Au Pays Basque, le surf occupe une certaine place dans la culture sportive. Avec le rugby, c'est une discipline de base, presque indéboulonnable, sur la Côte Atlantique. Mais je dois l'avouer. Je ne suis pas un grand fan de surf. Je suis conscient, cela peut choquer certains d'entre vous. Le pratiquer, ce n'est certainement pas pour moi. Le regarder sûrement. Un peu plus du moins. A la télé, c'est toujours agréable d'observer les plus grands professionnels réaliser de sublimes figures. Toutes plus belles les unes que les autres. Les surfeurs sont des champions hors normes qui glissent presque trop facilement sur les vagues. Des créateurs, des artistes, des génies.
Andy Irons en faisait parti.
Je n'ai pas de grandes connaissances en matière de surf. Mais je connais tout de même quelques noms. Pas tous les visages malheureusement. Kelly Slater, Mick Fanning, normal. Jérémy Florès et Micky Picon, les deux Français, logique. Laird Hamilton est légendaire, comment ne pas le connaître ? Dans ma liste figurrait également Andy Irons.
En allumant la radio ce matin en direction de mon lycée, les informations s'enchaînaient. Jusqu'à celle de l'annonce de la mort d'Irons. Amoureux du sport, cette brève m'a choqué, fait mal au coeur. Perdre un homme (ou une femme) ne fait jamais plaisir. C'est toujours triste, cruel. Perdre un sportif, pour un amoureux du sport, c'est douloureux. Même s'il appartient à une discipline que l'ont affectionne pas particulièrement.
Andy Irons avait 32 ans.
Il laisse derrière lui une femme. Lyndie. Abattue. Un enfant aussi, qui naîtra bientôt. Il ne verra jamais son père. Une famille. Déprimée. Des adversaires. Attristés. Des fans. Consternés. Andy Irons a été retrouvé mort, hier matin, dans une chambre d'hôtel de Dallas. Après une hospitalisation à Miami, Andy était venu se reposer avant de rallier Hawaï, sa terre natale. Piqué par un moustique, il a attrapé ce fichus virus qu'est la dengue.
Pour entrer dans la légende du surf, chaque pro rêve de s'imposer un jour dans la prestigieuse "Triple Crown of Surfing". Cette manche, il l'a remporté à quatre reprises, chez lui, à Hawaï. Andy Irons a également glané vingt succès sur le circuit dont le Billabong Pro Tahiti. C'était en septembre. Ce sera sa dernière victoire.
A la mémoire de l'Américain, le Rip Curl Pro Search Puerto Rico sera suspendu demain. La reprise de la compétition sera décidée après consultation entre les surfeurs et les officiels de l’ASP.
Voilà. J'espère avoir rendu hommage, à ma manière, à ce - très - grand du surf, triple Champion du Monde (de 2002 à 2004) et rival de Kelly Slater.
Article réalisé par Nicolas Gréno