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Bilan cyclisme 2011 #8 : Août, entre Tour et Vuelta, la jeunesse au pouvoir

Publié par Thomas Guérin sur 18 Décembre 2011, 22:58pm

Catégories : #CYCLISME

Le mois d’août est un mois étrange pour le cyclisme. Juillet constitue une forme de paroxysme, aussi bien sportivement qu’émotionnellement. Avec Paris-Nice et Milan-San Remo en mars, les classiques en avril, le Giro en mai, le Dauphiné et les Championnats nationaux en juin, l'approche du Tour se fait crescendo, jusqu'au point d’orgue juilletiste. L’arrivée sur les Champs Elysées constitue toujours une petite mort et un coup de blues passager s’empare de bon nombre des passionnés de cyclisme. Mais cette année, il n’en fut rien tant un vent de fraicheur a soufflé sur la planète cyclisme grâce à une bande de jeunots. Le Slovaque Peter Sagan (21 ans), l’Allemand Marcel Kittel (21 ans également) et le déjà très expérimenté Norvégien Edvald Boasson Hagen (24 ans) incarnent alors cette jeunesse insouciante, pétrie de talent et dont l’avenir s’annonce des plus prometteurs. Flash-back.

 

 

Peter Sagan et Marcel Kittel impressionnent en Pologne

 

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Vainqueur de deux étapes sur le Tour du Pologne, Peter Sagan a fait preuve d’une très belle régularité pour s’adjuger au final, par le jeu des bonifications, sa première épreuve World Tour.

 

Une semaine après le triomphe de Cadel Evans sur les Champs, et alors que Philippe Gilbert poursuivait sa série victorieuse de courses d’un jour en remportant la Clasica San Sabastian au Pays-Basque, la 68eme édition du Tour de Pologne marquait la reprise des courses à étapes avec pour de nombreux coureurs présents au départ de cette épreuve l’intention de monter en puissance en vue de la Vuelta, quelques semaines plus tard. Le Tour de Pologne fait partie de ces épreuves du calendrier World Tour assez méconnues du grand public et pas forcément très enthousiasmante de prime abord, qui plus est au sortir d’un Tour de France de toute beauté. Néanmoins la semaine polonaise nous a offert un joli coup de fraîcheur et un beau spectacle, en particulier grâce aux jeunes prodiges Peter Sagan (Liquigas-Cannondale) et Marcel Kittel (Skil-Shimano).

 

A eux deux, ils ont réduit la concurrence à peau de chagrin, en s’octroyant 6 des 7 étapes du parcours polonais (4 étapes pour Kittel, 2 pour Sagan). Seul le très entreprenant Daniel Martin de la formation Garmin-Cervélo a réussi à contrecarrer les plans de ce duo infernal en remportant, sous une pluie battante, l’étape la plus accidentée de ce Tour de Pologne, à Bukowina Tatrzańska dans les monts du Tatras, à quelques encablures de la frontière slovaque. Si Marcel Kittel ne fut guère inquiété lors des arrivées massives ou il triompha donc à quatre reprises, la victoire finale de Sagan au général fut quant à elle le dénouement d’un très beau mano à mano avec Daniel Martin. Impressionnant de puissance lors de la 4eme étape, exigeante dans sa partie finale, le Slovaque avait fait coup double en remportant l’étape et en s’emparant du maillot de leader. Il récidiva le lendemain avec toujours autant de facilité dans ses arrivées en faux plats montant qu’il affectionne. Bien aidé par un coéquipier de luxe en la personne de Vincenzo Nibali, en préparation pour le Tour d’Espagne dont il est le tenant du titre, Sagan semblait dans un fauteuil lors de l’étape reine dans les monts du Tatras.

 

Mais c’était sans compter sur le coup de panache de Daniel Martin. On pouvait pourtant penser que malgré les conditions exécrables, la formation Liguigas très soudée autour d’un Peter Sagan conquérant jusque-là, allait pouvoir permettre au jeune Slovaque de rester leader au terme de l’étape. Le dévoué Nibali assure et annihile toutes les tentatives d’offensives dans le final. Le final est au contraire palpitant. Dans les trois derniers kilomètres en montée, le peloton explose et les attaques se multiplient. Oliver Zaugg démarre à 2 km du but. Il est rapidement repris par Martin qui n’arrive pas à distancer Sagan qui semble contrôler la situation, jusqu’au 500 derniers mètres. Wout Poels se dresse sur les pédales avant de se faire contrer par un Martin, décidément très fort. Mais cette fois-ci Sagan lâche du lest. L’Irlandais remporte l’étape et par le jeu des bonifications s’empare du maillot de leader, au détriment de Sagan qui ne pointe pour autant qu’à 3 petites secondes du coureur irlandais. Tout se joue donc sur une étape de plaine, remporté presque naturellement par ce diable de Marcel Kittel. Sagan profite alors de sa pointe de vitesse pour reprendre définitivement le maillot de leader à Martin, en terminant deuxième de cette dernière étape du Tour de Pologne.

