Aitor Perez Arrieta ne fait pas parti de la famille de José Luis Arrieta, membre de l’équipe Ag2r La Mondiale, qui mettra, pour la petite histoire, un terme à sa carrière fin 2010. Non non, rien avoir. Ce coureur Espagnol, trentenaire, possède un palmarès plutôt maigre. Il n’empêche, ce Basque est un bon équipier, un gregario qui a disputé les trois Grands Tours. La Grande Boucle cette année avec la Footon-Servetto (82ème), la Vuelta, son tour national, l’an passé (111ème) avec la formation Contentpolis-Ampo, et le Giro, où il réalise sa meilleure performance en 2007 (32ème), sous les couleurs de la Caisse d’Epargne.
Culture Sport : À quel âge as-tu commencé le cyclisme ?
Aitor Perez Arrieta : J'ai débuté tard, vers seize/dix-sept ans, en junior deuxième année.
Culture Sport : Pourquoi ce sport ?
Aitor Perez Arrieta : J'ai toujours aimé le cyclisme. Mais quand j’étais petit je pratiquais le foot. Lorsque j'ai arrêté, j'ai essayé le vélo et me voici ici aujourd'hui dans les pelotons.
Culture Sport : Tu es passé professionnel en 2004, à vingt-six ans donc. C’est assez tard pour un coureur cycliste non ?
Aitor Perez Arrieta : Il n'est jamais trop tard pour commencer. Mais le plus dur est de prendre le rythme du vélo. En plus, à mon époque, il y avait beaucoup de concurrence et peu d'équipes.
Culture Sport : Tu as "seulement" quatre victoires à ton palmarès. Est-ce que cela s’explique par le fait que tu es arrivé tardivement chez les pros ?
Aitor Perez Arrieta : Il me manque certainement un peu de qualité et de chance.
Culture Sport : En sept années professionnelles, tu as connu six équipes différentes. Ressens-tu le besoin de changer d’air souvent ?
Aitor Perez Arrieta : Ce n’est pas que j’en ai besoin. C’est souvent pour des circonstances particulières qui font que je change d’équipe. Je n’ai donc pas tout le temps choisi de m’en aller.
Culture Sport : En parlant de tes équipes, resteras-tu chez Footon-Servetto, qui deviendra Geox l’année prochaine ?
Aitor Perez Arrieta : Je ne sais pas du tout ce qu'il va se passer pour la saison 2011.
Culture Sport : Tu es Basque. Quand on parle des Basques dans le cyclisme, on évoque souvent Euskaltel-Euskadi. As-tu déjà eu des contacts avec eux ? Beaucoup de supporters d’Euskaltel aimeraient bien te voir en orange. Est-ce possible ?
Aitor Perez Arrieta : La vérité est que personne n’a vraiment montré un grand intérêt pour moi. J'aurais aimé porter haut le nom de mon village. Mais personne ne m'en a donné l'occasion.
Culture Sport : Cette année, ton principal résultat est une deuxième place au Tour de Rioja. Cela veut dire que tu grimpes bien. Comment expliques-tu que tu n’aies pas plus de résultats ? Sûrement parce que tu as toujours été un équipier modèle non ?
Aitor Perez Arrieta : Je ne sais pas. Chez les professionnels, la concurrence est très rude. Il ressort toujours un adversaire très fort.
Culture Sport : Quelles sont les courses auxquelles vas-tu prendre part pour le reste de la saison ?
Aitor Perez Arrieta : Je ne le sais pas encore, mais nous avons fait le plus gros de la saison.
Culture Sport : Quand on a appris la sélection de l’équipe Footon-Servetto pour le Tour, beaucoup de gens ont été mécontents. Ils auraient préféré voir Vacansoleil par exemple. Que dis-tu à ces gens ?
Aitor Perez Arrieta : Nous sommes une équipe Pro Tour. Nous avions donc une place assurée pour disputer la Grande Boucle cette année. Les gens le savaient très bien. Je ne trouve pas juste qu'on nous rabaisse. Nous avons une formation jeune bâtie pour le futur. Je pense que cela s'est vu pendant le Tour. La Footon a dépassé les espérances de certaines personnes.
Culture Sport : Lors du Tour de France, on a notamment pu remarquer le jeune Rafael Valls. Que penses-tu de lui ? L’entente est bonne entre vous ?
Aitor Perez Arrieta : Rafael a devant lui une grande et belle carrière. C'est une personne gentille et d'une grande humilité.
Culture Sport : Cette année, Alejandro Valverde s’est fait suspendre à cause de son implication dans l’affaire Puerto. Tu as couru avec lui à la Caisse d’Epargne. J’imagine que tu doutes sérieusement de la culpabilité d’Alejandro ? Penses-tu qu’il reviendra au plus haut niveau quand il aura purgé sa peine ?
Aitor Perez Arrieta : Je ne doute pas de lui, je suis sûr qu’il est propre. Alejandro reviendra encore plus fort.
Culture Sport : À trente-trois ans, songes-tu à prendre ta retraite ?
Aitor Perez Arrieta : Je désire continuer ma carrière. Malgré mon âge, je ne me sens pas fatigué.
Culture Sport : Que pouvons-nous te souhaiter ?
Aitor Perez Arrieta : Continuer à être cycliste pro.
Merci à Aitor Perez Arrieta pour sa disponibilité.
Propos recueillis par Maxence Châble l Traduction réalisée par Patrice Aguer l Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Uci Pro Tour (Aitor Perez Arrieta, en 2006, sous les couleurs de la Caisse d'Epargne)