Alors que la Côte d’Ivoire a totalement assumé son rang de favori et s’est qualifié pour la finale en battant le Mali (1-0), le Ghana n’a pas su en faire autant. Les Black Stars sont tombés face à une équipe zambienne d’une efficacité redoutable qui a su créer la surprise.
La Zambie s’est spécialisée. Elle n’est plus seulement une surprise, mais surtout une coupeuse de tête. Le Sénégal au premier tour, et désormais le Ghana, éliminés en demi-finale de la compétition. Et pourtant, rien n’a été facile pour les hommes d’Hervé Renard dans ce match. Dès la huitième minute, Mweene, le gardien zambien, devait s’employer pour repousser le penalty d’Asamoah Gyan, qui aura décidément marqué la compétition par son manque d’adresse. Le Ghana, finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, ne relâchait pas pour autant la pression.
Dire que les Ghanéens ont dominé le match est un euphémisme, tant la Zambie a été asphyxiée par son adversaire du soir. Mais les coéquipiers d’André Ayew ont été beaucoup trop maladroits pour pouvoir espérer se qualifier pour la finale. Et à trop gâcher, les Black Stars se sont exposés aux attaques de la Zambie. Sur l’une d’elle, Mayuka est parvenu a décoché une frappe enroulée magistrale pour envoyer toute une nation en finale, la troisième de son histoire. Il y a dix-huit ans, les Zambiens s’inclinaient en effet face au Nigéria (1-2), vingt ans après avoir déjà échoué en finale face au Zaïre.
Cette fois, les Chipolopolos rencontreront en finale la Côte d’Ivoire, qui a su sortir du piège malien (1-0). Un score qui ne reflète absolument pas la physionomie du match, tant les Eléphants ont dominés la rencontre. Après avoir heurté par deux fois les poteaux au cours des vingt premières minutes, les Ivoiriens ont finalement fait la différence grâce à Gervinho juste avant la pause. Une équipe de Côte d’Ivoire largement favorite d’une finale a priori déséquilibrée. Mais si cette CAN nous a démontré une chose, c’est qu’il ne fallait pas se fier à la hiérarchie. Surtout quand la Zambie est dans les parages.
Article réalisé par Martin Bourdin
Photo : Reuters