Le Tour de France vu par les Gens de Juillet (3/4)

Publié par Nicolas Gréno sur 10 Août 2011, 23:17pm

Pour clôturer comme il se doit la fin du Tour de France 2011, nous avons recueilli les réactions d’acteurs de la Grande Boucle. Ils sont tous passionnés mais ont vécu cette 98e d’une manière différente. Certains faisaient parti de la caravane publicitaire alors que d’autres ont regardé l’épreuve depuis chez eux voire d’un peu plus de l’intérieur.

Numéro 1 et numéro 2 (déjà publiés) l Numéro 4 (à venir)

Florent Rols, rédacteur Culture Sport : « Quelques souvenirs comme quatre Australiens rencontrés le lendemain de la victoire d’Evans »

« Cette Grande Boucle 2011 m’a semblé un brin rapide avec un certain goût d’inachevé. En effet, depuis tout petit, le Tour de France était devenu l’attraction pendant quelques jours de juillet. Habitant proche du Massif Central en direction des Pyrénées, le Tour passe très souvent proche de chez moi et cette année encore il a frôlait ma maison. Malheureusement, le travail et les obligations m’ont totalement empêché de voir départs et arrivées de quasiment toutes les étapes. Les rares souvenirs que j’ai sont les belles victoires de la Garmin-Cervélo aux Essarts et d’Hushovd à Lourdes. Les seules étapes que j’ai pu voir. Les autres c’est grâce au travail de Jean René et de ses résumés que j’ai pu être au « contact ».
J’aurais quand même quelques souvenirs comme quatre Australiens rencontrés le lendemain de la victoire de Cadel Evans. Très amicaux et feuilletant l’équipe que j’avais acheté le matin, ces Aussies m’ont permis de passer un après midi jovial sous un temps maussade. Voilà pourquoi cette Grande Boucle m’a paru si rapide car les années précédentes, j’avais passé des après-midi entre amis à commenter ou contempler les attaques, les défaillances et les arrivées.
Ce Tour restera quand même pour moi un élan sans précédent vers la mondialisation du cyclisme avec Cadel Evans ou l’armada de Norvégiens !
Puis, une tristesse pour les trop nombreuses chutes de Juan Antonio Flecha, Johnny Hoogerland, Alexandre Vinokourov et les autres que j’oublie… une tristesse également pour Robert Gesink, qui est totalement passé à côté de son Tour de France, et enfin une profonde admiration, qui s’est vue renforcée, pour Tom Danielson, 9ème du classement général. »

Maxence Châble, interviewer Culture Sport : « Un maillot à pois sur les épaule d'un vrai grimpeur avec Samuel Sanchez »

« C’est le plus beau Tour de France auquel j'ai assisté. Des premières étapes un peu plus intéressantes qu'à l'habitude du fait des arrivées difficiles, de belles étapes de montagnes, très difficiles, surtout dans les Alpes. Et concernant les coureurs, la victoire d'Evans qui la mérite bien, un Contador qui n'est plus invincible et qui commence à attirer la sympathie du public, un maillot blanc à pois sur les épaules d'un vrai grimpeur avec « Samu » Sanchez, un maillot vert remporté par le meilleur sprinter en vitesse pure, et pas par le plus polyvalent. Mais aussi les deux coups de panache consécutifs respectivement d'Andy Schleck et d'Alberto Contador. Le premier avec succès, mais en attaquant à 60 km de l'arrivée, le deuxième sans victoire, mais en attaquant à 100 km de la ligne. Ca faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu ça, et pour moi, c'était même la première !
Mais ce que je retiens personnellement, c'est la victoire de Sanchez à Luz-Ardiden, dix ans après celle de Laiseka ici-même, qui constituait la première d'Euskaltel sur le Tour ! Donc un Tour de France magnifique, au niveau des coureurs, mais aussi, pour ne pas oublié notre Paulo national, au niveau des paysages ! »

Patrice Aguer, traducteur Culture Sport : « Ce Tour m'a laissé un goût d'inachevé »

« Pour ma part, comme chaque année, j'ai suivi le Tour avec une grande attention. Et plus particulièrement, mon équipe, celle de tout le peuple basque : Euskaltel-Euskadi ! J'ai été les encourager dans l'étape Pau-Lourdes. Je retiendrai pour ce Tour le panache de Samuel Sanchez qui s'est battu dans chaque étape pour finalement en gagner une, le maillot à pois et finir 2 fois 2ème. Il manque cette petite victoire à l'Alpe d'Huez qui aurait pu être extraordinaire. Mais il faut savoir perdre quelques fois. Je vais aussi retenir le fait que ce Tour m'a laissé un goût d'inachevé. Les premières étapes où les favoris se neutralisaient m'ont un peu exaspérées. C'est peut être tout simplement "le grand nettoyage" qui fait effet car ils semblaient tous au maximum. Enfin, je suis satisfait de la performance des français, ça fait toujours plaisir. Maintenant, j'attends 2012 et pourquoi pas dans quelques années, un départ du Pays Basque. »

Article réalisé et propos recueillis par Nicolas Gréno l Image : AFP