a une vraie force de frappe financière, on peut faire de grandes choses. Je ne dis pas qu’il ne faut que ça mais c’est le nerf de la guerre si on veut grandir. Malheureusement, aujourd’hui, les collectivités ne font pas leur travail vis-à-vis des clubs de roller hockey. Aucun président ne pourra le dire ouvertement, je les comprends, mais notre sport n’est pas logé à la même enseigne. Je ne vais pas nous comparer au foot, au rugby, au basket ou au tennis, mais avec d’autres sports plus anonymes comme le water-polo, le base-ball ou le foot US. A niveau de compétition égale, l’Elite par exemple, les subventions sont presque toujours bien plus conséquentes pour les autres sports que pour notre discipline. Quand cette donnée changera, alors oui, le roller hockey prendra une vraie importance. L’argent, ça ne doit pas seulement permettre de gagner des titres, ça permet aussi de payer des éducateurs comme il se doit et d’avoir de vrais moyens de formation, humains et matériels. On n’a pas assez d’entraîneurs diplômés ? Je suis sûr que quand on pourra les payer décemment, on en aura plus. Quand je sais que la Région PACA ne donne pas un centime au club de Nice ou que l’adjoint chargé des sports à la ville d’Anglet n’a même pas daigné se déplacer pour voir la finale retour en Elite, je me demande si on ne se moque pas un peu de nous. C’est pour ça aussi que je tire mon chapeau à tous les présidents de tous les clubs de France, ils font des miracles chaque année avec des moyens souvent dérisoires. Et enfin, certains clubs de France jouent dans des gymnases qui ne servent pas notre cause, et ça aussi, c’est de la responsabilité des collectivités. Je rappelle qu’une patinoire coûte dix millions d’euros, un gymnase équipé de balustrades et d’un sol spécifique, c’est très nettement moins cher…

Nicolas Gréno : Comment trouves-tu notre site ?

Yann Maillet : Je trouve le concept génial ! J’aurais rêvé avoir ça quand j’avais quinze ans, mais internet n’existait encore qu’à peine. Les rédactions sportives ne font pas assez confiance aux jeunes, bien souvent parce que les plus anciens sont solidement accrochés à leur place. Votre travail est très bon et la vision que vous avez de l’actu est juste. J’espère vous voir grandir et prendre plus d’importance encore, voire pourquoi pas, faire naître des vocations.

Nicolas Gréno : Quels sont tes autres sports favoris ?
Yann Maillet : Le hockey sur glace naturellement. Mais j’aime aussi beaucoup le rugby, le foot US, le cyclisme même si ce sport est dirigé par des truands qui finiront par le faire mourir. Je suis un inconditionnel du Moscato Show également. Et puis, j’adore battre Julien Couraud à FIFA et Damien Sautes à NHL, mais aussi les barbecues chez Raphaël Facchini autour d’un bon rosé, ou deux…


 Les questions humoristiques des « amis » 

Sébastien Fumaz, co-fondateur de RHAF

Sébastien Fumaz :
Alors, il parait que c'est toi le gars sans scrupule qui, en un peu plus d'un an, a fait de RHAF un haut lieu de l'info et du racolage ? Tu n’as pas honte des fois ?
Yann Maillet : Je n’ai honte de rien Seb, tu devrais le savoir. La preuve la plus irréfutable est que tu fais toujours partie de mes amis. Et puis je rappelle que faire de l’info, c’est forcément du racolage d’une certaine façon… »

Sébastien Fumaz : C'est qui ton joueur préféré en équipe de France ?
Yann Maillet : C’était Benjamin Desroches, mais depuis sa retraite internationale, je me sens orphelin… Mon joueur préféré chez les Bleus aujourd’hui, tout le monde le sait, c’est Roman Dieu Preval !

Sébastien Fumaz : De nombreuses personnes m'ont confirmé que tu entretenais d'étroites et de bonnes relations avec les joueurs de l'équipe de France d'Anglet. C'est pour cette raison que tu te fais l'Ambassadeur des Angloys sur Roller Hockey Artzak Fun ?
Yann Maillet : Evidemment ! Et j’espère même qu’un jour toute l’équipe de France jouera pour Anglet. Je vais proposer au comité national de changer de nouveau le logo de l’équipe nationale pour mettre celui des Artzak à la place !

Sébastien Fumaz : Est-ce parce que tu as eu vent que la médecine avançait sur les cellules souches, que tu ne prends aucun soin de ton foie ?
Yann Maillet : Je prendrai soin de mon foie le jour où tu arrêteras d’enfreindre la loi sur l’usage des stupéfiants.

Sébastien Fumaz : Un dernier mot pour Tina et ton idole Itan ?
Yann Maillet : Le dernier album de Tina Turner est loin d’être son meilleur. Et mes seules idoles, sont Benjamin Desroches et Nicolas Nelh !

Raphaël Facchini, entraîneur du HC Lyon

Bonjour, je suis la grande, l'unique, Lulu la Nantaise. Je connais bien Yann Maillet, personnage historique du paysage français du hockey mais aussi de mes établissements nocturnes, notamment le Fuckin Blue Boys ! Yann Maillet plusieurs questions…


Raphaël Facchini : Tout d'abord, vous avez eu un grave accident de cheville lors d'une réunion de travail un soir, avec vos nombreux associés. Comment allez-vous aujourd'hui ?
Yann Maillet : Je vais mieux merci, mais j’ai bien cru que cette fois j’avais avalé la trompette pour de bon ! »

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Raphaël Facchini : Vous adorez parler de vin (très bon d'ailleurs) avec de jolies filles de hockey. D'où vous vient cette passion ?
Yann Maillet : J’ai reçu une excellente formation par un ami, Raphaël Facchini que l’on surnomme également La Trapanelle, bien aidé par Régis Lebrun et Jean-Marc Thierion. »

Raphaël Facchini : Vous êtes l'ambassadeur du nouveau GPS lyonnais. En quoi consiste votre rôle ?
Yann Maillet : Le nouveau concept c’est mettre deux heures à faire vingt-cinq kilomètres et d’en faire près de cent au final, pour se voir escorter par la police en fin de parcours. Mais bon, c’est ma femme qui conduisait, c’est difficile de lui en vouloir, la pauvre…  Et puis ce n’est pas non plus de sa faute si tu habites un trou perdu ! »

Raphaël Facchini : Le nom de votre nouveau hobbies est RHAF ... C'est un petit clin d'œil à votre "ami mythomane et voleur" ?
Yann Maillet : En quelque sort oui. D’ailleurs, nous allons ouvrir une nouvelle rubrique, Arnaques en tous genres, nous comptons sur lui pour nous aider à la développer. »

Raphaël Facchini : Si je vous dis Edmée ? Vous me frappez ?
Yann Maillet : Non mais je vous dis "Foutez moi l’camp ou j’te tape ! "

 

Article réalisé par Nicolas Gréno l Propos recueillis par Maxence Châble et Nicolas Gréno l Images : Roller Hockey and Fun/DR

 

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