Incontestablement, Sagan a marqué les esprits en remportant sa première épreuve World Tour. D’autres suivront, à n’en pas douter…

 

 

Edvald Boasson Hagen sur sa lancée

 

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Edvald Boasson Hagen, vainqueur pour la seconde fois de sa carrière de l’Eneco Tour, continue sa belle série entamée sur les routes de juillet. Il devance Philippe Gilbert et David Millar.


Peter Sagan, Marcel Kittel ou encore Daniel Martin ne sont pas les seuls à avoir marqué le mois d’août. D’autres protagonistes majeurs sont à chercher du côté du Benelux où se déroulait le traditionnel Eneco Tour, à travers les plates routes néerlandaises et les montées courtes, mais explosives, des Ardennes belges et du Limbourg hollandais, mais également sur le terrain des classiques.

 

Nous l’avons dit plus haut, Gilbert a remporté la Clasica San Sebastian, le jeune Slovène Grega Bole a levé les bras en surprenant les sprinters au Grand-Prix de Plouay Ouest France. Un autre coureur talentueux déjà très en verve sur les routes de juillet s’est quant à lui octroyé la Vattenfall Cyclassics, l’ancienne classique d’Hambourg, classique par excellence dévolue aux sprinters, malgré l’ascension répétée du Waserberg et de ses courts passages à 15%. Il s’agit du Norvégien de l’équipe Sky Edvald Boasson Hagen. Le récent vainqueur de deux étapes sur la Grande Boucle a disposé au sprint du « local » Gerald Ciolek (Quick-Step) et Borut Bozic (Vacansoleil). Mais surtout, le Norvégien a su faire preuve d’une belle régularité pour remporter pour la seconde fois de sa carrière l’Eneco-Tour (après sa victoire en 2009). Il faut dire que le parcours répondait parfaitement à ses caractéristiques : un prologue court de 5 km, un contre-la-montre de 15 km et quelques étapes vallonnées mais dont les difficultés étaient situées relativement loin de la ligne d’arrivée. Il n’en fallait pas mieux pour faire des gros rouleurs les favoris de cet Eneco Tour. Avec tout de même un épouvantail, nommé Gilbert, qui entendait bien faire parler la poudre dans son style incomparable sur les deux étapes davantage promises aux puncheurs. D’autant plus que le Wallon espérait un bon classement général final pour récolter quelques précieux points UCI World Tour dans sa quête de la place de N° 1 mondial, son grand objectif de fin de saison.

 

Lors du prologue, c’est encore un jeune prodige de 21 ans, Taylor Phinney (BMC) qui écrase la concurrence. Sur un parcours pourtant peu propice aux écarts, il relègue EBH à 7 secondes, David Millar à 8 et Philippe Gilbert, bon 8eme sur un exercice qu’il redoutait, à 15 secondes. André Geipel a ensuite fait parler sa puissance pour remporter deux sprints massifs, sans incidence majeure au général. S’est alors profilée l’étape reine de ce Tour du Benelux, entièrement tracée en Belgique, dans les Ardennes. Sur les traditionnelles routes de la Flèche Wallonne, le Mur de Huy était abordé mais bien trop loin de l’arrivée pour faire une sélection. Il fallait finalement attendre la dernière côte, à 7 km du terme pour voir Philippe Gilbert démarrer sèchement après un fort tempo imposé par Jelle Vanendert son coéquipier. Au panache, le Belge résistait jusqu’à l’arrivée à Andenne, quasiment chez lui. Il faisait coup double : étape plus maillot de leader, Taylor Piney ayant rétrogradé dans le final. On se dirigeait alors vers un match entre Gilbert, Boasson Hagen et Millar. Sur le chrono du lendemain, le Norvégien était celui qui s’en sortait le mieux malgré la pluie. Gilbert faisait mieux que résister mais céder sa tunique pour 10 secondes, en restant cependant 2eme du général. Le gain de l’étape revenait au jeune Jesse Sergent, un Néo-Zélandais de 23 ans (Radioshack). Les deux dernières étapes étaient ensuite cadenassées par le Team Sky. Leur parcours peu sélectif n’était d’ailleurs pas vraiment propice aux offensives. Rescapé d’une échappée, l’Italien Matteo Bono (Lampre) emportait l’avant dernière étape. Edvald Boasson Hagen parachevait même sa victoire en s’octroyant le dernier sprint, après une chute de Jürgen Roulants (Omega-Pharma-Lotto) et de Denis Galimzyanov (Katusha) dans les 200 derniers mètres.

Une bien belle série pour le Norvégien qui, après un début de saison perturbé par des blessures, prend d’ores et déjà date pour la saison des classiques 2012…

 A voir également 

Introduction

#1/ Janvier

#2/ Février

#3/ Mars

#4/ Avril

#5/ Mai

#6/ Juin
#7/ Juillet

 

Article réalisé par Thomas Guérin l Images : Sites officiels du Tour de Pologne et du Team Sky

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