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Alberto Contador: "Je vais travailler avec archarnement pour que la justice soit rendue"

Publié par Geoffrey Beyney sur 28 Janvier 2011, 16:36pm

Catégories : #CYCLISME

Le coureur espagnol Alberto Contador a tenu une conférence de presse ce vendredi à Majorque pour réagir à la sanction proposée par la Fédération Espagnole de Cyclisme il y a deux jours en raison de son contrôle positif au clenbutérol sur le dernier Tour de France, dont il est le vainqueur. Au côté de Bjarne Riis, son directeur sportif chez Saxo Bank-Sungaard, c'est un homme effondré et attristé, désolé de la situation actuelle, qui s'est exprimé. Dans la continuité de toutes ses allocutions télévisées depuis l'annonce de ce contrôle positif. Aussi, la présence de Bjarne Riis était sans doute un moyen d'assurance et de réconfort pour le coureur de Pinto. Lui qui avait avoué s'être dopé durant son Tour de France victorieux en 1996 devançant Jan Ullrich, un autre futur cycliste ébranlé par les affaires.Il n'y alors rien d'étonnant à ce que le danois ait introduit la conférence. "Le Code de l'A.M.A. (Agence Mondiale de lutte contre le Dopage) prévoit que la fédération ne suspend un coureur que pour une faute significative pour accroître ses résultats, relate-t-il. Et il ne semble pas que Contador ait commis une faute significative pour améliorer ses résultats", constate-t-il dans la pratique. Il est vrai que les traces de Clenbutérol dans les analyses de "el Pistolero" sont infimes à 10 (-2) selon le professeur de Mondenard, ancien médecin du Tour de France. Soit une dose inférieure à celle légale. Pour autant, le simple fait d'avoir ingéré une telle substance, même infime soit-elle, suffit pour être dans l'illégalité. "Ce produit est interdit. Sanctionner me paraît donc logique même si la quantité de clenbutérol retrouvée est infinitésimale", a rappelé Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, suite à la notification de la sanction. Quoi qu'il en soit, c'est la raison pour laquelle la Fédération espagnole n'a opté que pour un an de sanction. Selon le professeur de Mondenard, cette sanction n'est en réalité la confirmation de la jurisprudence établie en octobre par la Fédération italienne qui avait sanctionné pour une durée d'un an du coureur transalpin Colo pour les mêmes raisons  que Contador lors du Tour du Mexique. Comme l'espagnol, Colo avait invoqué une intoxication alimentaire, en vain. De surcroît, pour l'ancien médecin du Tour de France, si la Fédération ibérique s'est alignée sur la jurisprudence italienne, c'est bien pour ne pas trop sanctionner son coureur qui est un modèle.

Une sanction de l'hypocrisie
Pour certains, cette sanction n'a d'ailleurs pas lieu d'être, invoquant les traces infimes de clenbutérol, d'autant plus que la commission antidopage de l'U.C.I, qui n'a pas été consultée par la commission qui a tranché, avait affirmé que les traces de clenbutérol "n'ont manifestement aucune influence sur le rendement du coureur", déclarait Juan Carlos Castano, président de la R.F.E.C.. Mais il est vrai que des traces de résidus plastiques laissant éventuellement présumer une transfusion sanguine ont été découvert. Pourtant, c'est bien le clenbutérol qui est toujours visé. A cet égard, l'affaire est pour le moins étonnante. D'autant que ni l'U.C.I., ni l'A.M.A. n'a pu apporter de preuves quant à une injonction volontaire de ladite substance. En tout cas, pour le professeur Mondenard, celle-ci fait partie des substances qui ne peuvent être ingérées qu'intentionnellement. Or, l'hypothèse de la contamination alimentaire invoquée par Alberto Contador reste possible. Au Mexique, plus de 18% des vaches sont contaminées au clenbutérol. La procédure a alors de quoi être critiquée. "C'est une honte, la façon dont s'est déroulée ces derniers mois la procédure et une honte que la presse ait été avertie avant moi, critique l'espagnol. J'ai pu voir comment ce sport que j'aime et pour lequel je consacre ma vie et pour lequel j'ai souffert (il a été gravement blessé en 2006 échappant de peu à la mort. Sauvé, il ne devait pas remonter sur un vélo, ndlr) est obsolète".

"Il faut réviser ce Code"
En effet, c'est l'avis de nombreux spécialistes. Toutes les instances, en voulant maîtriser la situation, sont responsables des carrences, sur le dopage s'agissant du cyclisme. "On est en présence d'un code obsolète, dépassé, lâche le coureur accusé. Un règlement qui a été rédigé il y a de nombreuses années, alors que certains produits n'existaient pas encore. Franchement, il faudrait adapter les règlements à l'avenir, sinon on aura encore de faux positifs, poursuit-il. Il faut réviser ce code". Le message est clair et il met en avant la rupture quant à ce système auquel il croyait avant cette affaire. "Depuis le début de ma vie, j'ai subi plus de 500 contrôles antidopages inoppinés, relate-t-il. J'ai même dû sortir d'un cinéma en plein milieu d'un film. J'acceptais parce que j'avais confiance en ce système anti-dopage. Maintenant, je n'y crois plus". Des contrôles toujours rêvelés sein, affirmant son honnêteté: "Je peux le dire la tête haute. Je pense être un exemple d'honnêteté", dit-il. Même un exemple pour beaucoup. C'est pour cela que je ne me suis jamais dopé", poursuit-il.

El Pistolero est prêt à se battre
"Que vais-je devenir", se demandait l'espagnol. Tout le monde se poser cette question. Allait-il prendre sa retraite comme il avait affirmé si une sanction lui était imposée? Allait-il l'acceptait ou, au contraire, allait-il se battre comme un beau diable comme s'il était sur la route du Tour face à Andy Schleck? Aujourd'hui, la réponse est claire. "Je vais travailler avec archarnement pour que la justice soit rendue", a-t-il déclaré. Pour preuve, ses avocats ont préparé un dossier de plus de 500 pages qui démontre que son contrôle positif peut être avérée par une contamination alimentaire. "Si je n'y arrive pas, je ferai appel là où il le faut pour prouver mon innoncence et ce, jusqu'à la fin, répond-il à un journaliste. A de nombreuses exceptions, j'ai failli arrêter, exploser. Mais j'ai préféré, par respect, rester. Je ne peux plus abandonner". Il est donc clair que le triple vainqueur de la Grande Boucle, peut-être bientôt le double, a décidé de se battre. Lui qui ne cache pas sa déception quant à la décision qui lui a été notifiée mercredi dans la soirée, alors même que cette information ne devait intervenir que le jeudi matin. "Je suis très déçu quant à cette proposition. Quand j'y réfléchit, ça me paraît être une honte. C'est un cirque", énonce-t-il. Désormais, la question qui se pose est de savoir quelle va être la décision du Tribunal Arbitral du Sport (T.A.S.) qui va être saisi dans les dix jours? Alberto Contador a-t-il conviancu? Pourra-t-il être sur le Tour cette année, ou reviendra-t-il l'année prochaine? Voire dans deux ans si le T.A.S. décide d'accroître la sanction? Car en principe, soit un coureur est blanchi, soit il écope de deux ans. Et non pas de sanction intermédiaire. Un avenir proche nous le dira.

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